JOURNAL des Goncourt (résumé)

JOURNAL des Goncourt. Les souvenirs personnels des deux frères, Edmond (1822-1896) et Jules (1830-1870) de Goncourt ne devaient paraître qu’à leur mort. Mais pour de nombreuses raisons, Edmond, après la mort de son frère, décida d’en publier une partie (neuf volumes, entre 1887 et 1896). Une édition intégrale est en cours depuis 1956. Dix-huit volumes ont paru couvrant la période 1851-92. Ce Journal note, au jour le jour, les événements ou les faits que les deux frères avaient pu observer, soit chez leurs amis, soit au cours de réunions, telles que les « dîners Magny « (qui réunissaient Gavarni, Sainte-Beuve, Flaubert, Gautier, Renan, Taine), soit aux réceptions de la princesse Mathilde Bonaparte. Ces notes sont courtes et incisives, de véritables pointes sèches exécutées de main de maître. Certaines, - celle, par exemple, qui trace le portrait de la vieille Rose (à la fois domestique Adèle et prostituée minée par le vice), - constituent ces « documents humains «, ces « tranches de vie « qui seront si largement exploités par l’école naturaliste. Quelques lignes suffisent à nous faire connaître l’angoisse qu’éprouvaient les Goncourt devant la réalité et leur pitié devant la souffrance.