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Fiche de lecture sur « l'existentialisme et humanisme » SARTRE

Publié le 13/03/2011

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Sartre est un philosophe français du 20ème siècle, né en 1905 et mort en 1980. Il marque fortement son siècle en développant la philosophie de l'existence en France . On le considère comme le chef de file de l'existentialisme athée en France. A la fois romancier, dramaturge et philosophe, Sartre s'exprime dans une langue légère, incisive et pertinente. « L'être et le néant «fut célèbre dès sa parution et connut un engouement incroyable. Il y développe, entre autres, l'idée chère à HUSSERL, que la conscience n'a pas de substance, qu'elle n'a pas d'être...La conscience en-effet est mouvement, projection, « éclatement «dit-il. Elle n'a pas de « dedans «. contrairement aux choses qui sont figées, déterminées(en soi), l'homme est un être « pour soi «,sans cesse en train de se projeter, de se faire par ses choix, jamais déterminé.

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« non seulement responsable de ce qu'il choisit d'être mais encore un législateur qui choisit de donner une image de ceque doit être l'homme. Le délaissement est une conséquence de la prise de conscience de sa totale responsabilité.

L'homme est délaissécar il n'a rien pour s'accrocher: ni Dieu, ni morale, ni valeurs... Le désespoir enfin, c'est la conviction que nous ne pouvons compter que sur ce qui dépend de notre volonté ou d'unensemble de probabilités rendant l'action possible.

Ce qui veut dire que l'homme ne peut espérer qu'en lui-même. Quand Sartre dit que l'homme est condamné à être libre, il montre par l'utilisation du mot « condamné »que l'hommene peut pas échapper à sa liberté et qu'il est obligé, forcé de choisir.

Exister c'est choisit.

C'est pour cela qu'ilinsiste sur le fait que « ne pas choisir, c'est déjà choisir ».

Non seulement l'homme a une liberté mais il est uneliberté. La « mauvaise foi »qualifie celui qui refuse d'admettre qu'il est responsable de ce qu'il est et se cherche des «excuses » pour se justifier.

Ainsi, sont de mauvaise foi tous ceux qui se réfugient derrière l'idée d'un destin ou mêmed'une nature qui les déterminerait à être ce qu'ils sont.

Beaucoup de gens sont de mauvaise foi. Sartre dit que les valeurs sont « vagues »parce que aucun dieu ni aucune morale ne donnent des règles de vieassez précises pour savoir comment agir dans tel ou tel cas particulier.

Sartre donne l' exemple précis d'unesituation dans laquelle la morale kantienne ne permet pas de trancher en disant comment agir. La subjectivité cartésienne est celle qui s'exprime dans la démarche du «cogito »et qui consiste à dire que c'est lacertitude du moi pensant qui est fondement de toute autre certitude.

La subjectivité sartrienne s'inscrit dans cetteligne de pensée sauf que pour Sartre le sujet ne peut pas s'atteindre dans la solitude : je me pense toujours par etavec les autres, sous leur regard.

La subjectivité est toujours une intersubjectivité. Lorsque Sartre dit qu'il y a une « universalité de l'homme mais qu'elle n'est pas donnée mais perpétuellementconstruite », cela se comprend comme une critique de la croyance en l'idée de nature humaine.

Penser qu'il existeune nature humaine , reçue par hérédité , c'est admettre une universalité de l'homme qui serait reçue telle que , nonmalléable , non modifiable.

Au contraire, dire que l'existence précède l'essence, c'est refuser une humanité toutefaîte et considérer que l'universalité de l'homme est une conquête sans cesse réactualisée par les choix de tous.Cette humanité est une conquête de l'histoire, fragile, mouvante et dépendante des choix individuels. Selon Sartre, le choix existentiel n'a rien à voir avec l'acte gratuit tel que le décrit Gide.

En effet le choix existentielest un choix d'homme qui sait sa responsabilité et agit en connaissance de cause.

L'acte gratuit décrit par Gide estpure spontanéité.

Ils n'ont donc rien de commun et c'est mal connaître l'existentialisme que de les confondre. Sartre dit qu'il faut comparer le choix moral avec la construction d'une oeuvre d'art non pas pour instaurer unemorale esthétique mais pour comprendre qu'aucun acte ne peut être jugé à partir de valeurs ou de normespréétablies car tout acte humain est création de valeurs.

Ainsi un choix ne peut donc être jugé qu'après coup et leseul critère de jugement devient la cohérence que ce choix moral traduit: quelque soit le choix, si ce choix est faitau nom de la volonté de liberté, il a valeur morale , par contre s'il est fait en se réfugiant derrière des déterminismes, c'est un acte de mauvaise foi qui peut être jugé comme tel c'est à dire condamnable en tant que refusant laresponsabilité de la liberté. Un lâche pour Sartre est quelqu'un qui se cache à lui-même sa liberté totale en se réfugiant derrière des excuses.Un salaud est quelqu'un qui s'affirme nécessaire alors que sa présence sur terre relève de la pure contingence. Pour un existentialiste, l'humanisme n'est pas d'abord une théorie qui prend l'homme pour fin ou comme valeursupérieure comme cela fut le cas au 18ème siècle .

L'existentialisme, en effet, ne croit pas qu'il existe une humanitéà laquelle on puisse rendre un culte comme le voulait Auguste Comte.

Cet humanisme est un humanisme fermé sursoi.

L'humanisme de l'existentialisme c'est celui qui affirme que l'homme est constamment en dehors de soi et quec'est en se projetant et en se perdant hors de lui-même qu'il fait exister l'homme.

Toutefois, ce dépassement ne lemène pas hors du monde humain mais au contraire l'immerge dans celui-ci car l'homme prend alors conscience qu'ilest législateur et que son dépassement de lui-même le mène à l'homme. Sartre nie l'existence de Dieu dans la mesure où il ne reconnaît pas un Dieu créateur , concepteur de l'homme et dumonde.

« Il n'y a pas de nature humaine car il n'y a pas de Dieu pour la concevoir »dit-il.

Toutefois Sartre préciseque l'existentialisme n'est pas un athéisme au sens où il s'épuiserait à démontrer que Dieu n'existe pas.

Il dit plutôtque, même si Dieu existait, cela ne changerait rien car le problème n'est pas celui de l'existence de Dieu, c'est celuide l'homme qui doit comprendre et se convaincre qu'il porte l'entière responsabilité de lui-même.. »

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