Henry MILLER : Tropique du Capricorne

« Photo S i pa-Press Tropique du Capri­ corne e st le pre mi er li vre d'H e nr y Mill er dan s leque l Jun e appara Î t.

L'hi sto ir e d e le ur s re lati on s se p o ursuivra par la s uit e dan s la trilogie Nexu s, Sexu s e t Ple x us.

Le livre Déchéances D ans un long monologue désordonné, Henry Miller retrace son existence aux États-Unis, son pays natal, avant son départ pour la France, relaté dans Tropique du Cancer.

Devenu chef du personnel de la Compagnie du télégraphe de New York, il est amené à engager ou côtoyer de nombreuses per­ sonnes à travers lesquelles il découvre l'aliénation de leur vie, "un gâchis d'hommes, de matériel, et la misère ".

Bien que marié et père , il a des liaisons avec Monica , Pauline et tant d 'autres .

Lorsque sa femme avorte, il profite de son absence pour la tromper avec Valeska , une employée noire qui se s uici­ dera après.

C'e st ainsi que l'auteur dévoile le malaise oppres­ sant de la société américaine et comprend que la débauche sexuelle n'est qu 'un refuge.

Le triomphe de la société, des machines et des gratte-ciel ne l'empêche pas de penser que "tout ce qui est américain disparaîtra un jour, plus complè­ tement que ce qui fut grec, romain, égyptien" .

Au détour des pages , Miller revient sur ses jeux d'enfant et sur ses premières expériences sexuelles.

Mais la vraie libération de 1 'auteur est double ; il découvre que sa rébellion passe par l'expression et donc l'écriture , et surtout son ami d'enfance Ulric lui raconte son séjour en Europe ce qui détermine Miller à gagner la France.

Les deux Tropiques L es Tropiqu e du Capri corne (1939) et Tropique du Cancer (1934) sont deux livres jumeaux.

Ils constituent tous deux le récit autobiographique de Henry Miller, l'un décrivant le malheur à New York et l'autre le bonheur à Paris.

Bien que chronologiquement postérieur, Tropique du Cancer fut publié en premier car l'auteur s'estimait encore incapable d'aborder, dès sa première œuvre, son "grand chagrin, (sa) singu lière et unique souffrance " qu'il dut mettre "à la glacière " pour quel­ que temps, ainsi qu ' il l'écrit dans la préface du Tropique du Capri corne (édition s Stock-Chêne , 1952).

Sa critique virulente de la société américaine réapparaîtra dans Le Cau ch emar climati sé, livre qu' il écrit en 1945 à son retour sur sa terre natale , aprè s ses séjours en France et en Grèce.. »