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Jérôme David SALINGER : L'Attrape-Coeurs

Publié le 25/09/2012

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L'Aurape-Coeurs est bourré d'éléments autobiographiques. Comme son héros, Holden, Salinger est né à New York, d'une famille juive et irlandaise aisée. Élève peu brillant de la Manhattan Upper West Side School, il y est, comme Holden dans son collège, capitaine de l'équipe d'escrime. A quinze ans, il entre au prytanée militaire de Valley Forge, qu'il déteste. Un de ses camarades se suicide en se jetant par une fenêtre : un épisode repris dans le roman où il apparaît comme une obsession du héros. L'Attrape-Coeurs, qui date de 1951 , a été traduit pour la première fois en français deux années après sa parution aux États-Unis. En France, malgré quelques critiques enthousiastes, l'oeuvre passa plutôt inaperçue du grand public et le demeura quelques années

« "Un livre dont vous aimerie z, l orsque vous l'a vez fini, que l'au teur soit un grand copai n à vous , de manière à p ouvo ir l'appe l e r au téléphone , quand vous en ave z en­ vie " : cette défini­ tion de l'ouvrage idéa l, d onnée par le h éro s de L'Attrape­ Cœurs s'applique parfait emen t au ro­ man de Salinger.

Le livre Une révolte sentimenta le " T u aimes rien de ce qui se passe ", déclare à son frère la jeune sœur de Holden, le héros de L'Attrap e-Cœurs.

Cette petite phrase rend parfaitement l'état d'esprit de l'adoles­ cent, dont la révolte contre le monde qui l'entoure est essen­ tiellement affective.

Holden a beau appartenir à une famille new-yorkaise aisée, fréquenter les collèges les plus chics, cela ne l'empêche pas de vomir la réalité.

Mesquinerie s de certains profes seur s, cruauté ou vanité de ses compagnon s de collège, déception s amoureuses : tout est pour lui prétexte à des bagarre s (dont il so rt pre sque toujours battu) et à une constante in subordination.

Et pourtant son cœur déborde de tendre sse, non seulement pour le grand frère cinéaste qu'il admire, ou pour Phoebe , la petite sœur adorée, mais même pour ses adversaires .

Le roman débute par les adieux du héro s à son collège.

Puis c'est le vagabondage à traver s New York jus­ qu 'au moment où, grâce à l'intervention de la jeune Phoebe , Holden finit par rentrer chez lui, et tombe malade.

Le roman de la jeunesse des années cinq u ante G râce à ce seul roman (dont le titre anglais est Th e Catcher in th e Rye) et à quelques dizaines de nouvelle s, Salinger obtient, au lendemain de la deuxième guerre mon­ diale, un succès comparable à celui de Fitzgerald dans les années vingt.

C'est qu'il a su capter la sensibilité d'une époque.

Non seulement des millier s d'étudiants pourront aussitôt s'identifier à ses personnages , mais Salinger crée des mots plus ou moins argotique s, comme "phony" (truqué) ou "lousy'' (moche) qui seront immédiatement adoptés dans les campu s universitaires.

Comme l'écrit le critique Jacques Cabau : "Il a inventé un art qui tient à la fois du courrier du cœur, de la publicité et de la confession." Il reçut effectivement des mil ­ lions de coups de té lé phone.

Ses fans formèrent des club s.

Le phénomène Salinge r, plus qu 'une mode , devint une mystique dan s les années cinquante.. »

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