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Fables de Florian

Publié le 09/04/2013

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Malgré une vie courte ( 1755-1794), JeanPierre Claris de Florian, laisse une oeuvre riche et di verse. Mais c'est grâce à ses Nouvelles et surtout à ses Fables qu'il est encore connu dans l'histoire de la littérature française. A dix ans, en vacances chez son grand-oncle Voltaire, Florian découvre les Fables de La Fontaine. Voltaire, charmé par la vivaci té de son petit-neveu, le soutiendra dans ses débuts littéraires.

« Le Laboureur de Castille EXTRAITS Le Charlatan Sur le Pont-Neuf, entouré de badauds , Un charlatan criait à pleine tête : « Venez, messieurs, accourezfaire emplette Du grand remède à tous les maux: C'est une poudre admirable Qui donne de l'esprit aux sots, De l'honneur aux fripons, l'innocence aux coupables, Aux vieilles femmes des amants, Au vieillard amoureux une jeune maîtresse, Aux fous le prix de la sagesse, Et la science aux ignorants.

Avec ma poudre, il n'est rien dans la vie Dont bientôt on ne vienne à bout ; Par elle on obtient tout, on sait tout, on fait tout; C'est la grande Encyclopédie! » Vite je m'approchai pour voir ce beau trésor.

..

C'était un peu de poudre d'or.

Le Lièvre et la Tortue Pour un lièvre lége r, une lourde tortue Avait une tendre amitié; Ce sentiment vous fait pitié.

Pourquoi ? l'on fait souvent aussi grosse bévue.

Si vous en doutez, quelque jour, Moi, je vous prouverai que chez l'humaine race, L 'amitié, l'estime et l'amour, Ne sont pas toujours à leur place.

Etrange ou non, la tendresse existait ; Mais à ce pauvre lièvre on donnait trop la chasse, En passant, un chien l'épouvantait.

Puis un renard ...

le lièvre détalait.

Haletant , la tortue emportait sa besace, De son ami suivait la trace, Et courait après lui, comme elle peut couri r.

Au rende z-vous, chance malencontreuse.

Elle en eut tant, la pauvre malheureuse.

Qu 'à la peine il fallut mourir.

Choisissons nos amis avec poids et mesure ; On ne peut vivre seul : s'associer est bon ; Mais ne prenons pour compagnon, Que celui qui va notre allure.

Le Sanglier et les Rossignols NOTES DE L'ÉDITEUR étrangère, un esprit qui joint la finesse à la bonhomie, mais à la bonhomie d'un homme qui sait vivre, enfin l 'ar t d 'év eiller ces émotions douces et pures qui charment les jeunes lecteurs et bercent agréablement les autres, tels sont les titres qui méritent à Florian l'honneur de marcher à la tête de ceux qu 'on pourrait appeler : les premiers des seconds.» Amable Tastu, Fables de Florian, 1846.

et facile ; le sujet y est presque partout dans un parfait rapport, dans une proportion exacte avec.

la moralité.

Et en même temps on n'y sent pas l'arrangement artificiel comme chez La Mothe, ni ce genre d'esprit qui, ayant pour point de départ une idée abstraite, a besoin ensuite de s'avertir lui­ même qu 'il faut être figuré, riant, familier , et même naïf.

Les qualités du fabuliste sont naturelles chez Florian : il a la fertilité de l'invention , et les images lui viennent sans effort.

» Sainte-Beuve, Causeri es du lundi, 1851-1858.

« Florian excelle à aiguiser en pointe les traits les plus variés, à trouver des rapprochements piquants qui surprennent par leur imprévu ; mais jamais le persiflage, un des pires défauts du siècle, ne vient gâter cet esprit.

» G.

Saillard, Florian, sa vie, son œuvre, 1912.

« Une imagination plus gracieuse que hardie, une élégante simplicité de style, l'emploi judicieux d'une littérature « Les fables de Florian sont bien composées, d' une combinaison ingénieuse 1 Lauros-Giraudon / B .N.

2.

3.

4.

5 grav.

de Victor Adam/ D elloye.

Desmé el Cie.

Paris .

1838 / B.N.

FLORIAN 02. »

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