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Italo SVEVO : La Conscience de Zeno

Publié le 25/09/2012

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Commencé en 1919 , ce roman ne fut publié que quatre ans plus tard à Bologne. C'est le troisième ouvrage de l'auteur, après Une vie et Sénilité. Sa publication passa presque inaperçue. Ce fut Joyce, grand ami de Svevo (à l'époque où l'écrivain irlandais vivait à Trieste) qui le fit lire en France, de sorte qu 'en 1926 la revue intitulée le Navire d'argent consacra un numéro entier au romancier italien. En Italie, c'est le poète et critique littéraire Eugenio Montale qui en fit un éloge dithyrambique , allant même jusqu'à affirmer que Svevo était "le plus grand romancier italien après Verga"...

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« Le récit de Svevo se déroule dans la ville natale du roman cier, Triest e, car refour de l'Europe centrale , tout impré gné de la culture du vieil empire austro-hon­ g rois .

Illustration J.

Simo n Le livre Un destin burlesque S uivant le conseil de son psyc hanalyste , Zeno, le narra­ teur, rédige ses mémoires .

La vie de ce cadre modeste n'a pourtant rien d'extraordinaire, entre une femme dont il n'est jamais tombé amoureux et une belle-famille particuliè­ rement accaparante.

Mais elle est ponctuée de méprises , contretemps, actes incohérents qui manifestent , de façon sou­ vent burlesque, l'inadaptation profonde du personnage.

Ainsi, avant de se marier , le héros courtise d'abord les deux sœurs de sa future épouse.

Il est amoureux de 1 'aînée, Adeline, mais finira par épouser la cadette.

La façon dont il cumule en un même jour trois demandes en mariage est particulièrement comique, malgré l'angoisse qu'ex prime Je narrateur.

Comique également, malgré les circonstances, la gifle magistrale que le père de Zeno administre à son malheureux fils avant de mou­ rir.

..

Du reste, Zeno ne cesse de se moquer de lui-m ê me , lorsque , par exemple , il analyse son incapacité à s'arrêter de fumer tout en pensant sans cesse à sa dernière cigarette.

L'ambiguïté de toute conduite morale T ' intérêt de cet autoportrait réside non seulement dans la L sécheresse narquoise du trait, mais dans le malaise vital qu ' il exprime et dans la façon qu'a le narrateur de mettre en évidence l'ambiguïté de toute conduite dite moral e.

Est-ce par exemp le pour servir Guido, mari d'Adeline, ou pour se ven­ ger de cet ancien rival qu' il agit envers lui avec une amitié et un dévouement sans égal ? Y a-t-il de la sincérité dans so n affection pour 1 'homme qu'il a, autrefois , failli précipiter dans l a mer au cours d' une promen ade ? Nul ne peut le dire , pas même Zeno, suspect à ses propres yeux.

A la fin du livre , on le voit pourtant refuser de se considérer comme un malade ; s inon, explique-t-il , "c'es t la vie même qui devrait être consi­ dér ée comme une maladie".. »

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