GUNTHER la Chanson des Nibelungen

que le roi, auquel le poète donne constamment l'épithète de« noble», ne montre guère de scrupule quant au procédé peu chevaleresque par lequel il obtiendra Brünhild. Celle-ci conquise par Siegfried, Gunther n'est d'ailleurs pas au bout de ses peines. Sa conduite au cours de sa nuit de noces est rien moins que brillante : refusant de se donner à lui, son énergique épouse le terrasse et l'accroche au mur poings et pieds liés. Il faut, le lendemain, que Siegfried intervienne encore une fois pour que Gunther puisse user de ses droits conjugaux. On serait pourtant tenté de trouver des excuses à ce prince faible qui sait au moins se montrer ge néreux et courageux au combat, comme il le prouvera lors du guet-apens organisé à la cour d'Attila. Mais à force d'être influençable, Gunther finit par devenir déloyal et lorsqu'il s'agit d'arracher à Kriemhild le secret de la vulnérabilité de Siegfried, lorsqu'il s'agit de feindre une réconciliation avec Kriemhild pour mieux lui ravir le trésor des Nibelungen, Gunther se fait c