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FRIEDRICH HEGEL : PHENOMENOLOGIE DE L'ESPRIT (Résumé & Analyse)

Publié le 17/01/2022

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La Phénoménologie de l'esprit apparaît comme l'évangile des temps modernes. Cette oeuvre décrit les étapes de la formation de La conscience et de l'esprit, de la certitude sensible immédiate jusqu'au savoir absolu, identité du sujet et de l'objet, de l'esprit et de la substance. En somme, il s'agit d'une épopée, individuelle et historique, ou d'une odyssée de la conscience. C'est en 1807 que Hegel, à trente-cinq ans, publie ce manifeste des temps modernes, cette analyse de La succession des figures du savoir et du chemin de la culture. Dans La Logique, Hegel écrira : « J'ai suivi dans la Phénoménologie de l'esprit, l'évolution de la conscience, sa marche progressive, depuis la première opposition immédiate entre elle et l'objet, jusqu'au Savoir absolu. Le chemin qu'elle a suivi passe par toutes les formes de rapport entre la conscience et l'objet, et a pour aboutissement le concept de science [...] c'est seulement dans le savoir absolu que disparaît la séparation entre l'objet et la certitude que nous en avons, que La vérité devient égale à cette certitude, et en celle-ci La vérité » (Logique, Aubier, tome I, pp. 33-35).

« toute médiation, à tout intermédiaire.

Il s'agit d'une intuition ineffable.

En fait, cette certitude ineffable est la plusmince vérité.

Car ce qui est ineffable n'est pas atteint et se révèle d'une grande pauvreté.

L'intuition est La nuit oùtoutes les vaches sont noires! Avec cette critique de l'immédiat ou de l'ineffable, ces profondeurs superficielles,Hegel remet en question toutes les philosophies romantiques, pour qui l'ineffable est infiniment profond.

Schelling, lephilosophe de l'école romantique, s'est trompé. B) LA PERCEPTIONQu'est-ce que la perception ? Non plus la saisie immédiate de l'ineffable de la certitude sensible, mais l'appréhensionde la « chose ».

La conscience percevante veut atteindre la synthèse du divers : elle unifie et synthétise l'objet, etce à la différence de la certitude immédiate.

Toutefois, la conscience percevante n'est qu'une étape vers un niveausupérieur de la phénoménologie: l'entendement. C) L'ENTENDEMENTLa certitude sensible s'est transmuée en perception, appréhendant le général, l'objet, la chose.

Maintenant, laconscience s'élève jusqu'à l'empire de l'intellect, de l'entendement, première forme d'intelligence.

L'entendement està la recherche de la nécessité de la loi, image constante d'une apparence inconstante, mais il s'embrouille dans descontradictions et doit reconnaître ses propres Limites: l'intellect prend conscience de soi et s'élève donc à laconscience de soi.

En fait, ce sont les bornes de la loi, de l'intellect et de la science que Hegel veut souligner.

Celaest une constante de sa démarche.

L'entendement est généralement conçu par Hegel comme un degré inférieur, quiabstrait, qui morcelle, analyse et se dépasse finalement dans la raison (cf.

plus loin).

Parfois, néanmoins, lephilosophe réévalue L'entendement (cf.

la préface de la Phénoménologie). D) Conscience de soi C'est le désir qui permet de passer réellement de la conscience à la conscience de soi.

Quand deux consciences serencontrent, elles tendent à entrer en conflit pour se faire reconnaître.

« Toute conscience poursuit la mort del'autre », selon l'expression fameuse que Simone de Beauvoir reprendra en épigraphe d'un de ses romans.

Tandis quele maître accepte le risque de mort, l'esclave reste attaché à la vie.

C'est en risquant sa vie que l'on parvient à laconscience authentique de soi-même.

Telle est cette négativité hégélienne, pensée et assomption de la mort quidonnent sens à la vie.Toutefois, c'est le travail qui fait réellement accéder La conscience à l'objectivité.

L'esclave devient le maître dumaître et le maître l'esclave de l'esclave.

C'est grâce au travail que se réalise le progrès de la pensée, que le valetaccède à l'autonomie.Ensuite, Hegel s'attache à trois attitudes, qui constituent trois moments fondamentaux, mais aussi trois impasses:Le stoïcisme, où L'on se contente d'une liberté abstraite et indépendante du monde, le scepticisme, où la libertédemeure encore illusoire et intérieure, et la conscience malheureuse (judaïsme et christianisme), qui ne peutconnaître l'apaisement et le repos.

Selon Hegel, une étape essentielle est représentée par le malheur de Laconscience, sa douleur, sa découverte d'elle-même comme déchirée.

Ici la phénoménologie de Hegel trouve savéritable expression tragique et existentielle.

La négativité est le mouvement même d'un esprit allant au-delà de lui-même et souffrant et cette conscience malheureuse nous signale le déséquilibre profond de l'âme humaine, maisaussi celui de toute L'humanité.

C'est la douleur de la séparation que décrit Hegel dans La Phénoménologie del'esprit.

Le judaïsme, tout particulièrement, est une religion du désespoir.

Quant au christianisme, il reste dans leregistre de la séparation.

Or, il s'agit de rétablir L'unité perdue.

D'où le passage à la raison, cette forme unitaire.

Au-delà de ces figures, Hegel en vient donc à une synthèse de la conscience et de la conscience de soi: la Raison. E) Raison La Raison est L'unité de la pensée et de l'objet, de la certitude subjective et de la vérité objective.

A la Raisonobservante, vouée à l'observation de la nature, mais demeurant en présence d'un donné étranger, succède uneRaison active et pratique, s'affirmant dans ce qu'elle fait et en quête de l'universel.

Mais toutes les tentativesindividuelles pour agir et réaliser un salut sont des échecs.

Hegel nous donne l'exemple du Faust de Goethe, conduitau désespoir.

D'où la nécessité de dépasser la simple individualité et d'accéder à L'esprit, qui s'incarne dans l'espritd'un peuple.

Ce qui sera examiné, ce sera donc La conscience collective.

Ce passage de l'esprit subjectif à l'espritobjectif est décrit dans la formule célèbre selon laquelle « le Moi est devenu un Nous et le Nous un Moi ».

Le cyclede l'esprit (à travers la cité grecque, la Révolution, etc.) va retenir l'attention de Hegel. F) L'esprit Hegel décrit ici l'évolution historique de la conscience collective, en se référant à trois périodes (qu'il utilise de façonallusive) : l'Antiquité gréco-romaine, le monde moderne de la féodalité à la Révolution, la philosophie allemande de lafin du XVllle siècle.

Sous un certain angle, ces trois périodes correspondent à celles de l'esprit subjectif, laconscience, la conscience de soi et la raison.

Mais, alors que ces trois dernières figures sont des momentsindividuels, les trois moments de l'esprit que nous allons examiner correspondent aux expériences de l'humanité.Après les figures de la conscience, celles du monde et de l'histoire. A) L'ESPRIT VRAI, L'ORDRE ÉTHIQUE : DE LA CITÉ GRECQUE À L'EMPIRE ROMAINL'esprit se développe d'abord comme harmonie morale immédiate, et ce dans la cité grecque.

Mais La belle. »

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