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La Chartreuse de Parme de Stendhal (analyse détaillée)

Publié le 22/10/2018

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stendhal

LIEU DE L'ACTION

 

Parme, petite principauté au nord de l'Italie.

 

ÉPOQUE DE L’ACTION

 

Le début du XIXe siècle, pendant et après les conquêtes napoléoniennes.

 

PERSONNAGES PRINCIPAUX

 

Fabrice del Dongo ; sa tante Gina Pietranera, duchesse Sanseverina, 36 ans, amoureuse de lui ; le comte Mosca, ministre des princes de Parme, environ 45 ans, fin politique, amoureux de la Sanseverina ; Clélia Conti, 20 ans, fille du gouverneur de la prison de Parme, pieuse, solitaire ; les princes de Parme Ranuce-Emest IV, cruel et médiocre, et Ernest V, son fils.

 

RÉSUMÉ DE L’ACTION

 

• Ire partie : soupçonné de libéralisme pour avoir assisté à la bataille de Waterloo, Fabrice échappe aux poursuites grâce à sa tante et au comte Mosca. Il s’engage dans une carrière ecclésiastique (ch. 1-7) mais, ayant tué un homme dans une aventure amoureuse, il fuit à Bologne (ch. 8-13).

 

• IIe partie : les ennemis du comte font incarcérer Fabrice à la forteresse de Parme. Une idylle se noue entre lui et Clélia Conti, qui aide la Sanseverina à organiser une évasion (ch. 14-22). Après la mort d'Emest IV, commanditée par la duchesse, Fabrice retourne à la citadelle dans l’espoir de revoir Clélia. La Sanseverina se donne à Ernest V pour sauver son neveu en danger de mort tandis que Clélia, désespérée d'avoir trahi son père, devient marquise Crescenzi (ch. 23-26). La duchesse quitte Parme et épouse Mosca. Fabrice et Clélia se rencontrent en secret mais l’enfant né de leur union meurt, bientôt suivi par sa mère. Fabrice se retire alors à la chartreuse de Parme (ch. 27-28).

stendhal

« Passa ges -clés : Waterloo (ch.

3), la rencontre de Fabrice et Clélia (ch.

5), l 'arrivée de Fabr i ce à la prison de Parme (c h.

15), Verrai -je Clélia ? (ch.

18) .

THÈME S DOMIN AN TS • La politique : ce thème a une triple fonction.

Su r le pl an narra tif, le tableau d'une principauté italienne, avec ses cons pirations et ses querelles, sert de cadre à l'intrigue.

Sur le plan dramatique, l es conflits de pouvoir i nterfèren t avec la vie pri vée des personnages, générant des périp éties .

Su r le plan idéologiq u e, le génie politique, symbolisé p ar le comte Mosca, ali ­ m ente une satire nour rie p ar l'ex p érience dip lom ati que de Stendha l.

• L'amo ur est le thème moteur de l'action.

Les couples interdits (Fabri ce­ Gina, Fabrice -C l élia) et autorisés (Gina-comte Mosca, Clélia -marq u is Crescenzi) occupent l'essentiel de l'espace romanesque, alimentant de nombreux monologues intérie u rs.

• Le bo nh eur : satisfac tion du désir immédi at, il es t un e préoccup atio n essent ielle.

La « c h asse au bonheu r » met en scèn e des pe rsonnages actifs et conquérants dont la course perpétue lle donne au réci t un rythme impé· tueu x empr unté au roman d'aventure.

• La pris on est un thème paradoxal.

Inversant les données traditionnelles, Sten dhal fait de ce lieu sombre et clos un nid de bonheur: l'enfe rmement f avor i se l'amo ur.

Ce tte perspective renouvelle un thème conventionne l.

STY LE • Le réalisme subjectif - la focalisation interne : Fabrice regarda l'officier : il avait des moustaches blanches, et l'air Je plus honnête du monde.

(ch.

4) -le monologue intérieur : Mais à propos, se dit Fabri ce étonné en interrompant tout à coup le cours de ses pensées, j'oublie d'être en colère ! (ch .

18) • L'économie stylistique - le racco urci : Fabrice sortait du bureau escorté par trois gendarmes; on Je condui ­ sait à la chambre qu'on lui avait destiné .

Clélia regardait par la portière, Je pri· sonnier était fort près d'elle.

(ch .

11) -l'ellipse : Elle était si belle, à demi vêtue et dans cet état extrême de passion, que Fabrice ne put résister à un mouvement presque involontaire.

Aucune résistance ne lui fut opposée .

(ch.

25) • L'humour - la sa tire : Si une feuille du parquet vient à crier, il [Ernest IV] saute sur ses pisto · lets et croit un libéral caché sous son lit.

(ch.

6) - le trai t d 'esprit : lA duchesse Sanseverina fut présentée à la triste princesse de Parme Clara -Pao/ina , qui, parce que son mari avait une maîtresse[.

.

.}, se croyait la plus malheureuse personne de l'univers, ce qui l'en avait rendue peut- être la plus ennuyeuse.

(ch.

6) -l'ironie de l'auteur : Nous avouerons que notre héros était fort peu héros en ce moment .

{ch .

3). »

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