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Heinrich BÖLL : La Grimace

Publié le 22/09/2012

Extrait du document

1. De quel milieu social le héros du livre est-il issu ?

2. A quelle religion appartient Marie ?

3. Comment peut-on expliquer le titre La Grimace ?

4. Qui est réellement visé dans ce livre?

5. Comment la vie de l'auteur intervient-elle dans l'oeuvre ?

6. A quel contexte historique doit-on rattacher cette oeuvre ?

Moderne Thésée abandonné par Ariane, dans le labyrinthe du "catholicisme politique all emand" , Schnier n'est plus relié que par le téléphone à un monde légal et in stitutionnalisé où l'on ne reconnaît plus à l' amour sa valeur de ~acrement. Ce "Candide" malade, ce "bouffon" triste choisit la "rue" pour y chanter et mendier. Le divorce moral' avec l'Église et la société est ici ressassé dans un soliloque ; les leitmotive créent un climat morbide ; l'humour a un goût de fiel. Résignation ? Déchéance et défaite ? Commencement de libération ? Le doute subsiste.

« Né à Cologne en 191 7 dans une famil­ le bourgeoise catho­ lique qui lui inculque la haine du nazisme , H ei nri ch B oil, apr ès avoir connu la guer­ re com me soldat puis com me déserteur, s 'impose comme le c h ef de file des éc ri­ vains de la généra ­ ti on d'apr ès-guerre .

Son œuvre sera co u­ ronnée en 1972 par le prix Nobel de li/lé­ rature.

Le livre Un clown face à la "bonne société" F ils d'un indu striel rhénan, Han s Schnier, devenu clown par rébellion ouverte contre son milieu d 'origine, s'enfuit avec Marie , une jeune catholique.

D e tourn ée en tourn ée, d 'hôtel en hôtel, celle-ci supporte de moin s en moin s les cri­ tiqu es et les jugements du cercle catholique auquel elle appar­ tenait.

Quittant Hans après six ans de vie commune, elle se décide à épouser Züpfner, premier dignitaire de l 'ég lise catho­ lique allemande.

Han s, "monogame impénitent ", rentre à Bonn pour la retrouver.

Blessé au genou et soutenu seulement par l 'alcool, il té léphone à tou s ceux qui, dans le passé, ont connu Marie.

Mai s devant leur hostilit é, leur mépri s ou leur pitié, il s'in stal­ le finalement, grimé, sur le quai de la gare de Bonn d 'où elle doit revenir de so n voyage de noc es à Rome.

Un portrait féroce de la société allemande "Grimace " de déri sion et de dése spoir adressée à 1 'Alle- ma gne conservatrice de 1 'après-guerre , celle de 1 'ère Adenauer et du "miracle économique" , ce livre n 'épargne ni les industriel s, dont la seule valeur est l 'esprit d'éco nomie, ni les catho liques, dont les précepte s de miséricorde et d 'amour ne sont que formules rh é toriques , ni les protestants, à la mémoire trop courte.

A travers une pléiade de per sonnage s secondaires, Henriette, la sœur trop aimée et sacrifiée à la DCA allemande en 1945 , les parents , grands bourgeois recon­ vertis dans des comités de soutien aux opprimés après avoir applaudi au Ille Reich, sans compter les hommes de toutes les Égli ses, catholique ou protestantes , étriquées dans leurs préju­ gés, Heinrich Boil, comme dans l'ensemble de son œuvre, met en évidence , par l'interm édiaire d 'un hé ro s s ubversif , le s hypocrisies , les mesquinerie s et les inju stices de cette société allemande , régi e par une morale conformi ste et étroite.

Et quand Boil avoue son rêve d'une "soc ié té anarchique" et d'un catho licisme qui ne so it pa s une sclérose "po liti co-socio-théo­ logique ", on re trouve dans ses livre s quelque s êtres mus par l'amour du prochain , qui échappent à ce procè s du "sys tème ", même s'illeur faut pour cela être tenus pour asociaux.. »

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