JOURNAL de Stendhal (résumé)

JOURNAL de Stendhal. C’est le document le plus précieux sur la personnalité singulière de Stendhal (Henri Beyle, 1783-1842). A côté des œuvres autobiographiques qui, bien que publiées longtemps après la mort de l’auteur (Vie d'Henri Brulard en 1890, Souvenirs d'égotisme en 1892), étaient rédigées et composées pour être rendues publiques, le Journal a été écrit par Stendhal pour son propre et exclusif usage. Son goût du secret, sa hantise d’être découvert et de voir ses papiers fouillés par la police de Metternich ou la police pontificale, l’ont amené à multiplier, dans ces pages, les parenthèses et les sous-entendus souvent difficilement compréhensibles, les passages dans lesquels il s’exprime dans une langue étrangère (l’anglais et l’italien, quand il écrit en France ; l’anglais seul, quand il écrit en Italie) ; enfin à ne citer les personnes que par leurs initiales, souvent déformées d’ailleurs ou par les surnoms qu’il leur donne. On conçoit que la tâche des éditeurs n’a pu se faire en un jour : Casimir Stryenski et F. de Nion en publièrent des extraits en 1888, - ce choix, laissant d’ailleurs de côté les dernières années du Journal, s’arrêtait en 1814 ; puis Paul Arbelet publia à part le Journal d’Italie en 1911 ; enfin Henry Debray et Louis Royer entreprirent de donner la première édition complète en 1932 (une seconde édition, plus complète, vit le jour en 1935).