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Fiche de lecture: Je vous salie ma rue, clinique de la désocialisation de Sylvie QUESEMAND ZUCCA

Publié le 15/08/2012

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L'auteur de cet ouvrage abordera ainsi de multiples thèmes pour témoigner des conditions de vie à la rue et pour comprendre le phénomène de "déshumanisation" progressive dû à la perte de ces repères fondamentaux (temps, corps, espace, rapport à l'autre...).    Réflexion sur l'ouvrage    Acquis importants du livre:  L'auteur impose sa vision de l'accompagnement social, qui selon elle, devrait être perçu dans son sens le plus large. Pour elle, accompagner une personne en situation de désocialisation, conséquence de la vie à la rue, c'est l'aider à se redéfinir en tant que personne, retracer avec elle son passé et l'accompagner dans ses projets futurs. De plus elle a une vision encore plus large de l'accompagnement social quand il s'agit pour elle d'accompagner aussi la société pour modifier son regard sur les personnes sans domicile fixe, ainsi que les processus de prises en charge, afin qu'ils soient le plus humain et le plus adapté possible à chaque situation individuelle.

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« théoriques sur cette question, on se trouve véritablement face à l'humain et à sa subjectivité.

L'auteur se sert de son expérience de clinicienne mais introduit tout aulong de l'ouvrage le discours des personnes.

Le lecteur ne peut que se saisir des éléments apporter pour comprendre le processus de la grande exclusion et sesconséquences. Quelques éléments importants de l'ouvrage à retenir:A lire également sur le même thème, "Les naufragés", de Patrick Declerck.

Dans cet ouvrage l'auteur souhaite apprendre au lecteur à porter un regard nouveau surles personnes sans domicile fixe, un regard qui s'est forgé pour lui, en quinze ans d'expérience, en suivant les clochards de Paris dans leur vie quotidienne.De même, Xavier Emmanuelli et Catherine Malabou proposent également un ouvrage sur ce thème, en poussant la réflexion autour de la question de la grandeexclusion dans un échange entre un médecin et une philosophe. La Refondation du Monde, Jean Claude Guillebaud, 1998, 497 p Raison du choix de l'ouvrage : L'ouvrage de Jean Claude Guillebaud est tissé sur de très nombreuses références historiques, sociologiques, théologique etphilosophiques.

L'auteur effectue sans cesse des retours sur l'histoire et la philosophie à l'origine de notre civilisation.

Ainsi il s'agit d'un ouvrage riche en ressourceset nous amènent à réfléchir finement aux principaux thème qui minent aujourd'hui la société occidentale. L'auteur Grand reporter du quotidien Sud Ouest, JCG voit vite son talent critique reconnu, obtenant le prix Albert Londres en 1972- décérné à ceux qui osent se rebeller‘contre un ordre social et aux idées abhérantes'.

Président de reporter sans frontièreq, essayiste et écrivain et éditeur.

Le thème de la religion s'impose peu à peucomme question fondamentale dans son œuvre : en 2005 il publie ‘La force de conviction', ouvrage dans lequel il s'interroge sur la possibilité d'un juste milieu entredogmatisme religieux et laïques et pose une réflexion plus intime avec ‘comment je suis devenu chrétien ‘ en 2007. Introduction Les événements historques du siècle dernier ont définitivement mid a mal un certains nombre de coryances : communisme/ égalité ; maux de développement/idolâtrie de la science. L'ouvrage de Jean Claude Guillebaud oscille autour de 3 idées : Notre monde est dépassé par ses contradictions .L'être humain aujourd'hui éprouve un profond videet a besoin de réancrer ses croyances.

Dès lors sur quelle base établir les croyances nécessaires ? JCG dans son ouvrage s'attèle à une tache ambitieuse : afin de saisir le malaise qui caractérise notre époque, il analyse la manière dont se sont affaissés les piliers denotre civilisation : croyance en l'avenir, égalité, raison, conscience collective, justice.

C'est avec brio qu'il retrace et questionne deux millénaire d'idées.

JCG neprétend pas nous faire de révélations sur les fondements de notre société mais questionne brillement concepts et thèses qui tente de déchiffrer notre époque. « L'humanité est talonnée par la nécessité de se fonder pour vivre »Pierre Legendre Refondation JCG s'adonne au projet ambitieux de déceler les fondations sur lesquels nous poserons l'édifice de nos codes, de nos règles et de nos lois pour palier ce vide moral etspirituel qui mine notre civilisation. Dans son projet, l'auteur se refuse de parler de morale, d'avoir recours à un discours nostalgique et de penser la totalité. En effet, invoquer des valeurs perdues ou une morale en faillite n'est qu'une routine consolatrice d'une modernité qui ne sait plus ou elle en est mais se rassure.

Parailleurs, il convient d'éviter de tomber dans le panneau des critiques de la modernité qui sombre dans la mélancolie au risque de renouer avec une logique contrerévolutionnaire d'un Louis de Bonald, d'un Joseph de Maistre ou du Romantisme Allemand. Au final, cette ouevre de refondation ne prétend pas penser la totalité.

Le projet encyclopédique définissant l'homme des Lumières est hors de portée.

Notre temps estcelui du savoir éclaté et labyrinthique.

Nos compétences sont partielles locales et circonscites.

A cet égard, Edgar Morin dans Science et conscience souligne que « leréel est énorme, hors norme par rapport à notre intelligence ». Ainsi, ne prétendant pas faire un exposé objectif sur les valeurs constitutives de nos société démocratiques, l'auteur se contente de se focaliser sur 6 piliers quiindéniablement sont a la base de la civilisation occidentale. Pourquoi parle-t-on de refondation ? C'est bien parce que ces 6 piliers fondateurs sont en périls aujourd'hui.

Il convient donc selon l'auteur d'identifier ces dérives afinde refonder adéquatement ces principes porteur de notre civilisation.

Avant de se focaliser sur ces piliers, l'auteur effectue un inventaire du naufrage de valeurs clefsqui s'est effectué au long du 20e siècle. Un adieu au siècle Au cours du 20 e siècle des idées majeures ont été englouties et nous en portons encore le deuil.

Leur disparition, voire leur compromission avec le mal a crée unesérie de vides, à une rétractation désabusée de l'optimisme historique, à un affaiblissement de nos représentations de l'avenir. L'hécatombe de 14-18 ébranle la raison historique, la valorisation hégélienne de l'Histoire et la confiance dans l'idée de progrès.

Ainsi, l'individualisme universalisteet optimiste du 19 siècle est avalé par la guerre : l'Avenir meilleur, la science et la République sortiront démonétisé de la Grande Guerre. Par ailleurs, les folies politiques de l'aventure communiste réactivant la sacralisation hégélienne de l'Histoire et la prévalence du « nous » sur le « je »embarque uneentreprise sanglante.

L'égalitarisme sera plus que jamais soupçonnable et stigmatisé comme possiblement pourvoyeur de servitude.

A cet égard, le pamphlet contrel'économie dirigée de l'Economiste Friedrich Von Hayek s'intitulera : La route de la servitude.

Par ailleurs, bien que la gauche n'ait point pactisé avec le soviétisme,elle devra assumer la compromission symbolique du principe égalitaire. Le nazisme quant à lui exaltera une volonté monstrueuse, un vitalisme meurtrier affranchi cette fois des déterminismes de l'Histoire.

Cette fois, Hitler prend Hegel àrebours et tente de remonter le cours d'une histoire qu'il abhorre et qu'il défie.

Nul ne pourra parler comme avant du volontarisme et du projet prométhéen, tout deux. »

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