Devoir de Philosophie

Kierkegaard, Post-scriptum aux miettes philosophiques (extrait) - anthologie.

Publié le 08/05/2013

Extrait du document

kierkegaard

Kierkegaard, Post-scriptum aux miettes philosophiques (extrait) - anthologie. Minée par l'abstraction, la dialectique hégélienne a déserté le monde et s'est réfugiée au royaume du concept. Kierkegaard oppose à cette figure de la philosophie comme réflexion sur l'absolu celle du philosophe « subjectif «, réfléchissant sur luimême et sur son existence qu'il ne saurait traiter comme un problème à résoudre, ni considérer froidement comme une donnée extérieure. Cette revendication de la subjectivité ne signifie nullement le retour à l'immédiateté pure du sentiment, ni le renoncement à l'exercice de la dialectique, mais elle suppose que la pensée affronte dans l'existence une contradiction insoluble ou, pour mieux dire, inépuisable. Post-scriptum aux miettes philosophiques de Kierkegaard La subjectivité réelle, l'éthique § 4. Le penseur subjectif : sa tâche ; sa forme ; c'est-à-dire son style. Quand, dans la pensée pure, on essaye de déterminer si un homme doit ou non être appelé un penseur, le penseur subjectif est eo ipso rejeté. Mais, en même temps qu'il est rejeté, tous les problèmes d'existence s'en vont en fumée, et la triste conséquence qui en découle résonne quand même, au milieu des cris de joie de la spéculation moderne sur le Système, comme un grave avertissement. Un vieil adage dit : oratio, tentatio, meditatio faciunt theologum ; de même, pour faire un penseur subjectif, il faut de l'imaginatio...

kierkegaard

« n ny a pas de paiJSQge de la raison 4 la foi -~[·]~1 Le propre de la foi chrétienne est de braver la raison humaine parce qu' «elle a pour tâche de découvrir à chaque instant l'invraisemblable)) et qu'elle est foi en la Parole et la Sagesse du Christ-Dieu.

L'expérience de la foi est irréduc­ tible à l'univers de la raison 1 ' expérience religieuse L par exce llen ce est l'expé rience du péché, expérience qui, pour la ..

••~~e~~Ae•aar.

_ .......

c.r ...

...

aaltlllnii(...)M .....

que •ce...

........

..

-~·foL· sa..Kierkrlll•••••••l'lld.

~dlllnltllet noneclerlfllqueauK mleftal pltlœophlquea raison , est inintelligible.

En effet, la vér itabl e expérience du péc hé est b ea uco up plus pro­ fonde que le sim pie fait d ' accomplir un acte co ntrair e a u devoir .

Si je suis cou­ pable de faire le mal, c'est parce que je suis libre de choisir le mal plutôt que le bien.

L'homme qui se dit pécheur est donc celui qui ose affirmer l'indé­ pendance absolue de sa propre existence.

La foi n'est pas une connaissance L a foi est «un acte de liberté , une manif estatio n de la vo lo nt é».

Aussi , la conclusion que l'on tire de la foi n'est-elle pas v raiment une conclu­ sion, mais plutôt une décision.

Et la décision rend tout croyant contemporain des faits et gestes posés par l'homme en qui l~bsolu s'est donné des tra its humains en la personne de Jésus-Christ.

La foi est ((incertitude objectiven C e n 'est pas un rap­ port harmonieux que le croyant entretient avec le Chris t, mais un rapport dialectique et dramatique où surgis­ sent souvent l'i ncerti­ tude, le risque et le doute.

La foi est une pass ion paradoxale génératrice d ' angoisse .

L'expérience de la foi , c'est l'expérience d'une liberté tragique qui êcbappe à toutes les lois de la raison .

C 'est une décision irration· nelle et périlleuse ; dêcision de «risquer tout, même sa pensée ».. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles