FABLES de Lamotte-Houdar. (résumé)

Les

fables de Antoine-Houdar de Lamotte, connu sous le nom de Lamotte-Houdar (1672-1731), sont de 1719. Dans une forme imitée de La Fontaine, mais qui lui reste très inférieure, ce fabuliste laisse une œuvre que l’on peut encore nommer à côté de celle d’un Le Noble, le plus intéressant continuateur du maître, et d’un Florian. A l’instar de La Fontaine, il adopte tous les tons, mais, pour le fond, il s’en sépare, et son indépendance devient absolue. Dans la traditionnelle querelle, les modernes l’emportent, les anciens capitulent ; Fénelon et Furetière faisaient, alors, figure d’exception. Les vieux sujets sont abandonnés. Délaissant les Grecs et les Latins, on se familiarise avec les Anglais, les Italiens, les Espagnols, et l’impulsion de Lamotte fut ici déterminante. Le poète est médiocre, l’homme a de l’esprit. S’il est aujourd’hui injustement déchu, il convient de rappeler qu’il donna le ton avec Fontenelle aux écrivains de cette époque de transition.