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Herman MELVILLE : Billy Budd, marin

Publié le 05/10/2012

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En la personne de Billy Budd, il (Melville) a accepté le mystère de la souffrance et de la mort, l' injustice et l'horreur visible de notre condition, tout, jusqu'au si lence pétrifiant qui vous vient quand on voudrait parler. La limpidité de l'ouvrage, cette pureté que dégage son héros, cette mélodie apaisée qui s'entend ici comme dans les réconciliations dorées des dernières pièces de Shakespeare, tout porte à penser qu ' il les avait acceptées aussi pour luimême.

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« Photo Mary Evans 1 Explorer Billy B u dd a été a ch e vé à la mor t de M elv ille e n 1 891.

R es té dan s so n état manus crit , il ne fut publié qu'en 1924.

Le livre La défaite de l'innocence contre la perver sité et la loi L 'intri g ue pren d place au m om ent des mutin e ries de 1797 , r estées cél è b res dans l' his to ir e de la mar ine a ng la ise.

Bill y B udd, je un e ga bier d e misaine, alors âgé de v ingt et un a ns, incarne la pur eté e t la bo nt é natur e lles.

Enr ôlé de force par l es aut orit és milit air es , il se re tro uve à bo rd d' un navire mar­ c h and an g la is , D ro its-de-/' homme.

Très ra pide ment , le je une marin s'a ttir e l'h os tilit é et les ma niga nces du m aître d'a rm es C lagga rt, au ss i d iabo lique et ro ué qu e lui est s imple e t naï f.

L e sous-off ic ie r, po urs uiva nt sa soif de ha ine, acc use arbitr ai­ r e m ent le mate lo t d 'être à l'or igine d'un e sé diti on, l'o bli gea nt a insi à co mp araî tre deva nt le ca pit a ine Vere .

L a confro nta tio n t o urn e à la tragé die lo rs qu e l'acc usé, en pro ie a u plu s gra nd trou ble , ne parvi ent p lus à se conte nir : il fr ap pe C lagga rt d e son po ing e t le tue s ur le co up.

Bien qu 'ép ro uva nt pour lui une t e nd resse to ut e pate rnelle, Vere ne pe ut faillir à ses devo irs de co mm and ant : le fau x co up a ble sera cond amn é à mo rt, à titr e d 'exe mpl e et parce qu'il faut maint e nir la disc iplin e sur le n a­ vir e.

Étra n ge fin que celle de Bill y Bu dd : pendu parm i l es ve r gue s, i l r en dra h omm age à V ere.

Ses d e rni èr es p aro les se ro nt po ur ce père a ima nt qui l 'a sac rifié à la lo i : "Dieu bé­ nisse le ca pit a ine V ere !" U n récit initiat ique L a m éta ph ore chris tique et ho mo sex ue lle s tructur e ce réc it d 'ave ntur es d e p art en p ar t.

L a lutte ago nistique ent re Bu dd et Clagga rt met en prése n ce l'in noce nt et l e da mn é, le bie n et l e mal, la pur eté e t la ha ine.

L a mort trag iqu e du marin es t tra n sfig ur ée en asce nsio n, e t la g ran d-ve rg ue qui le porte en croix .

Plus en co re , le ges te de Vere est co m me la vers ion pro­ fa ne d u sac rifice d'A br ah am , sac rifice acco mpli cepe ndan t.

Ges te d'a ut ant plu s ambig u qu e la re la t ion q ui lie le ca pit a ine à son jeune marin est faite d'a m our fili al au ss i bien qu'h o m o­ sex ue l.

E n effe t, B illy B udd es t un orp he lin , et l es indices per­ me ttent de conc lur e q u' il se ra it le fils de Ve r e.

L'in tr ig ue d r a­ matiqu e se do ubl e do nc d' une q uê te initi atiqu e du père .. »

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