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FICHE DE LECTURE : Sous-culture : Le sens du Style de Dick Hebdige

Publié le 19/08/2012

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Ce chapitre constitue l’exploration des interactions entre les sous-cultures juvéniles britanniques et les divers groupes de la société (adultes, enseignants, police, jeunes « respectables «,…) contres lesquels elles prétendent se dresser. Dick Hebdige inclut ici dans son raisonnement, son analyse de la jeunesse britannique, la nécessité de tenir compte des événements historiques, qui d’après lui explique pourquoi telle sous-culture apparaît à tel ou tel moment. L’Après Guerre marque un changement profond de la société britannique où les différences de classe sont en apparence moins disparates, où les formes d’expression culturelle connurent une transformation radicale et où s’est développé une véritable culture juvénile ainsi que l’émergence d’une conscience générationnelle parmi les jeunes, notamment par le biais de la hausse du pouvoir d’achat des jeunes des classes populaires. L’auteur témoigne de la naissance du débat sur la fonction des sous-cultures et expose un panorama de la jeunesse par rapport à celles-ci. Il introduit la notion de spécificité par la distinction entre les Teddy Boys de 1950 et ceux de 1970 afin de mettre en avant l’importance de la conjoncture dans l’étude des styles sousculturels. Par la suite, il tente de retracer les sources du style (l’importance des lieux où se manifestent les sous-cultures, le rôle des médias…). Enfin, Dick Hebdige énumère les différents but des punk : « Dans un seul et même

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« transgressions de codes).

» p.6 Il explique que son étude porte ainsi sur les sous-cultures et qu'elle s'intéresse particulièrement aux formes et rituels expressifs de groupes subalternes ainsi qu'auxobjets qui constituent leur style, afin de « recréer la dialectique entre action et réaction qui donne sens à ces objets » p.6 Mais avant même d'entrer dans le vif du sujetque constitue l'étude des sous-cultures et plus particulièrement celle du mouvement punk, Dick Hebdige, à travers le premier chapitre, va définir les termesfondamentaux sur lesquels va s'appuyer son analyse. 2.

Chapitre 1 Afin de permettre au lecteur de réaliser la réalité de la notion complexe de sous-culture, Dick Hebdige commence par mettre en lumière les différentes définitionsnécessaires à sa compréhension, dont la principale et primordiale notion de culture.

Il met ainsi en avant l'ambiguïté de cette dernière par les différentes et parfoiscontradictoires définitions qui en sont données pour finir par exposer les deux principales auxquelles il adhère le plus, celles des deux initiateurs du courant desCultural Studies , Raymond Williams (professeur, essayiste et écrivain originaire du Pays de Galles) et de Richard Hoggart (professeur d'université anglais dont lacarrière a été consacrée aux domaines de la littérature anglaise, de la sociologie et à l'étude ethnographique des milieux culturels, avec un intérêt marqué pour laculture populaire britannique).

Ces dernières correspondent à des définitions un peu plus amples que celle de T.S.

Eliot (poète, dramaturge, et critique littéraireaméricain naturalisé britannique) dont elles s'inspirent, qui tend à définir la culture comme « l'ensemble de toutes les activités et les intérêts caractéristiques d'unpeuple », en somme, « l'intégralité d'un mode vie ». 5 Nicolas T.

LP Mode 2010/2011 L'auteur explique également que le courant des Cultural Studies a été influencé par Roland Barthes (écrivain français du XXème siècle) et sa méthode spécifique dedéchiffrement des signes et de leur signification : la sémiotique (p.11).

Puis il définit la notion d'idéologie, qui, selon les théories marxistes desquelles découlent lesidées de Williams, Hoggart, Barthes et plus généralement donc les Cultural Studies, correspond à un « ensemble d'idées sociales, religieuses et philosophiquesproduit par la classe dominante dans la société afin de masquer ses origines matérielles » (Définition d'idéologie selon Karl Marx, Wikipédia).

Ainsi, Dick Hebdigeexprime le fait que « les définitions du monde » sont produites et imposées par les classes dominantes et de ce fait correspondent à leur vision des choses, à leuridéologie.

Ceci impliquant donc des rapports dominants-dominés et tendant ainsi à qualifier de façon « naturelle » de marginales toutes pensées ne suivant pas cellesde la classe dominante et donnant ainsi naissance à des sous-cultures, se définissant ainsi de la sorte. Afin d'étudier et d'éclaircir la complexité de la notion de sous-culture, Dick Hebdige va articuler son enquête autour du mouvement punk en étudiant dans unepremière partie la population et notamment les jeunesses britanniques des années 1950 aux années 1970. 3.

PREMIERE PARTE : Etude De Cas 3.1. Chapitre 2 L'étude de l'auteur commence par la description de la vie en Angleterre en 1976.

Ce dernier explique que le punk est né du chaos social qui régnait en Angleterre àcette époque.

Le chapitre 2 met en avant les différentes racines musicales du punk, que représentent principalement le rock et le reggae ; montre que le punk Anglaiss'inspire de celui Américain, né dans les années 1960, mais s'en distingue par un « style plus juvénile et plus prolétarien » p.29 ; puis donne des détails concernant lerépertoire vestimentaire du punk.

Dick Hebdige y explique que son choix d'étude s'est porté sur le punk et sur son style car ce dernier « offre un reflet déformé detoutes les principales sous-cultures d'après guerre.

»p.28 A partir de là, il témoigne du besoin préalable à l'interprétation de la signification de ces souscultures, d'expliquer et de détailler leur succession chronologique. 6 Nicolas T.

LP Mode 2010/2011 Afin d'expliquer l'interaction entre le punk et le reggae, l'auteur propose d'étudier tout d'abord « la composition interne et la signification des cultures juvénilesrespectives de lacommunauté noire de Grande-Bretagne et de la classe ouvrière blanche avant l'ère du punk.

» p.31 Ainsi, à travers le Chapitre 3, Dick Hebdige va analyser le monde du reggae afin de mettre en avant les similitudes de ce dernier avec le mouvement punk au niveaude leur structure profonde. 3.2. Chapitre 3 Dans ce chapitre, Dick Hebdige explique le reggae, sa naissance, ses origines, ses rapports avec la religion chrétienne.

Il explique la vision de l'Afrique par les rastas« une immense contrée inaccessible au-delà des frontières de la servitude ».

Le reggae est une musique qui à l'origine est contestataire et qui « couvait la plus obscuredes rebellions : la célébration de la Négritude » p.33 L'auteur explique également la manière dont la foi chrétienne a été transmise aux Noirs jamaïcains : Lesesclaves étaient endoctrinés afin d'être rendu plus dociles, mais au fil du temps, ils comprirent qu'il « existait une divergence entre la pratique de l'esclavage etl'idéologie chrétienne qui était censée initialement l'« expliquer ».

» p.35 Par l'explication de la naissance du reggae, de la période coloniale et du rapportdominantdominés : pouvoir colonial blanc-esclaves noirs africains, Dick Hebdige montre que le moucvement Rastafari est une sorte de sous-culture qui s'estréapproprié la religion chrétienne et que le Rasta représente « la négation vivante de Babylone (le pouvoir colonialblanc), à savoir la société capitaliste contemporaine, et refuse de censurer sa propre histoire confisquée.

» p.36-37 « Jusque vers la fin des années 1960, les Rastas étaient persécutés par les autorités dela Jamaïque récemment décolonisée, qui leur reprochaient de mettre en relief ces mêmes différences de race et de classe que le gouvernement essayait désespérément. »

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