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Histoire de ma vie

Publié le 10/04/2013

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L'Histoire de ma vie parut pour la première fois, dans sa traduction allemande, entre 1822 et 1828. Une traduction pirate ayant paru en France, le possesseur du manuscrit original, l'éditeur Brockhaus, chargea Jean Laforgue d'établir le texte français, qui commença à paraître en 1826. C'est cette version, assez déformée, qu'ont connu des générations de lecteurs, le texte de Casanova, écrit en français, n'ayant été publié qu'en 1960. Casanova entretint des relations avec les plus grandes personnalités de son époque : Frédéric de Prusse, Rousseau, Voltaire, Goldoni, les papes Benoît XIV et Clément XIV, etc.

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« « Minuit était sonné ; je luis dis que son' honneur exige que je la quitte ; je me remasque etje pars.» EXTRAITS Casanova change de métier, de lieu Mais, incertain du choix que je pourrais faire, le caprice me porta à me métamor­ phoser en officier, étant sûr de n'avoir à rendre compte de mes actions à personne.

Cette idée était natu­ relle à mon âge, car je venais de deux armées où je n'avais vu de respecté que le seul habit militaire, et je trouvai bon de me faire respecter aussi.

D'ailleurs, voulant re­ tourner à Venise,je me fais ais une idée ravis­ sante de m'y montrer sous la livrée de l' hon­ neur, car on m'y avait 1 passablement mal­ traité sous celle de la religion.

S es id ées co nduiront l'auteu r à la pris on d e Ven ise Un jeune homme bien né qui veut voyager et connaître le monde et ce qu'on appelle le grand monde, qui ne veut pas se trouver en certains cas l' irif érieur de ses égaux et être exclu de la participation ·de tous leurs plai­ sirs, doit se faire initier dans ce qu'on ap­ pelle la franc-maçonnerie, quand ce ne serait que pour savoir, même superficielle­ ment, ce que c'est.

La franc-maçonnerie est une institution de bienfaisance qui, en cer­ tains temps et en certains lieux, a pu servir de prétexte à des menées criminelles et sub­ versives du bon ordre; mais, bon Dieu! de quoi n'a-t-on pas abusé ? Casanova fréquente maisons closes et fille s de j oie Elle nous mène dans une belle salle où nous voyons quatorze jeunes personnes, toutes belles et un~formément mises en robes de mousseline.

A notre aspect elles se levèrent et nous firent une révérence très gracieuse.

Toutes à peu près du même âge , les unes blondes, les autres brunes ou châtaines ; il y avait de quoi contenter tous les goûts.

Nous les parcourons en disant quelques mots à chacune et nous fixons notre choix.

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.) Mme Pâris nous dit: «Alle z, Messieurs, allez jouir du bel air et de la sécuri té sous tous les rapports ; ma maison est le temple de la tranquillité et de la santé.

» Ce passage est intitulé : « Vie déréglée que je mène » La fortune, qui se plut à me donner un échantillon de son caprice despotique en me rendant heureux par un chemin inconnu à la sagesse, n 'eut pas le pouvoir de me faire embrasser un système de modéra­ tion et de prudence qui aurait pu assurer solidement mon ave­ nir.

Mon caractère ardent, mon inclina­ tion irrésis tible au plaisir et mon invin­ cible amour de l' in­ dépendance, ne me permettaient guère de m' imposer la gêne de la modéra­ tion que mon nouvel état semblait me conseiller.

Aussi commençai-je à vivre indépendant de tout ce qui pouvait mettre des bornes à mes inclinations , et respectant les lois, je crus pouvoir me mettre au-des­ sus de tous les préjugés.

«Je me voyais engagé dans une affaire délicate dont je ne prévoyais point l'issue ; mais cela ne refroidissait pas mon zèle ...

» NO TES DE L'ÉDIT EUR Ses deux livres autobiographiques, Histoire de ma fuite des « Plombs » de Venise et Histoire de ma vie, publiées en 1822 : ce sont eux [ces deux livres] qui ont fait sa gloire à juste titre, car ils ne sont pas seulement le portrait d'un homme, mais le tableau de toute une époque.

» Jacques Patry, Dictionnaire des auteurs.

La personnalité de l'auteur a suscité de nom breuses controverses : «Je considère les Mémoires comme la véritable encyclopédie du XVIIIe siècle.

» Bl aise Cendrars, Europe littéraire et artistique, avril 1975.

Casanova est « celui des hommes du xvme siècle qui seul peut se mesurer à Saint-Simon.( ...

) Homme plus véridique, mémoires moins frelatés, en est-il beaucoup en notre littérature ? » René Étiemble, Histoire des littératures, Gallimard.

Certains sont plus réservés quant au talent de l'auteur : « Socialement parlant, il n'a rien produit de fécond.

( ...

) Desservi par une facilité déplorable, il crut faire œuvre d 'écrivain en bâclant des ouvrages précipités, des opuscules saugrenus, des travaux fastidieux, un roman trop long et des vers de mirliton.

» Joseph Le Gras, 1 port rait de Casa nova à quaran te- ne uf an s par Alessa ndro Long hi /coll.

V ioll et 2, 3, 4, 5 dessi ns de P aul É mil e Béca t /clic h és B.N.

Le Véritable Casanova, Albin Michel, 1950.

CA SAN OV A02. »

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