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KIERKEGAARD : Miettes philosophicres; Post-scriptum; Le Concept d'angoisse; Crainte et tremblement

Publié le 13/10/2013

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kierkegaard

logique de l'existence se présente d'abord comme une logique d'attitudes mutuellement exclusives, entre les­quelles il n'est possible de choisir que par mode, donc, d'« alternative «. L'image du chemin demeure, certes, pour nous dire que tous nos choix ne se valent pas, et que la sphère religieuse est celle de l'existence fidèle à sa finalité ou à sa vocation propre. Mais aucune dia­lectique ne contraint l'homme à ne pas rester en chemin. Et aucune dialectique ne réconcilie non plus les rapports d'opposition mutuelle entre les sphères. La liberté de choisir règne ici encore sur l'histoire privée de la conscience. Aucune logique immanente aux termes des choix ne décide à notre place.

En 1843, quelques mois après L'Alternative, Crainte et tremblement fournissait l'exemple pur d'une logique d'expérience dans laquelle la contradiction des styles de l'existence ne s'accommode d'aucune conciliation. L'ouvrage est consacré à l'épisode biblique du sacri­fice d'Isaac, et nul texte scripturaire ne soulève de problème plus aigu d'interprétation philosophique ou théologique. Dieu peut-il commander à l'homme un acte contraire aux exigences de la morale ? La ques­tion a un long passé. On gardera seulement en mémoire, pour déchiffrer la réponse de Kierkegaard, ce que Kant observait du Christ dans les Fondements de la métaphysique des moeurs, en 1785

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« KIERKEGAARD 383 « philosophie de la religion ».

De Hegel et de Schel­ ling, nous connaissons des écrits théologiques de jeu­ nesse, mais savons surtout que les œuvres de leur maturité ou (pour Schelling) de leur vieillesse sont traversées d'intérêts théologiques plus importants encore.

Père du traitement philosophique moderne du fait religieux, Schleiermacher est aussi le plus influent des théologiens protestants du XIXe siècle.

De Hegel, dont les Cours sur la philosophie de la religion donnés à Berlin entre 1821 et 1831 constituent, entre autres, une charge violente contre la somme de Schleierma­ cher, La Foi chrétienne, publiée en 1821, la postérité compte autant de théologiens professionnels que de philosophes, et ceux-là ont autant de droit que ceux-ci à se réclamer de leur maître.

Et la dernière philoso­ phie de Schelling est couronnée par une fascinante et obscure Philosophie de la révélation - celle-là même que Schelling enseignait lorsque Kierkegaard fut, assez brièvement, son auditeur déçu.

Le x1xe siècle n'est pas peuplé que de théologiens : Kierkegaard après tout défendit sa thèse de doctorat la même année que Marx la sienne ...

Mais de ce siècle, qui est aussi celui de Nietzsche, on ne peut douter que les premières décennies aient été d'abord consacrées à une réhabilitation de la connaissance religieuse, puis à une remarquable redéfinition des frontières entre dis­ cours philosophique et discours théologique (en entendant par là le discours rationnel tenu sur !'Absolu dans la tradition chrétienne).

Dans les Discours de 1799, Schleiermacher clôt une époque, celle des Lumières.

L'âge des Lumières ne fut pas un âge irreligieux : le siècle de Voltaire est aussi celui de Rousseau ou de Kant.

Mais il est philosophi­ quement ce temps où la religion, le titre du livre publié par Kant en 1793 le dit exemplairement, se pense et s'autorise « dans les limites de la simple raison ».

Le concept de raison utilisé par les Lumières (Hegel nous dit en fait que les Lumières ne connais­ sent que !'« entendement », et ignorent la « raison ») a-t-il contribué à maintenir dans l'ombre une dimen-. »

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