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Henri MILLER : Tropique du Cancer

Publié le 08/09/2012

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Certains lecteurs mettent en doute la crédibilité de Miller : vécut-il ou non ce qui est peint dans le Tropique du Cancer ? Mais il importe peu de savoir s'il a couché avec autant de femmes qu'il nous laisse l'entendre. Toute sa vie , l'auteur des célèbres Sexus, Plexus et Nexus essaya d'écrire des romans , mais vainement. Alors il fit de sa vie un roman, il créa Miller ; quoi de plus normal pour un artiste ? Comme beaucoup le feront après lui , il tente de donner sa vision de la vie , celle d'un rebelle qui se sert des mots, d'images, et qui profite de tous les atouts d'une langue , pour se soulager...

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« Certains lecteu rs mettent en doute la crédibilité de Mill er : vécut-il ou non ce qui est peint dans le Tropique du Cancer ? Ma is il importe peu de sa ­voir s'il a co uch é avec autant de fem­ mes qu'il nous lais­ se l'en tendr e.

Toute sa vie, l'aut eur des célèbres Sexus, Plexu s et Nexus es­ saya d'écrire des romans , mais vaine­ m ent .

Alors il fit de sa vie un roman , il créa Mill er ; quoi de plus normal pour un artiste ? Comme beaucoup le feront après lui , il tente de donn er sa vision de la vie, ce lle d'un re­ belle qui se sert des mots, d'images, et qui profite de tous les atouts d'une langue , pour se· soulager.

Le livre Le premier "vomissement" de Miller T ropique du Cancer, écrit en 1933 , est le premier roman de Miller.

Il y évoque sa vie à Pari s de 1930 à 1933 .

Il clo­ chardise, habite chez des amis, use tant bien que mal d'expé­ dient s, mendie auprès de vagues connaissances de ses amis Fillmore et Bori s.

Cette vie au jour le jour ne l'empêche pas de cultiver ce qui l'obsède le plus, l'obscénité et le sexe.

Que ce so it avec des inconnue s de pas sage ou avec des prostituées que lui "o ffre " son ami Von Norden, Miller ne se las se pas de faire l'amour.

Il se lie d'amitié avec des souteneurs, des gens faibles et dépourvus de personnalité dont la vie est sordide ; bref, des gens qui repré sentent la lie de la soc iété .

Il donne l'impres sion de se laisser aller volontairement à la dérive , mais ne se laisse pas submerger par le désespoir et la crasse humaine .

Qu ' il ait faim, qu'i l pa sse une heure avec une catin ou qu'il déambule toute une journ ée à Montparna sse, il est en parfaite harmonie avec le décor lugubre qu'il dépeint et qui, étrangement, ne semble pas le concerner.

Un livre vivant T ropiqu e du Cancer n'es t ni un roman, ni un poème , ni un essai, il est à la fois tout et rien de cela : c'est un vomisse ­ ment.

Miller dira qu'en écrivant ce livre , il s'est purgé.

Avec ce que certains considèrent comme "n'appartenant pas à la littéra­ ture", c'est-à-dire la méchanceté , le mal, le sexe, il s'est fait bannir ou fleurir par la critique et les lecteurs de l'époque, mais personne n'es t resté indifférent.

Dans une Amérique dont Hemingway, Faulkner ou Dos Passos sont les tête s d'affiche de la littérature , Miller ouvre des hori:~;on s nouveaux avec un style nouveau .

Jamai s Paris ne fut décrit de telle façon , jamais un style ne fut à la fois auss i ouvert, vivant, lyrique ; un ly­ risme qui est le "p erso na" du drame.

Tropiqu e du Cancer est un livre sur l'a mour , la mort , le sexe, la pauvreté , la haine , la basse sse, la riche sse humaine , l'injustice , la méchanceté , l'es­ poir, c'est un livre vivan t.. »

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