Devoir de Philosophie

Jean-Paul ARON : Le Mangeur du XIXe siècle

Publié le 23/09/2012

Extrait du document

aron

Payot a édité le livre de Jean-Paul Aron en 1989. Il est accompagné d'une préface de Marc Ferro, historien, professeur à l'université de Paris X Nanterre. Celui-ci analyse l'importance du livre d'Aron dans l'historiographie actuelle sur le problème de l'alimentation : (...) Le Mangèur du XIXe siècle (est la) version ultime d'un premier essai que j'eus la joie de publier, sous la forme d'un Cahier des Annales, sous le titre "Essai sur la sensibilité alimentaire, à Paris au XIXe siècle" ...

A l'époque, une des préoccupations essentielles des historiens était de mesurer la malnutrition qui frappait les classes populaires, d'étudier la production et la consommation des produits essentiels à la vie - céréales, sel, graisses, etc...

aron

« Pholo M arquis 1 S ipa-lcono Le livre e st paru en /967 c he z Armand Colin .

Il est réé dit é e n 19 89 aux é ditions Payo t.

Liv re peu con­ nu, ori ginal dans sa d émar ch e, il ab ord e ave c hum our et sar ­ casm es un thèm e inhabitu el qu 'il ex a­ min e d' une fa çon dif­ fé re nt e.

P holo E RL 1 Sipa-Icono Le livre Survivre, manger ou déguster ? L e livre s'articule autour de cinq partie s, chacune abordant une particularité de l 'alimentation.

Dans la première partie, Aron énumère les différents endroits du "bien manger ".

Robert, cuisinier du prince de Condé, fonde le 17 juillet 1789 l e premier restaurant.

Dès le début du XIX e siècle , Paris four­ mille de bons endroits , le Palais-Royal est le quartier privilégié de la cuisine jusqu'aux années 1830.

Au milieu du XIX e siècle, les restaurants sont disséminés dans la ville ; on mange pour moins d' un franc au Quartier latin.

En 1890, Maxime Gaillard, employé de bar, rachète au 3, rue Royale un glacier, lui laisse son prénom: Maxim 's est né.

Dans la seconde partie, Aron répertorie les met s du XIX e siè­ cle : le bœuf, aliment souverain , le mouton onéreux, le pois son répugnant.

La pomme de terre est introduite à la fm du XVIII e siècle, s'imposant difficilement.

L'Empire intronise le goût des pâtes italiennes , dont Balzac, notamment, .

est très friand.

Les troisième et quatrième parties concernent le repas et la nourriture : à côté de l'opulence bourgeoise cohabite la misère.

Tout au long du XIX e siècle, les subsistances manquent à Paris.

L'Assistance publique est créée en 1799 .

Le pain et le bouillon sont à la base des repas servis à l'hôpital.

La ration du militaire est insuffisante, la portion de viande des collégiens est mini­ male.

On trouve à Paris des femmes et des enfants assaillant les poubelles .

Enfin, dans la dernière partie, Aron développe l' imaginaire lié à l'alimentation : le lan gage de la cuisine , la mise en scène du repas, le rituel correspondent au triomphe des goûts et valeurs bourgeoises du XIX e siècle.

De la cui sine au pouvoir L a cuisine au XIX e siècle introduit un changement de taille : entre la cuisine paysanne et la cu is ine aristocratique se place la cuisine bourgeoise.

L'histoire de l 'alimentation au XIX e siècle, c'est celle de la bourgeoisie et de la possessivité de Paris.

L a bourgeoisie impose ses goûts culinaires.

Le parti­ cularisme des goûts , des région s disparaît au profit d'une sen s i­ bilité globale.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles