Devoir de Philosophie

FICHE DE LECTURE: Apprendre à voir l'architecture de Bruno Zevi

Publié le 30/08/2012

Extrait du document

lecture

• Eloquence de Byzance L'accélération byzantine Le problème de l'architecte byzantin n'est plus de caractère structural, mais se limite à intégrer dans le schéma longitudinal paléochrétien l'urgence d'une accélération. L'espace byzantin "se dilate" : usage des plans de lumière, des vastes superficies lumineuses qui se développent en tapis chromatiques... • Rupture barbare des rythmes Interruption barbare des rythmes ( Les siècles barbares = du VIIIe au Xe siècle) Originalité de ces quelques siècles : 1.Surélévation du choeur (rompre la longueur de l'espace) 2.Création du déambulatoire qui continue le jeu de nefs autour du vide de l'abside (articuler l'édifice) 3.Epaississement des murs , l'accentuation visuelle des rapports de charge et de soutien et 4.Le goût des matériaux bruts, terres cuites, cailloux, pierres grossières... impliquent un revirement de l'intention spatiale et de ses compléments décoratifs. --> Du flux dilatateur et de l'accélération directionnelle de l'Orient, on revient au sens du solide de la tradition latine. • La métrique romane N.B : Sant'Ambrogio de Milan et la cathédrale de Durham ( fin XIe siècle ) L'architecture romane constitue, après la fin de l'Empire, le premier éveil de la civilisation européenne.

lecture

« ( Les siècles barbares = du VIIIe au Xe siècle) Originalité de ces quelques siècles :1.Surélévation du choeur (rompre la longueur de l'espace)2.Création du déambulatoire qui continue le jeu de nefs autour du vide de l'abside (articuler l'édifice)3.Epaississement des murs , l'accentuation visuelle des rapports de charge et de soutienet4.Le goût des matériaux bruts, terres cuites, cailloux, pierres grossières...

impliquent un revirement de l'intention spatiale et de ses compléments décoratifs. --> Du flux dilatateur et de l'accélération directionnelle de l'Orient, on revient au sens du solide de la tradition latine. • La métrique romaneN.B : Sant'Ambrogio de Milan et la cathédrale de Durham ( fin XIe siècle )L'architecture romane constitue, après la fin de l'Empire, le premier éveil de la civilisation européenne. Véritable renouvellement organique qui, après avoir réétudié, pendant les trois siècles précédents, tous les problèmes de la construction, rompt la tradition et crée duneuf.Les caractères essentiels de la construction romane sont :1.L'enchaînement de tous les éléments de l'édifice entre eux ;2.la métrique spatiale. Du point de vue spatial, la construction romane s'organise selon une métrique parallèle à la métrique poétique.Le système de Sainte Sabine ( basilique romaine) est un a~a~a~a~a indéfini ; à Saint Appolinaire, le rythme se fait plus pressé : aaaa ; à Santa Maria in Cosmedin ils'articule en b~a~a~b, mais c'est une articulation qui s'appliquent seulement aux murs latéraux, et ne s'exprime pas transversalement.A Sant'Ambrogio, le système n'est plus un simple a~b~a~b~a, mais tant donné l'importance hierarchique des pilastres qui se prolongent dans les doubleaux et lesnervures de la voûte, c'est un A~b~A~b~A, dans lequel, à travers les siècles, le A devient toujours plus majuscule, et le b toujours plus minuscule. " La substance de l'apport roman est dans le fait que l'on ne parle plus en termes bidimensionnels, mais en unités de travées, tridimensionnelles, et qui renferment enelles-mêmes un espace interne.C'est pourquoi l'espace et la volumétrie du coffre mural s'unissent d'une façon toujours plus étroite.

" • Contraste et continuité du gothique XIIe siècleD'un point de vue de la construction, le gothique continue, approfondit et conclut la recherche romane.Le rêve des architectes gothiques : créer l'espace, le rythmer, l'élever, lui donner une forme sans en interrompre la continuité.Ce qui distingue l'architecture gothique de l'architecture romane : le contraste des forces dimensionnelles.Conception d'espaces en antithèse polémique avec l'échelle humaine, et qui créent chez le spectateur, non un calme contemplatif mais un état de déséquilibre,d'affectivité et d'appels contraires, un état de lutte. Echelle : rapport de proportion entre l'édifice et l'homme mais aussi les proportions de l'édifice entre elles, par rapport à l'homme. Toute l'architecture occidentale, jusqu'au roman, a exprimé ces proportions de deux façons :1.par l'équilibre des directrices visuelles ( temples grecs et dans les édifices à thème central de l'époque chrétienne )2.par la dominante d'une seule directrice ( temples égyptiens de Karnak ou de Louqsor - directrice verticale - ou dans la basilique byzantine - directrice horizontale ) Dans le gothique, au contraire, coexistent et s'opposent, en une antithèse silencieuse mais puissante, deux directrices : la verticale et la longitudinale.L'oeil est attiré par deux vides spatiaux, par deux thèmes opposés.

On parle de contraste dimensionnel. N.B : Dôme de Milan (commencé en 1386), Notre Dame de Paris (1163-1235), cathédrale de Salisbury (1220-1258) L'architecture gothique anglaise --> le sens de l'expansion, enrichissement progressif ≠ conceptions classiques. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles