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Gédéon TALLEMANT DES REAUX : Historiettes

Publié le 05/10/2012

Extrait du document

« Des Réaux ne s'étonne de rien. Il raconte de la même humeur un trait d'héroïsme et un trait de débauche. C'est qu'il est conteur et qu'il est peintre. Mais, sans imag ination, il demande à la réalité les contes et les tableaux qu'il veut établir. Point de rhétorique. Les adjectifs dans la phrase de Tallemant sont des actes, comme les verbes. Aucune tentative pour construire un récit. Il les dit comme ils lui reviennent et le principal sera souvent un mot ajouté à la fin . «

« Tallemam d es Réa ux Comp osées e n tr e 1657 et 1659, les H is to riette s ne parti­ rent pas du vivan t de l'aut eu r ; le ma nus­ cr it, négligé pa r ses des cendants, fut m is e n vent e publ ique en 1803 ; /'a chete ur le publia e n 1835 .

Le manu scrit est au musée C o ndé, à Chantill y.

Sull y Le livre "Je sça y bien que ce ne sont pas cho se s à mettre en lum ière , quoyque peut-estree lles ne la issasse nt pas d 'estre utiles" " C es pe tit s mém oir es qui n'o nt auc une lia iso n l es uns avec les a utr es", se lo n l e ur aut eur , co ns titue nt e n fa it un do c um ent histo riqu e fo rt viva nt, une co médi e hum a ine jou ée p ar des centa ines de per so nnages : gra nds se ig ne ur s, homm es d e g ue rr e, mini str es, gen s de lettr es , du ch esses , fe mm es ga la nt es, dig nit aires de l'Ég lise mis à nu par un o bse rva te ur qui a im e e nlever les mas que s et vo ir te ls qu 'en eu x-m êm es: Sull y, s urint e ndant " ré b a rbatif , si h ay, que par pla is ir on co upoit les o rmes qu' il avo it fait mett re sur les gra nd s c hemin s po ur les o m er "; le maréc ha l d 'E str ées, "ho mm e disso lu qui n 'a ja m ais e u auc un scrupule do nt on dit mêm e qu ' il a c ouch é avec ses six sœ ur s"; le car din al d e Rich e lie u , qui "n e po u v oit digé re r qu 'o n luy re p roc has ! qu ' il n'es to it pas de bo nne m aiso n" ; Lo uis Xlli , "espr it tourn é du cos té de la méd isa nce ...

un pe u c ruel co mm e s ont la plup art des sourn ois e t des gens qui n'o nt guè res de c œ ur , ca r l e bo n sir e n'es ta it p as va illant , qu oyqu ' il voulu s! p asse r po ur te l", etc .

"Je pretens dire le bie n et le m al sa ns dis simul er l a vér ité " A sa paruti on, le liv re , po urtant exp urgé, provo que un cer­ t a in re m ous : o n met e n d oute son auth enti cit é e t o n so up ­ çonn e 1 'édit eur de sup erc h e rie.

L a ve rdeur des prop os que T a llem ant met dan s la bo uch e de ses perso nnages, y co mpri s d es plu s illu str es , ch oqu e.

L'int ouch ab le XVII e s iècle app e lle a lors considé ra tio n et r espec t.

C 'est méses timer l a soc ié té de l 'ép o qu e, la t ransp are nce des am our s des gra nd s, la Liberté des m œur s, la c rudi té du la n gage.

Les réce ntes étud es su r cett e p é riod e pro uve nt que T allem a nt ne cancane pas mais qu ' il pro ­ cè de e n histo rie n ; m o ndain, ce rtes , m ais é rudi t, il s'a ppui e sur l es ma nusc rit s des contemp ora ins et sur sa f ine conn aissa nce du mili eu qu' il dépe int.

Il fréq ue nt e le sa lo n d e la m arqui se de R am bo u i llet c 'es t e lle q ui, à la lec ture des po rtraits qu e lui sou­ m et T a llem an t, 1 'enco urage à po ur s uivre so n ouv rage.

Il dit s an s m édi re , re late des an ecdotes do nt il connaît les acte ur s o u l es té m oi ns ou r appo rte des souve nirs g la nés au x mei lleu res so urces.. »

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