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HARMONIES POÉTIQUES ET RELIGIEUSES Alphonse de Lamartine (résumé et analyse de l'oeuvre)

Publié le 27/10/2018

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HARMONIES POÉTIQUES ET RELIGIEUSES

Alphonse de Lamartine. Poèmes, 1830.

 

Les quarante-huit poèmes qui composent ce troisième recueil de Lamartine prolongent la veine intime et personnelle des Méditations poétiques. Le poète se plaît à évoquer les souvenirs de son enfance («Milly ou la terre natale»), ou à revenir sur ses amours de jeunesse («Le premier regret»). Mais l’œuvre répond aussi à une ambition plus vaste : celle de porter le lyrisme romantique aux sommets de la poésie biblique. L’inspiration principale du recueil trouve en effet sa source dans le sentiment religieux. «Psaumes modernes», il s’agit de vastes discours en vers dont le mouvement majestueux tend à reproduire l’élévation d’une âme dans sa recherche de Dieu. Point d’appui essentiel de cet élan vers Dieu, la nature est omniprésente; elle n’est

plus seulement le prétexte à des correspondances symboliques avec les sentiments du poète, ou la confidente de ses aveux, exerçant sur lui une influence apaisante, mais le miroir de la création divine («L’Infini dans les deux »). Cette idée se trouve particulièrement développée dans les quatre grandes Harmonies qui se trouvent au centre du recueil («Jéhovah», «Le Chêne», «L’Humanité*, «L’Idée de Dieu »), et précisément illustrée par le symbole du «Chêne », dont la genèse et le devenir expriment la poussée irrépressible et universelle de la vie, la transformation de la matière en nature sous le souffle de Dieu.

 

♦ Si les Méditations sont le fruit des expériences et le reflet des états d’âme d’un jeune homme tourmenté, à l’image de la génération romantique, les Harmonies sont l’œuvre de la maturité ; elles ont été conçues, pour la plupart, entre 1826 et 1830. en Italie, alors que Lamartine (1790-1869), nommé secrétaire d’ambassade à Florence, pouvait espérer remplir une carrière diplomatique aussi brillante que celle de Chateaubriand; la même année que leur publication, sa réception à l’Académie française consacre moins la reconnaissance de son génie poétique que l’adhésion de la société bien-pensante aux valeurs qui l’inspirent et qu’il défend désormais. De cette évolution psychologique, le recueil porte l’empreinte: la tonalité d’ensemble n’y est plus, comme dans les Méditations, celle de l’élégie, mais bien plutôt celle de l’hymne et de la célébration. Les sentiments dominants ne sont plus la mélancolie et l’indifférence au monde, mais le ravissement et la béatitude. Par ailleurs, l’œuvre marque un approfondissement de la quête spirituelle et mystique dont le premier recueil de Lamartine offrait les prémices.

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