Devoir de Philosophie

Histoire de Charles XII

Publié le 10/04/2013

Extrait du document

histoire

Dans les années 1720, Voltaire était encore peu connu. Mis à part des poèmes de circonstance, il avait fait jouer une tragédie, OEdipe (1718), et il avait publié une première édition de La Henriade (1723), sous le titre de La Ligue. Charles XII, roi de Suède, a laissé l' image d' un jeune monarque, certes courageux, mais avide de gloire et de guerre, et qui finit par mener son pays à la ruine.

histoire

« Pierre le Grand, qui fut le grand ennemi de Charles XII, en 1717, par Nattier EXTRAITS Le mauvais l'emporte sur le bon Par une raison contraire, on garde le sou­ venir des mauvais princes, comme on se souvient des inondations, des incendies et des pestes.

Entre les tyrans et les bons rois sont les conquérants, mais plus approchants des premiers : ceux-ci ont une réputation éclatante, on est avide de connaître les moindres particularités de leur vie.

Telle est la misé­ rable faiblesse des hommes, qu'ils regar­ dent avec admiration ceux qui ont fait du mal d'une manière bril­ lante, et qu'ils parleront souvent plus volontiers du destructeur d'un em­ que de celui qui l'a L'expérience de l'un peut-elle servir d'exemple? On se serait donc bien donné de garde d'ajouter cette histoire particulière de Charles XII, roi de Suède, à la multitude des livres dont le public est accablé, si ce prince et son rival, Pierre Alexiowit z, beaucoup plus grand homme que lui, n'avaient été, du consentement de toute la terre, les person­ nages les plus singuliers qui eussent paru depuis plus de vingt siècles.

Mais on n'a pas été déterminé seulement à donner cette vie par la petite satisfaction d'écrire des faits extraordinaires ; on a pensé que cette lecture pourrait être utile à quelques princes, si ce livre leur tombe par hasard entre les mains.

Certainement il n'y a point de souverain qui, en lisant la vie de Charles XII, ne doive être guéri de la folie des conquêtes.

Car, où est le souverain qui pût dire : J'ai plus de courage et de vertus, une âme plus forte, un corps plus robuste ;j'e n­ tends mieux la guerre, j'ai de meilleures troupes que Charles XII? Que si, avec tous ces avantages, et après tant de victoires, ce roi a été si malheureux, que devraient espé­ rer les autres princes qui auraient la même ambition, avec moins de talents et de ressources ? Les faits marquants seuls sont retenus On n'a pas avancé un seul fait sur lequel on n'ait consulté des témoins oculaires et irréprochables.

C'est pourquoi on trouvera cette histoire fart différente des gazettes qui ont paru jusqu'ici sous le nom de la Vie de Charles XII.

Si l'on a omis plusieurs petits combats donnés entre les officiers suédois et moscovites, c'est qu'on n'a point prétendu écrire l'histoire de ces officiers, mais seulement celle du roi de Suède ; même, parmi les événements de sa vie, on n'a choisi que les plus intéressants.

On est persuadé que l'histoire d'un prince n'est pas tout ce qu'il a fait, mais ce qu'il a fait de digne d'être transmis à la postérité.

Stanislas Leszczynski, roi en titre de Pologne et allié de Charles XII NOTES DE L'ÉDITEUR l'édition de Charles XII jusqu'à la demeure du duc de Guise à Saint-Cloud - c'est celui­ ci qui lui a offert de s'en occuper " tout seul".

Moins il y a de complices, plus l'affaire a de chances de réussir.

C'est ainsi que, par eau, Charles XII arriva à Paris, et s'y infiltra sous forme de 2 500 volumes clandestins.

La police n'en sut rien.

» originaux, Voltaire est à la recherche «Comment Paris va-t-il être conquis par Charles XII? Par quelle brèche son héros fera-t-il sa percée dans le succès ? Il machine deux combinaisons : faire venir toute l'édition de Rouen par roulage jusqu'à Versailles, l'entreposer chez le duc de Richelieu, la faire distribuer dans Paris par des hommes sous la livrée du duc -le pavillon couvre la marchandise -ou bien, si le roulage est trop cher, faire venir par eau J.

Orieux, Voltaire, Flammarion, 1966.

« Plein d'admiration alors pour les caractères anglais, vigoureusement 1 Ro ger-Violl et 2 , 3 c hâte au de Versa illes/ Giraud on 4 Musée de Var so vie/ G iraud on de personnages de haut relief, tranchant sur l' « honnête homme » français.

Il porte à la scène un Brutus, républicai n et féroce.

Et il jette son dévolu sur le conquérant suédois parce que celui-ci fut« excessivement grand, malheureux et fou » : choix de littérateur plus que d'historien.

» R.

Pomeau, préface aux .

Œuvres historiques de Voltaire, Gallimard , 1957.

VOLTAIRE04. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles