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Jules ROMAINS : Les Hommes de bonne volonté

Publié le 25/09/2012

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Je désire même qu'on s'aperçoive, en me lisant, que certaines choses ne vont nulle part. Il y a des destinées qui finissent on ne sait où, comme les oueds dans le sable. Il y a les êtres, les entreprises, les espérances dont on n'entend plus parler. Bolides qui se pulvérisent, ou comètes apériodiques du firmament humain. Tout un pathétique de la dispersion, de l'évanouissement, dont la vie abonde, mais que les livres se refusent presque toujours, préoccupés qu'ils sont, au nom de vieilles règles, de commencer et de finir le jeu avec les mêmes cartes...

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« « Dans la cohu e des volo nt és, il doit sûre­ ment y en avoir qui so nt le s bonnes volon­té s.» Jul es Romains .

Le livre La négation du héros I 1 serait vain de chercher un héro s dans cette œuvre gigan­ tesque (lors de la parution des deux premiers volumes des Hommes d e bonne volonté, Jules Romains s'était abstenu d 'indiquer le nombre total de volumes à venir « pour n'effrayer personne >> ...

) : les personnages ne sont en effet que Je fil conducteur de ce roman > , le sujet véritable étant la société elle-même , que Romains décrit en suivant différentes destinées humaines, généralement sans aucun rapport entre elles.

Échappant au récit classique centré sur l'individu , Jules Romains brosse une véritable > de son temps (la période choisie se situe entre 1908 et 1933) , et présente un tableau saisissant des mœurs et des usages , du mouvement des idée s, de l'évolution sociale et des boulever sements politiques et militaires d'une période >.

Le « libre parcours >> de l'unanimisme F ondateur du groupe amical de l' Abbaye, et tête de file de l'> (pour lequel l'âme collective se substitue à l'âme individuelle), Jules Romains n'aura de cesse , dès ses première s œuvres , de se dégager des schémas classiques pour élaborer une expérience littéraire personnelle .

Dans cette vaste fiction en prose , s'étalant sur un quart de siècle , l'auteur refuse d'imposer à son lecteur la contemplation d'>.

Se démarquant résolument , dans sa préface aux deux premiers volumes du cycle (Le 6 Octobr e et Crime de Quinette) , d'œuvres qui auraient pu lui être comparées , (comme la série des Rougon-Macquart , de Zola, dont il remet en question l' unité qu' il juge >) Romains déclare composer >.

< < Un effort comme celui que je tente appelle la plus vaste communion humaine >>, conclut l'auteur.. »

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