FEMME PAUVRE (La) (résumé) de Léon Bloy

FEMME PAUVRE (La). Roman de Léon Bloy (1846-1917), publié en 1897. C’est le chef-d’œuvre romanesque de l’auteur. Il contient une part importante d’autobiographie et une part également considérable de chronique contemporaine. Mais là n’est pas sa vraie valeur, et il doit suffire d’indiquer brièvement les principales interférences de l’histoire imaginaire avec des événements vécus ou des personnages pris dans la réalité. Dans la première partie du livre, les deux protagonistes sont Marchenoir et Clotilde. Les lecteurs du Désespéré connaissaient bien Marchenoir, qui est Bloy lui-même, mais transposé dans la tonalité plus sombre

du désespoir. Le portrait de Clotilde, dans les premiers chapitres, s’inspire étroitement de Berthe Dumont, la maîtresse de Bloy, qui mourut tragiquement du tétanos en 1885. Cependant, lorsque Bloy reprit l’œuvre en cours après une assez longue interruption, il commença par faire mourir Marchenoir, auquel il substitua le protagoniste tout différent qu’il appelle Léopold ; on reconnaît en lui des traits intérieurs appartenant à Bloy, mais un destin et des aventures empruntées à l’histoire d’un de ses amis, le mystérieux Camille Redondin. Quant à Clotilde, on la retrouve très transformée ; c’est que désormais Bloy songe à Jeanne Molbech, devenue sa femme vers le temps où il commençait son roman. Parmi les personnages plus épisodiques, on identifie sans peine, sous des noms d’emprunt, quelques littérateurs parisiens