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Georges PERROS: Papiers collés (fiche de lecture)

Publié le 21/02/2012

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lecture

J'ai un peu vécu aux bords de la mer. Juste assez pour oublier la présence de cette folle que dresse ou calme la lune. Ce que je vais en dire choquera peut-être, ou me fera passer pour romantique. Mais comment nier des certitudes. Je n'ai pu, à partir d'un certain âge, considérer la mer que comme la présence mouvante, ici bas, de la mort. Sans déborder dans l'euphonie explicative, on peut tout de même remarquer en passant la curieuse déclinaison :l' amour,la mer, la mort.( .. .) La Bretagne fait l'amour avec la mer. Lui fait honneur. Échange douloureux. Difficile.

lecture

« Illustralion J.

Simon En 1973, Georges Perros, longtemps meconnu de ses con- temporains, obtient le prix Valery Lar- baud pour Papiers cones, puis le prix Bretagne pour l'en- semble de son oeuvre.

Le livre Fragments d'un discours d'amoureux T es Papiers colles peuvent deconcerter les lecteurs epris de L discours continus, de fictions construites ou de journaux scrupuleusement composes.

Ici, le texte se &voile par bribes, se donne par morceaux, rebondit de themes en themes, de considerations sur l'amour en propos sur la Bretagne au gre des humeurs, des lectures.

Perros parait suivre le mouvement que lui dicte sa plume, multiplie les sentences, interrogations, expressions de sa colere, etc.

Les pensees sont livrees comme autant de brouillons d'un livre a venir et que l'auteur refuse, preferant son statut de "faiseur de notes invetere".

Sur les traces d'un Nietzsche, d'un Pascal ou d'un Valery, il consign scrupuleusement tout ce que sa pens& draine.

Et parmi ses principaux sujets de preoccupation : l'amour, dont il dit : "A m'ecouter vivre, il me semble que c'est mon seul sujet, mon seul embarras, ma seule terreur.

Et peut-etre mon seul &pit." Une vie ordinaire Né en 1923, Georges Perros est eleve au conservatoired'art dramatique avant d'entrer a la Comedie-Francaise. Il s'en retire bientot pour vivre a Douarnenez, cette Bretagne qu'il ne cessera d'evoquer dans son oeuvre.

Il se consacre desormais a ses activites de lecture et d'ecriture.

Mention- nons son abondante correspondance avec le philosophe Jean Grenier, l' ecrivain et critique Michel Butor qui le revelent parmi les ecrivains.

D'abord critique, collaborateur a la Nouvelle Revue francaise (NRF), il publie des 1962 un recueil de poemes (Les Poemes bleus), puis Vie ordinaire.

Dans le meme temps, il se lance dans la redaction des Papiers coil& (premier volume publie en 1960), journal intime dans la veine des ecrits de Jules Renard.

Entre 1973 et 1978, il publiera deux autres volumes des Papiers colles.

Ces "recueils" de notes, fragments ne tardent pas a obtenir l'attention des lec- teurs.

Parce qu'il y demontre l'infonde d'un discours lineaire sur le monde, parce qu'il invite son lecteur a construire ses propres codes d'interpretation, parce qu'il epouse les soubre- sauts de la vie et permet a ses contemporains de dialoguer avec lui. lllustration J.

Simon En 1973, Georges Perros, longtemps méconnu de ses con­ temporains, obtient le prix Valéry Lar­ baud pour Papiers collés, puis le prix Bretagne pour l'en­ semble de son œuvre.

Le livre Fragments d'un discours d'amoureux L es Papiers collés peuvent déconcerter les lecteurs épris de discours continus, de fictions construites ou de journaux scrupuleusement composés.

Ici, le texte se dévoile par bribes, se donne par morceaux, rebondit de thèmes en thèmes, de considérations sur l'amour en propos sur la Bretagne au gré des humeurs, des lectures.

Perros paraît suivre le mouvement que lui dicte sa plume, multiplie les sentences, interrogations, expressions de sa colère, etc.

Les pensées sont livrées comme autant de brouillons d'un livre à venir et que l'auteur refuse, préférant son statut de "faiseur de notes invétéré".

Sur les traces d'un Nietzsche, d'un Pascal ou d'un Valéry, il consigne scrupuleusement tout ce que sa pensée draine.

Et parmi ses principaux sujets de préoccupation : l'amour, dont il dit : "A m'écouter vivre, il me semble que c'est mon seul sujet, mon seul embarras, ma seule terreur.

Et peut-être mon seul dépit." Une vie ordinaire N é en 1923, Georges Perros est élève au conservatoire d'art dramatique avant d'entrer à la Comédie-Française.

Il s'en retire bientôt pour vivre à Douarnenez, cette Bretagne qu'il ne cessera d'évoquer dans son œuvre.

Il se consacre désormais à ses activités de lecture et d'écriture.

Mention­ nons son abondante correspondance avec le philosophe Jean Grenier, l'écrivain et critique Michel Butor qui le révèlent parmi les écrivains.

D'abord critique, collaborateur à la Nouvelle Revue française (NRF), il publie dès 1962 un recueil de poèmes (Les Poèmes bleus), puis Vie ordinaire.

Dans le même temps, il se lance dans la rédaction des Papiers collés (premier volume publié en 1960), journal intime dans la veine des écrits de Jules Renard.

Entre 1973 et 1978, il publiera deux autres volumes des Papiers collés.

Ces "recueils" de notes, fragments ne tardent pas à obtenir l'attention des lec­ teurs.

Parce qu'il y démontre l'infondé d'un discours linéaire sur le monde, parce qu'il invite son lecteur à construire ses propres codes d'interprétation, parce qu'il épouse les soubre­ sauts de la vie et permet à ses contemporains de dialoguer avec lui.. »

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