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Hans Theodor STORM : Contes du tonneau

Publié le 25/09/2012

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Dans la préface de 1873, Storm constate le manque d'engouement de ses contemporains pour le conte. « C'est si gênant, de troquer le confortable monde de tous les jours contre un autre où l'on traverse l'espace avec les bottes de sept lieues, et non plus avec le chemin de fer ! - Cité par Robert Pitrou, Contes du tonneau, introduction, Montaigne, 1943

Les bons, les mauvais : la vieille dimension romantique : la gracieuse Maren, et son " promis " Andreas, l'impécunieux père de Maren, l'épais matérialiste qui finira par se convertir. Au dessus, les dieux, partagés comme ceux d'Homère : la Regentrude, rieuse et secourable, qui construit en brouillards d'argent ses châteaux de rêve, mais pas avant que n'ait été écrasé son ennemi intime, le Feuermann...

« Hans Theodor Storm (1817-18 88) e st né dans le Schleswig­ Holstein , dont les pay sa ge s, qui ont im­ pregn é son enfance , ont aussi marqu é son œ uvr e.

Il é cri vit des poésie s d 'un e se nsua­ lit é païenne et se crut toute sa vie le plus grand ly riqu e alle­ mand.

Mais il est resté c élèbre pour ses ré cits (Immensee , 1852 ; L'Homme au cheval blanc, 1888) qui sont les premi e rs ex empl es de « r éalism e poé­ tiqu e».

Page de couverture de la nouve lle Un Sosie (1886).

Le livre Il y a plus de cent ans ...

E n 1844 , Storm publie trois contes sous le titre : Contes du tonneau.

Le premier se retrouve dans une version similaire chez Grimm : à la demande de son mari, une jeune fille doit filer alors qu'elle ignore cet art.

Trois fileuses font le travail à sa place.

A la vue des trois femmes défigurées par le filage, le mari fait détruire le rouet de sa femme .

Dans le deuxième conte, un mari soupçonne sa femme et sa voisine d'engloutir de délicieux plats en son absence.

En fait, leur délectation consiste dans les ragots de la ville .

Dans le troisième conte, trois jeunes voleurs , rongés par leur conscience, s'enfuient, terrorisés, croyant que le monologue de leur victime s'adresse à eux et qu'ils sont repérés .

En 1873 , Storm ajoute trois nouveaux contes.

Dans« Gertrude­ la-Pluie », la chaleur a asséché le pays parce que Gertrude s'est endormie.

Un lutin , l'Homme de Feu, dévoile involontairement l'endroit où elle dort et fait savoir que seule une vierge , en prononçant la formule magique, peut la réveiller.

Marie, une jeune paysanne, réveille Gertrude et la pluie inonde le pays.

Dans >, un vieil avare refuse de l'aide à une parente dont le fils , par sa faute, meurt peu après .

Étrangement , les chats de Bulemann grandissent de jour en jour et l'empêchent de sortir.

Il est condamné à se rabougrir peu à peu.

« C'est ainsi qu'aujourd'hui encore, [il] attend la miséri­ corde de Dieu .

>> Dans « Le Miroir de Cyprian us >>, une nourrice raconte à une comtesse , assise au chevet de son fils mourant , le drame qui toucha le château il y a plus de cent ans.

Il s'avère qu'un miroir maléfique et un lointain lien de sang expliquent la maladie de l'enfant.

Aussi la nourrice , exposant celui-ci au miroir , le guérit -elle aussitôt.

Le romantisme de Storm C es contes ont une place toute particulière dans l'œuvre de Storm.

Alors qu'il est l'une des figures principales du réalisme allemand , ses contes s'apparentent à ceux des roman­ tiques, qui considéraient ce genre comme le plus élevé de la création littéraire.

Comme eux , il emprunte à la tradition populaire la per sonnification de la nature et les petits poèmes évoquant des formules magiques.. »

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