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TALLEMANT DES RÉAUX (Gédéon)

Publié le 18/05/2019

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TALLEMANT DES RÉAÜX (Gédéon), écrivain français (La Rochelle 1619-

 

Paris 1692). Issu d'une famille de financiers protestants, il fit des études à Bordeaux puis vint à Paris (1634) où il s'imposa comme un pilier de la société précieuse. Il voyagea en Italie avec le futur cardinal de Retz et entassa pendant des années des notes sur les personnalités de la société intellectuelle, mon-daine et politique qu’il croisait dans les salons de Mme de Rambouillet, de Mme de la Suze ou de M,le de Scudéry. La fin de sa vie fut assombrie par la faillite de la banque familiale, et il abjura le protestantisme trois mois avant la révocation de l'édit de Nantes. Le recueil de ses notes ne sera publié qu'en 1834-35, soigneusement expurgé, sous le titre d'Historiettes : ces trois cents portraits ou anecdotes sont un précieux document sur ses contemporains, rarement épargnés par la verve caustique de l'auteur.

« TALLEMANT DES RÉAUX Gédéon (1619-1690).

L 'histoire liuéraire ten d à oublier Tallem ant des Réaux, faute de parvenir à le classer.

Contéur d'anecdotes par­ fo is douteuses, honnête échotier, mémorialiste ou histo­ rien irremplaçable : la postérité s'entend mal à le définir .

Pourtant les Historiettes sont abondamment citées dan s la plupart des ouvrages se référant au xvn• sièc l e, mais rarement traitées comme un ensemble.

D'aille urs, une lon gue période de sile nce , puis d'autocensure, fit que la prem ière édition vraiment complète des Historiell.es ne v it le jou r qu'en 1960, grâce à Antoine Adam.

Le jeu ne Gédéo n Tallemant voit le jour à La Roc h elle dans une famille de banquiers huguenots.

Il fait ses étu­ des à Bord eaux, puis du droit à Pari s, où son père , dont la fortu ne ne cesse de croître, s'installe en 1634.

Il ne s'intéresse guère aux affaires et mène la vie agréable d'un jeune homme aisé qui a du goüt pour les arts.

U savait, dit-on , le latin, le grec, l'espagnol, l'italien.

En 1638, il e n treprend un voyage à Rome avec l'abbé de Retz.

De retour à Paris, il poursuit sa vie nonchalante et curieuse.

Sa fréquentat ion des salons lui permet d'entre­ tenir des contacts avec les beaux esprits du temp s, tel s Chapelain , Conrart, Gombauld , pu i s, plus tard, Ma u­ croix, Pellisson, Furetière, La Fontaine, qui n'a e n core rien publié.

Re çu à l'Hôtel de Rambouillet, il restera lié à la maîtresse de s l ieux jusqu'à la mort de celle-ci.

En 1646 , il épouse une toute jeune fille, également issue d'une famjlle de banquiers.

Il faut attendre 1657 pour que Tallemant des Réaux -qui jusque-là n'a composé que des vers, et fait figure de poète de salo n - entreprenne, hors de tom confor­ misme, la r édaction d'« historiettes» .

De 1660 à 1670, il connaît une période très difficile : la banque familiale est en faillite, et il se trouve ruiné .

S a femme demande la séparation de bi ens, abjure le prote stanti sme et embrasse la rel igion officie ll e.

Après 1670, la situation matérielle de Tallemant paraît s'être améliorée, et il r e prend la vie co mmun e avec son épouse.

Mais il semble que son hor izon se soit définitivement assombri er qu'i l souff re de l'atmosphère qui empoisonne Je règne de Louis XIV et restreint les lib ertés.

En 1685, trois mois avant la Révocation, il abjure à son tour le protestan­ tisme.

Mais sa fùle, Charlotte, qui avait refusé de renon ­ cer à sa foi , est arrê tée en 1686, puis expulsée de France.

Tallemant meurt quel qu es années plus tard, au milieu des déchirements familiau x.

Aucune œuvre de Tallemant ne parut de son vivant.

On a de lu i le brouillon d'un e tragédie, Œdip e, et des notes en marge des Œuvres de Voiture, dont il avait. »

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