FILS NATUREL (Le) de DENis DIDEROT (Résumé de l’ouvrage)

« 98 / DRAME BOURGEOIS (et moralité)@ 13 13.

Quel est l'objet d'une composition dra- matique? ...

C'est, je crois, d'inspirer aux hommes- l'amour de la vertu, l'horreur du vice.

Diderot ► Cette phrase fait partie d'un échange de propos entre Dorval et Moi: ces deux interlocuteurs, mis en scène par Denis Diderot (1713-1784) discutent sur la.

fonction du théâtre dans la société, qui est d'ordre moral, puisqu'il s'agit de susciter la «vertu» chez le spectateur.

Ces répli­ ques appartiennent au troisième Entretien sur le Fils natu­ rel, rédigé par Diderot en 1757.

Cest trois Entretiens vien­ nent à la suite de la pièce de théâtre, comédie en cinq actes et en prose, intitulée Le Fils naturel ou les Epreuves de la vertu, rédigée en 1756 et représentée· seulement en 1771, au Théâtre Français.

Malgré son succès, la pièce est retirée du théâtre après une seule représentation, sans qu'on en connaisse clairement la raison.

Ces Entretiens avec Dorval, sur Le Fils naturel, sont évi­ demment indissociables de la comédie Le Fils naturel ( qui est, en fait, un «drame», au sens où l'entend Diderot): ils constituent, tout à la fois une introduction, un commen­ taire et une conclusion portant sur le dràme dont ils sont supposés cautionner l'originalité.

Par cette présentation, Diderot a voulu faire accroire que l'auteur de la pièce, Dorval -qui, on s'en doute, n'est autre que Diderot en personne - , est aussi l'interlocuteur avec lequel Diderot dialogue ( échange de propos entre Dorval et Moi).

Ce procédé autorise Diderot (alias Dorval) à présenter sous une forme dialoguée ses idées personnelles sur le drame qu'il qualifie de «sérieux».

Cet exposé est le premier manifeste qui confère à ce nouveau genre, dénom­ mé plus tard le drame bourgeois, ses« lettres de noblesse».

Les deux premiers Entretiens traitent des rapports plutôt anecdotiques entre la réalité vécue et le théâtre, dès lors. »