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Guerre et Paix 1865-69 Léon Tolstoï (1828-1910)

Publié le 29/06/2015

Extrait du document

Un chef-d'oeuvre

Une chronique familiale...

En 1862, Tolstoï a 34 ans. Ses premiers récits ont remporté un certain succès. Mais retiré dans son domaine familial de Iasnaïa Poliana, administrant ses biens, il vit un bonheur paisible en com­pagnie de la jeune Sonia qu'il vient d'épouser. L'agitation des der­nières années, ses voyages en Europe, ses préoccupations pédagogiques, l'école qu'il a créée dans son district, tout cela s'efface bientôt devant un nouveau désir d'écriture.

 

Se sentant une âme d'historien militaire, Tolstoï s'intéresse d'abord à l'épopée tragique des Décembristes de 1825, lorsqu'une autre époque vient à le séduire : celle des victoires de 1812. Il finit par remonter jusqu'en 1805 et commence fébrilement à mener son enquête : il consulte des livres, des lettres, il récolte auprès de la famille de sa femme des souvenirs qui vont imprégner le roman. Peu à peu les personnages se développent sur des modè­les réels : son grand-père paternel, ce sera Ilia Andréevitch Ros­tov, son père sera Nicolas Rostov. Quant à son grand-père maternel, Nicolas Volkonski, il incarnera bien sûr Nicolas Bol-konski. Sa jeune épouse elle-même va en partie inspirer la fou­gueuse Natacha Rostov.

« 56 1 Les chefs-d'oeuvre de la littérature lent, maladroit, d'une simplicité et d'une bonhomie qui sied mal aux salons mondains où sa vie intérieure si riche le place en porte­ à-faux.

Devenu, à la mort de son père, l'héritier du titre et d'une immense fortune, il a d'abord épousé la belle et futile Hélène Kou­ raguine dont il se sépare très vite.

Cherchant des réponses à ses incertitudes, il s'engage dans la franc-maçonnerie puis s'efforce d'émanciper ses paysans dans ses propriétés de la province de Kiev.

A l'arrivée des Français à Moscou, il projette l'assassinat de Napoléon, mais il est arrêté et incarcéré.

Sa captivité et sa ren­ contre avec Platon Karataïev, simple soldat, vont le transformer, lui faire découvrir une philosophie humaniste trouvant sa force dans 1 'amour du prochain.

D'autres événements lient les deux familles: ainsi Nicolas Ros­ tov, le frère de Natacha, retour des champs de bataille, épousera la soeur d'André Bolkonski, soumise si longtemps à l'autorité de son père, le vieux prince.

Un chef-d'oeuvre Une chronique familiale ...

En 1862, Tolstoï a 34 ans.

Ses premiers récits ont remporté un certain succès.

Mais retiré dans son domaine familial de Iasnaïa Poliana, administrant ses biens, il vit un bonheur paisible en com­ pagnie de la jeune Sonia qu'il vient d'épouser.

L'agitation des der­ nières années, ses voyages en Europe, ses préoccupations pédagogiques, l'école qu'il a créée dans son district, tout cela s'efface bientôt devant un nouveau désir d'écriture.

Se sentant une âme d'historien militaire, Tolstoï s'intéresse d'abord à l'épopée tragique des Décembristes de 1825, lorsqu'une autre époque vient à le séduire : celle des victoires de 1812.

Il finit par remonter jusqu'en 1805 et commence fébrilement à mener son enquête: il consulte des livres, des lettres, il récolte auprès de la famille de sa femme des souvenirs qui vont imprégner le roman.

Peu à peu les personnages se développent sur des modè­ les réels: son grand-père paternel, ce sera Ilia Andréevitch Ros­ tov, son père sera Nicolas Rostov.

Quant à son grand-père maternel, Nicolas Volkonski, il incarnera bien sûr Nicolas Bol­ konski.

Sa jeune épouse elle-même va en partie inspirer la fou­ gueuse Natacha Rostov.. »

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