Fables [Jean de La Fontaine] - fiche de lecture.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)FABLES J EAN DE LA FoNTAINE.

1668-1693.

Poète extrêmement varié, La Fon­ taine fait de ses Fables • Une ample comédie à cent actes divers/Et dont la scène est l'univers •.

n y introduit la nature avec les bêtes des bois et des champs qu'il campe à la mani ère d'un peintre animalier et qu'il travestit en êtres humains.

A leurs côtés s'agitent l'humanité, puissants et humbles, épouses dupant leur mari, courtisans imitant leur maître, tous croqués dans leur cadre de vie, a.insi que des êtres mythiques, dieux de l'Antiquité ou allé­ gories, et des objets animés: le féerique rejoint la réalité dans cette • épopée mini aturisée • qui peint les âmes et les sociétés.

For1nulant chaque fois la •morale• de l'histoire, le fabuliste éla­ bore une vision du monde pessimiste, mais souriante.

L'esthétique fait corps avec l'éthique: soucieux de plaire pour mieux instruir e, La Fontaine associe la concision, l'élégance, la gaieté et l'hu­ mour, tout en faisant entrer dans le cadr e étroit de la fable les rythmes de la poésie classique, qu'il n'hésite pas à déconst ruire.

• Après avoir acquis la gloire en 1665 avec ses Contes, La Fontaine ( 1621-1695) connaît une réussite analogue dès son premier recueil de Fables (1668)t puis se cons acre à un roman en prose mêlé de vers, Psyché*, à des poésies chrétiennes d'inspiration janséniste et à Wl opéra.

n revient ensuite à la fable, avec un second recueil (1678-1679) élargi à des sujets orientaux, où il laisse parler ses •voix intérieures •.

• Le Juge arbitre, l'Hospita­ lier et le Solitaire •, dernière fable du livre XII.

paru en 1693, propose le • testa­ ment spirituel• du poète.

• Les Fables sont coulées dans le moule des apologues ésopiques et dans celui de l' • emblème •, genre très répandu au xvue siècle.

Mais La Fontaine abandonne le genre traditionnel de la fable fondée sur la rhétorique pour créer un genre nou­ veau, la fable poétique, qu'il élargit à la pastorale (•Tircis et Am aran te•), à l'élé­ gie (•Philomèle et Progné•l, à l'épître. »