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GORMONT ET ISEMBART (résumé & analyse)

Publié le 15/12/2018

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GORMONT ET ISEMBART (fin du XIe siècle?). C’est l’une de nos plus anciennes chansons de geste, après la Chanson de Roland et la Chanson de Guillaume. Elle nous est parvenue sous la forme d’un fragment de 661 octosyllabes assonancés, dit « Fragment de Bruxelles », qui daterait des environs de 1130. Mais d’autres textes nous ont conservé des résumés complets de l’ensemble de la chanson. Il s’agit de la Chronique rimée de Philippe Mousket (vers 14 053-14 296, xiiie siècle) et de la traduction allemande du xve siècle, d’une mise en prose française (également du xve siècle) d’un roman français du xive siècle, Lohier et Mallart, qui intégrait
 
l’intrigue de notre chanson. Un moine de l’abbaye de Saint-Riquier, nommé Hariulf, fait allusion à l’action de Gormont et Isembart dans une chronique monastique terminée en 1088 et révisée en 1104 : cette action semble se rapporter à l’invasion de la France par les Normands, à la dévastation de l’abbaye de Saint-Riquier en 881 et à la victoire finale de Louis III quelques mois plus tard. Enfin Geoffroy de Monmouth, dans son Historia regum Britanniae (début du XIIe siècle), résume en quelques lignes notre chanson.

« simple rebelle; Geoffroy suggère discrètement, et d'une manière ambiguë, qu'une injustice royale a provoqué la rébellion; Philippe Mousket et le Lohier et Mal/art témoignent d'une exploitation du thème de l'injustice q ui est caractéristique des tendances du Xllle siè cle com­ mençant (cf.

Girart de Vienne et, déjà, Raoul de Cam­ brai) : le rebelle paraît moins fautif que le souverain.

Le texte du « Fragment de Bruxelles » témoigne de grandes qualités.

L'emploi de l'octosyllabe (unique dans le genre épique) permet un style nerveux.

Un même refrain de quatre vers clôt les sept pre mières laisses (sauf une seule), indépendamment de l'assonance.

Jean R yc hn er voit dans ce procédé rarissime. »

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