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Johann Wolgang von GOETHE: Les Souffrances du jeune Werther (Résumé & Analyse)

Publié le 22/02/2012

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Après avoir achevé la seconde version des Souffrances du jeune Werther en 1786, Goethe (1749-1832) déclarait se sentir comme après une "confession générale" ; pour lui, ce roman était ce qui le sauvait de "l'issue fatale" de Werther. Mais cette oeuvre qui prend sa source dans l'expérience même de son auteur ne s'y résume pas. Même si l'on peut considérer que le héros est ici comme le double lyrique du grand poète allemand. Goethe, en prêtant ses sentiments à son personnage, a su corrélativement exprimer les aspirations de toute une génération et par là faire preuve de génie. Dans une longue correspondance, Werther raconte à son ami Wilhem les phases d'un amour impossible dont la mort devient l'issue nécessaire.
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« Frédéric Derose-Jacques Compte rendu critiquesurLes souffrances du jeune Werther Les souffrances du jeune Werther nous dépeint l’histoire d’un jeune Allemand du nom de Werther qui, peu de temps après avoir déménagé à Wahlheim, tombeéperdument amoureux de Charlotte, la femme d’un certain Albert, qui est à ce moment hors de la ville.

Cet amour réciproque se présente très vite comme un amourimpossible.

D’autant plus que le retour d’Albert ralenti les ardeurs de Charlotte.

Mais les sentiments de Werther se voient multipliés à chaque rencontre.

Il estd’autant plus troublé du fait qu’Albert, dont il se lie rapidement d’amitié, est vraiment un homme d’une grande qualité.

Incapable de soutenir la présence deCharlotte, qui à des fins discrétionnaires s’éloigne peu à peu de lui, Werther décide d’aller travailler pour un ambassadeur.

Il croit brièvement avoir rencontré unefemme qui lui conviendrait, mais pour des raisons de rang social, la chose n’aboutie pas.

De plus, la présence de Charlotte est toujours très vive dans son esprit.Werther plonge tranquillement dans une dépression qui causera sa mort.

À cause de nombreux différents, il prend congé de son emploi et retourne vivre près deCharlotte.

Aussi tolérant qu’il fût, Albert commence à être importuné par l’omniprésence de Werther.

On voit ainsi Charlotte se détacher tranquillement de Wertheret ce dernier plonger de plus en plus dans sa dépression.

Il prétend partir en voyage et demande les pistolets d’Albert à des fins de protection.

C’est avec ces pistoletsque Werther mettra fin à ses jours après avoir écrit une émouvante lettre d’adieu à Charlotte. Le style d’écriture de ce livre est définitivement ce que je trouve de plus particulier.

Que ce soit par sa forme, par l’entremise de lettres envoyées à son ami Wilhelm,qui devient son confident, avec toutes les qualités d’un journal intime, ou par le contenu de ces lettres, qui démontrent bien toute la bipolarité et le déchirement denotre protagoniste.

Le premier livre, qui s’étend sur la relation qu’a Werther avec Charlotte, nous voit découvrir un vocabulaire étincelant : « …ravi, je dansais avecelle, enchaîné à son bras et à ses yeux, où brillait le plaisir le plus pur et le plus innocent… »[1].

Cependant le second livre et les notes de l’éditeur, qui commenceavec son nouvel emploi et se termine par son suicide, nous fait découvrir un côté beaucoup plus sombre de la verve de Werther auquel s’ajoute un cynisme évident :« Que Dieu vous bénisse, mes amis, et vous donne tous les jours de bonheur qu’il me retranche ! »[2] .

L’emphase que met Goethe sur la beauté du langage deWerther sait à la fois rehaussé la beauté des éléments décrits (son amour, les lieux et les vertus de certains personnages) tout comme noircir son désespoir etaugmenter la pesanteur de ses chagrins.

D’ailleurs cette constance dans le niveau de langage transparaît même à la toute fin du roman, lorsque Werther lit un passagedes chants d’Ossian, qui se voit une apologie de notre personnage principal.

Son style est aussi un rappel de la condition sociale de Werther, auquel il se voitconfronté à quelques reprises, car ce rang social est d’une importance primordiale dans la société allemande du 18e siècle.

Cette manière épistolaire de construire lelivre démontre bien aussi les changements radicaux que subit son humeur.

Surtout dans le premier livre où les lettres sont beaucoup moins espacées, il est très biendémontré le caractère en montagnes russes de Werther, où un simple sourire ou un simple détournement de tête le voit passer du tout au tout.

Ultimement, ce styled’écriture rappelle bien la passion de Goethe pour Shakespeare qui également avait un style qui permettait, dans certaines de ses œuvres, de rendre justesse àl’amour, que ce soit dans l’amour inconditionnel ou dans le désespoir le plus profond. -----------------------[1] GOETHE, Les souffrances du jeune Werther, Paris, Livre de poche, collection classique, p.65.[2] GOETHE, Les souffrances du jeune Werther, Paris, Livre de poche, collection classique, p.119.. »

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