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Fiche de lecture : Huis Clos de Jean-Paul SARTRE

Publié le 08/03/2012

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è  Sartre donne un sens tragique à l’œuvre

o    Interrogation de Sartre sur l’action, les intentions, la liberté, la responsabilité

§  Exemple de la liberté : Huis Clos situe l’action une fois la liberté exercée en acte. La situation prend donc encore plus d’importance puisqu’elle contient à la fois des éléments présents à la conscience, et les situations passées au sein desquelles elle a effectué un choix. Les personnages échafaudent des explications pour donner un sens à cette situation. Garcin pense qu’ils ont été réunis par hasard, selon l’ordre d’arrivée en enfer, tandis qu’Inès lui rétorque qu’en enfer tout est déterminé. Garcin, Inès et Estelle sont des consciences qui ont choisi librement et qui sont confrontés à leurs responsabilités. La conscience est condamnée à avoir été libre.

§  Exemple de l’action et de la responsabilité : La pièce montre le caractère irréversible de l’acte sur le mode de la culpabilité, les personnages doivent progressivement se résoudre à avoir agi, et à porter la responsabilité de leurs actions. .Là encore, la présentation vise à exhiber l’acte pur, débarrassé de ses alibis. Avec Garcin, Sartre fait précisément la satire du héros :

 

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«  au début de la pièce Garcin, à peine arrivé en enfer, se préoccupe de trouver une brosse à dent =le dérisoire du quotidien côtoie le tragique de la mort.  enfer comparé par Inès à un restaurant coopératif où l’on fait soi- même le service.  nombreuses remarques double sens (prennent un tour comique) : Estelle, soucieuse de son maquillage, utilise son rouge à lèvres pour se faire « une bouche d’enfer ».  Sartre utilise fréquemment l’humour noir, jouant sur l’inanité du mot « vivre », ou sur la gêne causée par la promiscuité des personnages ; « je ne suis pas un mort de très bonne compagnie », s’excuse Garcin.  décalage de situation  Sartre glisse quelques dialogues vaudevillesques.

La réunion des trois personnages s’y prête déjà ; mais surtout, les différences sociales y concourent : sur terre, Inès était une employée des postes, tandis qu’Estelle fréquentait le beau monde. Cherchant à comprendre pourquoi on les rassemblés, Estelle, très chic, interroge ses codétenus : « vous connaissez peut-être les Dubois- Seymour », châtelains de Corrèze.  Nouveau mode de relation au public : o théâtre n’est plus un divertissement pour des spectateurs cultivés o Public sollicité par un débat philosophique  Par exemple : La pièce requiert à la fois une distance et une participation du spectateur.

La distance est nécessaire pour éviter tout effet de sympathie à l’égard d’un personnage ou d’une « histoire » trop particulière.

Cherchant à favoriser un recul critique, Sartre est proche des conceptions dramaturgiques de Brecht qu’il appréciera bientôt. Toutefois, la participation qu’il appelle ne se réduit pas à un regard lucide et extérieur au déroulement de l’action dramatique.

Sartre souhaite non seulement montrer, mais aussi émouvoir car la matière littéraire est aussi bien sensible qu’intelligible, et le dramaturge doit mettre en œuvre les deux registres, afin que le spectateur comprenne le sens au c œur même de ce qu’il ressent.

Là encore le mythe autorise ce type de concours.  Sartre ne donne pas de leçon ni de solution = il met en conflits des choix individuels : o Le dramaturge ne prend pas explicitement parti pour telle ou telle thèse ; il en expose l’affrontement brutal.

C’est donc en contexte que les idées peuvent s’incarner, et répondre aux interrogations des hommes qui les investissent de leurs préoccupations contemporaines.. »

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