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INTRODUCTION A LA SCIENCE SOCIALE D'Herbert Spencer (fiche de lecture)

Publié le 04/07/2011

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Cet ouvrage, destiné à la Bibliothèque scientifique internationale du professeur Youmans, a d'abord paru simultanément dans la Contemporary Review, en Angleterre, et dans le Popular Science Monthly, en Amérique, de mai à octobre 1872. Le succès de l'ouvrage dans ces deux revues faisait prévoir celui du volume qui parut bientôt et fut traduit en plusieurs langues.

I. — ANALYSE

CHAPITRE Ier. — Nécessité de la Science sociale. — L'auteur commence par constater que tout le monde juge et tranche les questions sociales avec autant de hardiesse que d'ignorance. Les vraies causalités échappent au vulgaire; les coïncidences surtout le frappent; il est superstitieux et inconscient des facteurs qui influent dans l'ordre social. Chose étrange, les esprits scientifiques eux-mêmes, si habiles à appliquer des méthodes rigoureuses à la physique et à la chimie, se prononcent sur les questions sociales sans enquête suffisante. Et pourtant combien il serait nécessaire d'établir une science de la « Sociologie «, car l'étude des phénomènes naturels présente de grandes difficultés et demande des méthodes rigoureuses. Mais cette science est-elle capable d'exister, vu les difficultés qu'elle présente ?

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« faudrait arriver à « nous voir comme les autres nous voient ». CHAPITRE VII.

— Difficultés subjectives venant des passions.

— La passion fausse le jugement et trouble l'équilibreintellectuel.

L'impatience fait rejeter a priori certaines vérités; la haine et l'amour sont de grandes causes d'erreurssociales, etc.

La passion fait tellement partie de la nature des hommes, qu'elle « influence leurs convictions en dépitqu'ils en aient ».

Le sentiment aveugle de fidélité à un gouvernement qu'on s'est donné est encore un grandobstacle à la sociologie. CHAPITRE VIII.

— Les préjugés de l'éducation.

— Deux codes président à notre éducation : celui de l'amour et celuide la haine.

L'altruisme est allé trop loin et voudrait amener au renoncement universel de soi pour les autres, ce quiest exagéré, Le code de la haine ou religion du courage, de la bravoure et de la guerre mènerait à la barbarie.

Il fauttenir un juste milieu, très difficile à garder. CHAPITRE IX.

— Les préjugés du patriotisme.

— « Notre pays, qu'il ait tort ou raison ! » Le patriotisme est à lanation ce qu'est l'égoïsme pour l'individu.

De même qu'il peut y avoir un égoïsme bon, s'il est modéré, de même lepatriotisme.

L'antipatriotisme serait non moins funeste à la sociologie que le patriotisme exagéré.

Le remède auxinfluences patriotiques, c'est d'étudier les sociétés voisines. CHAPITRE X.

— Les préjugés des classes.

— Chacun juge de la nation par son commerce et par sa situation.

« Lepréjugé de classe, comme celui du patriotisme, est un reflet de l'égoïsme.

» On ne connaît que les besoins et lessouffrances de sa corporation, sans penser aux maux des autres; la discorde des classes suscite la haine entrepatrons et ouvriers, capital et travail, produit les grèves; par contre, les classes qui gouvernent, et que la grèvegêne, trouvent toujours que la grève a tort. CHAPITRE XI.

— Le préjugé politique.

— Tout homme, jugeant ses antagonistes, se laisse plus ou moins» influencerpar l'esprit de parti politique; on s'imagine qu'il faut tout régler par des lois, sans penser aux maux dont les lois sontcause; on a une foi exagérée dans certaines formes politiques, dans les a vertus innées » des constitutions; ons'imagine que d'avoir des représentants, c'est le salut pour tous : mais les institutions politiques n'ont pas de vertuen soi; il faut savoir que ces moyens ne seront bons que si l'on sait s'en servir et les utiliser sans se figurer, qu'onpourra arriver immédiatement à beaucoup meilleur que ce qui existe. CHAPITRE XII.

— Les préjugés théologiques.

— Tout système de théologie dogmatique, avec les sentiments qu'il faitnaître, devient un obstacle à la science sociale.

Les sympathies inspirées par une croyance et les antipathiescorrélatives éveillées par les autres faussent les interprétations de tous les faits touchant à la religion. CHAPITRE XIII.

— Discipline.

— Ce chapitre traite des études préliminaires auxquelles doit soumettre son intelligencecelui qui veut devenir sociologue : étude des sciences abstraites pour donner de la vigueur intellectuelle; dessciences concrètes pour donner à l'esprit une formation positive. CHAPITRE XIV.

— Préparation par la Biologie.

— Mais, de toutes les sciences, la plus utile au futur sociologue estcelle de la vie, la « Biologie ».

Les agrégats sociaux n'étant que la résultante des unités qui les composent, pourconnaître l'agrégat, la société, il faut connaître toute la science biologique. CHAPITRE XV.

— Préparation par la Psychologie.

— Tout ce chapitre n'est que la démonstration de cette vérité déjàtrès claire, que, sans connaissance de l'âme, on ne mène pas les hommes et on est incapable d'étudier leurs mœurset leurs lois. CHAPITRE XVI.

— Conclusion.

— Après s'être excusé d'avoir traité une foule de questions sociales, à propos d'uneIntroduction à cette science, Spencer souhaite que certains de ses lecteurs, sans se laisser décourager par lesdifficultés de l'entreprise, se livreront, d'après les principes posés, à l'étude de la science sociale. II.

— Appréciation On comprend, en fermant l'Introduction à la science sociale, le succès que ce livre a rencontré dans le public aumoment de son apparition.

Il est écrit avec verve et facilité; il abonde en faits, en statistiques, en renseignementsde toutes sortes; les affirmations sont appuyées d exemples historiques ou contemporains, dont la diversité Faitadmirer l'intarissable érudition d'Herbert Spencer.. »

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