Indignez-Vous de Stéphane Hessel (fiche de lecture)

« exhorte les jeunes à regarder autour d’eux pour y trouver les thèmes justifiant leur indignation (traitement des immigrés, des sans-papiers, des Roms).

Sa principale indignation à lui concerne la bande de Gaza et la Cisjordanie en Palestine, notamment les « actes assimilables à des crimes de guerre » commis pendant l’opération israélienne « Plomb Durci » en 2009.

Il dit de Gaza que c’est « une prison à ciel ouvert pour un million et demi de Palestiniens ».

Une des phrases les plus polémiques de l’ouvrage concerne Israël : « Que des Juifs puissent perpétrer eux-mêmes des crimes de guerre, c’est insupportable.

Hélas, l’histoire donne peu d’exemples de peuples qui tirent les leçons de leur propre histoire ».

Même s’il peut « comprendre » la violence, conséquence de l’exaspération des Gazaouis, il prône toutefois la non-violence, et condamne Sartre qui a soutenu les terroristes.

Il faut d’après lui préférer l’espérance de la non-violence à la violence, et se réfère aux messages de Mandela & de Martin Luther King.

La dernière partie de l’ouvrage s’intitule « pour une insurrection pacifique », contre la fuite en avant du « toujours plus » (finance, sciences et techniques) et la remise au goût du jour de l’éthique, de la justice et de l’équilibre durable.

Si de grands progrès ont été faits depuis 1948 (décolonisation, fin de l’apartied, chute du Mur…, « les 10 premières années du XXIème ont été une période de recul », il en blâme la politique de Georges Bush, l’absence de nouvelle politique de développement après la crise économique et l’échec de Copenhague.

Pourtant, il exhorte à continuer d’espérer, malgré les regrets qu’il émet envers Obama et l’Union Européenne.

Il conclut l’ouvrage par un appel au nom des résistants, un appel à « une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation de masse, le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous ».

Ils disent aux générations d’aujourd’hui que « Créer, c’est résister.

Résister, c’est créer ».. »