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Fiche de lecture: Moderato Cantabile, Marguerite Duras.

Publié le 27/07/2010

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. Année de première édition ou d’écriture : 1958  . Edition choisie : Minuit    Illustration    Café du Port, Broderie sur toile,  Source : http://www.phpshopxml.com  Auteur : inconnu.    Le Café du Port est l’un des lieux que le lecteur rencontre le plus dans le roman. C’est ici que le meurtre, qui constitue l’intrigue du roman, s’est produit ainsi que le lieu ou Anne Desbaresdes et Chauvin se rencontre quotidiennement pour discuter et dévoiler leurs hypothèses sur le meurtre.    Biographie de Marguerite Duras.    Marguerite Duras est née en 1914 en Indochine, qui à l’époque est un des nombreuses colonies de la France. Le fait qu’elle ait vécu en Indochine va considérablement marquer son œuvre. Fille de parents tous deux enseignants, ayant deux frères plus âgés, elle se retrouvera orpheline de père à l’age de 4 ans. Ce qui forcera sa mère à continuer à travailler. En outre, vivant en Indochine, elle sera forcée de s'immerger dans la culture locale ; elle garde de son enfance un regard rempli de fascinations, mais pas non plus dupe. Là-bas, elle prendra conscience de la misère, des réalités de la colonisation, de la corruption coloniale. Elle fait ses études en Indochine au lycée de Saigon, jusqu’au bac, qu’elle passera en France en 1932. Elle entamera ensuite des études de Sciences-Politiques et mathématiques, prolongées par une licence en Droit. Pendant la guerre, elle est une participante fervente de la résistance. Mariée à un écrivain, elle prendra aussi part aux campagnes féministes, à mai 68, ...  Elle écrit « Moderato Cantabile « en 1958, suivi du film "Hiroshima, mon amour". Ces deux réalisations lui vaudront une réputation sans équivoque. Elle obtient le Prix Goncourt avec "l'Amant", livre qui aura un succès foudroyant et lui apportera une réputation internationale cette fois ! Elle décède finalement en 1996.  Marguerite Duras a produit énormément, elle fut aussi réalisatrice. Elle s’est essayée à tous les styles, parmi ses ouvrages les plus célèbres, on retient : "l'Amant", "Hiroshima, mon amour" .      Bibliographie.    1943 : Les Impudents    1950 : Barrage contre le pacifique    1958 : Moderato Cantabile    1965 : Le vice consul    1971 : L’Amour    1984 : L’Amant    1993 : Ecrire    1995 : C’est tout.    Résumé de l’œuvre.    Moderato Cantabile est un roman qui est composé de six chapitres.    Chapitre I : L’histoire commence chez Mlle Giraud, professeur de piano. Elle est avec son élève ainsi que Anne Desbaresdes, la mère de ce dernier. L’enfant refuse d’apprendre la signification de « Moderato Cantabile «. Cette scène prend fin lorsque les trois personnages entendent un cri dans la rue. Devant le café du port, la foule se rassemble. Un homme, où plutôt le meurtrier, embrasse fougueusement le corps de sa victime.  Chapitre II : Un jour plus tard, Anne Desbaresdes, accompagné de son fils se rends sur le lieu du crime. Une fois à l’intérieur du café, Anne fait la rencontre d’un inconnu. Tous deux se mettent alors à discuter du fait divers qui marqua la journée précédente. Il semble que le mystérieux inconnu connaît déjà Anne. Ce chapitre se clôture sur un second rendez vous qu’il propose à la jeune femme, au même endroit.  Chapitre III : Anne se retrouve une nouvelle fois au café du port en compagnie de son fils et du même inconnu. La conversation tourne toujours autour du meurtre. Les deux émettent leur point de vue sur cette affaire. Ce chapitre nous donne l’occasion d’en connaître un peu plus sur la vie d’Anne Desbaresdes.  Chapitre IV : Le jour suivant, Anne se rend encore et toujours au café du port avec son fils. L’homme mystérieux est lui aussi au rendez-vous. Encore une fois, ils conversent à propos du meurtre. Anne récolte quelques informations. En effet, elle apprends que la femme tuait se rendait souvent au café est qu’elle était le plupart du temps saoule. L’identité de l’inconnu est révélée, il se nomme Chauvin et est ouvrier au sein de la fonderie dont le mari d’Anne n’est autre que le directeur.  Chapitre V : Une fois n’est pas coutume, le récit ne tourne plus autour du café du port. La scène se passe chez Mlle Girault. L’enfant ne semble pas disposer à travailler convenablement. Le professeur reproche alors à Anne son attitude laxiste vis-à-vis de son enfant.  Chapitre VI : Comme à son habitude, Anne se rend au café mais sans son fils. Chauvin est lui aussi là. Anne se confie auprès de lui. Elle décide ensuite de rentrer chez elle.  Chapitre VII : Une réception à lieu chez Anne. Le cœur n’y est pas et ne peut assumer son rôle de maîtresse de maison. Le désir de revoir l’homme qu’elle ne connaît très peu est trop intense. Elle s’isole dans la chambre de son fils puis vomis.  Chapitre VIII : Anne Desbaresdes se rend au café avec un peu de retard. Chauvin comprennent qu’ils ne peuvent plus se voir. Ils s’embrassent avant de se quitter définitivement.    Personnages principaux.    . Anne Desbaresdes : Cette femme est presque toujours accompagné de son fils. Elle se lie d’amitié puis d’amour avec un inconnu qu’elle rencontre presque quotidiennement au café du port, lieu ou un tragique meurtre s’est produit. Ce meurtre alimentera les conversations d’Anne et de l’inconnu.  . Chauvin : C’est « l’inconnu « qu’Anne rencontre au café du port. C’est un ouvrier qui travaille à l’usine dont le directeur est le mari d’Anne.  . Mlle Giraud : C’est le professeur de piano du fils d’Anne. Elle lui reproche de donner un mauvais exemple à son enfant. Elle lui conseillera de ne plus accompagner son fils pendant ses leçons.  . L’enfant : Il accompagne toujours sa mère, Anne. C’est l’élève de Mlle Giraud.    Caractéristiques de l’œuvre.    Genre du texte : C’est un roman.  Narrateur : Extérieur  Point de vue : Omniscient    Recherche de vocabulaire.    Désapprobation : Action de désapprouver  (Exemple : Elle désapprouve l’attitude qu’il a eu envers elle) ;    Môle : Massif de maçonnerie construit à l’extrémité d’un jetée, à l’entrée d’un port .  (Exemple : Les vagues passaient par-dessus la môle.)    Pérennité : Caractère durable ou continuel de quelque chose    Perron : Petit escalier intérieur se terminant sur une porte d’une porte d’entrée.    Fugace : Qui dure peu et disparaît aussitôt entrevu.    Citations.    . " Je voudrais que vous soyez morte"  Emetteur : Chauvin, destinateur : Anne Desbaresdes.    . " Au tremblement persistant des mains accrochées au verre la patronne comprit qu’elle n’aurait pas si vite l’explication qu’elle désirait, que celle-ci viendrait d’elle-même, une fois cet émoi passé. "  Récit du narrateur.    " Je voudrais un autre verre de vin, réclama Anne Desbaresdes. On lui servit dans la désapprobation. "  Emetteur : Anne Desbaresdes, destinataire : La patronne du café    Intérêt du livre :    L’enjeu argumentative du livre réside principalement dans la manière dont Marguerite Duras fait réfléchir le lecteur afin que lui donne un sens à son récit. Sinon, l’histoire serait comme frustrante pour le lecteur car ce dernier n’aura pas vraiment tout compris.  L’auteur critique la vie quotidienne que mène Anne et donc la dévie de ce « train-train « grâce à un fait divers. Elle dénonce aussi le « machisme « des hommes qui utilisent les femmes comme un élément du décor (c’est d’ailleurs comme cela que les femmes présentent à la réception sont décrites, comme des meubles)  L’intérêt philosophique de ce roman tourne autour du thème de la mort. Anne est comme passionnée par ce crime et se pose donc la question : Comment aimer peut-il conduire à la mort ?    Opinion personnelle    J’ai trouvé Moderato Cantabile vraiment très attrayant et original. L’auteur nous laisse une grande liberté d’imagination dans le sens où Margueritte Duras ne dévoile pas le contexte historique ni d’indications précises sur le lieu où se déroule l’action. Le lecteur est constamment tenue en haleine par « l’arrogance « de l’auteur à dénuer son récit de tout sens. En effet, elle s’éloigne au fil du roman de l’intrigue tout en nous donnant des clés, comme lorsque l’on apprend que la victime se rendait quotidiennement au café pour se noyer dans l’alcool. On se sent alors obliger de faire le parallèle avec la situation d’Anne qui se rend elle aussi tous les jours au café, et s’adonne alors à boire du vin avec Chauvin. Peut-être est-ce ce café qui lui permet de s’échapper de sa « condition humaine « ou de son milieu social qu’elle semble renier même si elle n’arrive pas à s’en détacher (Lors de la réception qui avait lieu chez elle, elle se sentait mal à l’aise). Elle quitte Chauvin et le café définitivement à la fin du roman et toutes les déduction faîtes par le lecteur deviennent inutiles. C’est donc, pour moi, dans cet inaccomplissement que le roman puise son originalité.

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« Résumé Le roman commence par une leçon de piano, le professeur Mlle Giraud ne cesse de répéter à son élève, un enfant:« moderato cantabile ».

La mère de l’élève, Anne Desbaresdes assiste également à la leçon qui a lieu tous lesvendredis.

Le professeur reproche à la mère son mode d’éducation.

Elle voudrait qu’elle impose la loi et la volonté del’adulte à son enfant.

Tout à coup on entend un cri dans la rue.

Après la leçon Anne tente de se renseigner à propos ducri.

Elle apprend qu'un homme a tué une femme.

Devant le café du port, lieu de l’homicide, elle voit l’assassin quiembrasse avec passion le corps de la femme qu’il a tuée en murmurant «mon amour, mon amour», puis elle assiste à son départ dans la voiture de la police. Cet événement attise la curiosité d’Anne.

L e lendemain, elle se rend au café du port accompagnée de son enfant.

Elle parle avec la patronne du café et un inconnu, Chauvin intervient dans la conversation.

Ils commencent alors à parler ducrime en buvant du vin.

Au cours de la conversation, on devine que Chauvin connait déjà Anne.

Avant de se quitter, ill’invite Anne à revenir au café.

Au fur et à mesure de leurs rencontres, jour après jour, ils parlent du crime, du cripoussé par la femme au moment de sa mort.

Il lui apprend que l'assassin était épris de cette femme, et qu’elle lui avaitdemandé de la tuer et qu'il est depuis devenu fou de douleur.

Ils ne cessent d’imaginer des hypothèses autour de cecrime, ils sont fascinés par ce geste qu’ils n’arrivent pas à expliquer, leurs rencontres se déroulent toujours dans lemême café autour de verres de vins.

Ils se posent des questions : l’homme a-t-il tué la femme qu’il aimait parce qu’ellele lui demandait? Peut-on tuer par amour? N’y avait-il pas d’autre issue à leur amour? Anne ne semble vivre que pourcette histoire et croit y étancher sa soif d’absolu.

Elle apprend la femme tuée allait tous les soirs au café et étaitsouvent ivre. On sent que cette enquête devient peu à peu un jeu dangereux.

Entre eux, nait une relation étrange.

Chauvin révèleson identité, c’est un ancien ouvrier des Fonderies, desquelles le mari d'Anne est directeur, il a été renvoyé pourindiscipline.

Cet aveu renforce leur complicité.

Une semaine après le meurtre lors du cours de piano l'enfant est rétifcomme la première fois et Anne semble s’accommoder de l'attitude de son fils.

M.lle Giraud se fâche et reproche àAnne sa mauvaise influence sur l’enfant et lui annonce qu’il serait préférable qu’elle n’assiste plus aux leçons depiano.

Après la leçon, Anne retrouve Chauvin au café, elle lui confie son état d'insatisfaction et son besoin de s'évader.Anne calque sa vie sur le destin de la victime à laquelle elle s’identifie de plus en plus, elle envie l’amour qu’a connu lafemme assassinée et boit de plus en plus.

Elle devient une autre femme qui échappe à la société et à son mari qui estindifférent.

Un soir, elle a oublié qu’il y a un dîner de quinze couverts chez elle.

Les invités l'attendent, font dessuppositions au sujet de son retard.

La soirée est médiocre, il n’y a aucune conversation et Anne boit de plus en plus,ivre, un malaise s’installe entre elle et les invités.

Pendant ce temps, Chauvin rôde autour de la maison, guette leslumières, erre sur la plage, il voudrait Anne et Anne aussi est prise par le désir de cet homme qu'elle ne connaît pas dutout.

La réception se termine.

Anne monte dans la chambre de son enfant et ne peut pas éviter de vomir. Le surlendemain de cette soirée, Anne se rend sans son enfant, au rendez-vous quotidien dans le café.

Pendant uneseule seconde elle offre ses lèvres à Chauvin et leurs mains se joignent.

Leur amour est consommé ils achèvent leurhistoire par une mort symbolique: «Je voudrais que vous soyez morte, dit Chauvin.

C'est fait, dit Anne Desbaresdes».. »

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