Devoir de Philosophie

La Débâcle de Zola (résumé)

Publié le 11/11/2018

Extrait du document

zola
La Débâcle
 
Débâcle de l’armée française, à Sedan, face aux troupes prussiennes disciplinées, bien entraînées et équipées d’un armement moderne, mais aussi débâcle de l’Empire, « l’écroulement d’une dynastie », « l’effondrement
 
d’une époque ».
 
Zola reprend, au lendemain de la crise boulangiste, et contre les légendes guerrières et cocardières, un sujet qu’il a déjà traité plusieurs fois, en particulier dans sa contribution aux Soirées de Médan, « l’Attaque du moulin ». Il veut montrer la réalité de la guerre, telle qu’elle est vécue par les soldats : leurs souffrances, leur peur, leur démoralisation à la suite d’ordres contradictoires ou d une mauvaise intendance, le champ de bataille, le calvaire des prisonniers parqués par les Prussiens dans la presqu’île d’Iges, les malheurs des populations civiles. Il veut chercher les causes du désastre.
 
L’histoire de l’amitié entre deux soldats, Jean Macquart, le terrien, et Maurice Levasseur, l’intellectuel bourgeois, sert de fil conducteur au récit, qui comporte trois grandes parties : la marche des troupes de Mulhouse à Sedan, la bataille de Sedan; les lendemains de la capitulation, le siège de Paris; la Commune, née de la fièvre obsidionale, et la Semaine sanglante. Les deux hommes incarnent les deux France qui s’opposent : Jean, la France saine, sage, désireuse de paix; Maurice, l'exaltée, s’emportant devant les injustices et les souffrances en des rêves fous et néfastes. Ils se retrouvent de chaque côté d’une barricade, pendant la Semaine sanglante. Jean est entré dans Paris avec les troupes régulières, Maurice lutte avec les communards. Jean porte, sans le savoir, un coup mortel à son ami, qui meurt, en rêvant qu’un feu purificateur va dévaster Paris et détruire la société pour-


zola

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)En 1890, Zola avoue qu'il commence à être « las » de sa série, « mais il faut bien que je la finisse, sans tropchanger mes procédés.

» Et il est vrai que les trois derniers romans des Rougon-Macquart : L'Argent, La Débâcle etLe Docteur Pascal, écrits entre 1891 et 1893, n'ont plus le même souffle que les précédents. Avec La Débâcle, au terme, ou presque, des Rougon-Macquart, Zola a voulu laisser un témoignage de la fin d'uneépoque, celle du second Empire, drame national et social dont aurait dû sortir une nouvelle société. Une fin et une défaite La Débâcle ( 1892), en toute logique, c'est la fin des Rougon-Macquart, et c'est la fin d'une époque ; ce n'est pourtant pas le dernier tome du cycle, qui est Le Docteur Pascal (1893), sorte de conclusion générale reprenant les grands thèmes de l'œuvre.

Lorsque la guerre éclate entre la France et la Prusse, le 19 juillet 1870, Zola vient d'avoirtrente ans ; il n'est pas mobilisable, mais il aurait pu être intégré à la Garde nationale.

Il quitte Paris le 7 septembre,et cette « désertion » le fait taxer de « franc-fileur » par ses adversaires politiques ; disons pour l'excuser qu' il a àcharge sa femme et sa mère et qu'il ne vit que chichement de sa plume (il n'a pas encore commencé les Rougon- Macquart).

Zola, cette fois, ne peut donc pas compter sur ses souvenirs personnels.

Il n'a pas participé à la guerre, il n'a pas vécu le siège de Paris, ni la Commune, dont il donne d'ailleurs une idée très négative, sans douteinfluencée par la version « officielle ».

Zola procède par conséquent à une enquête fouillée, sur la base detémoignages et de récits vécus, de carnets de route, etc., constituant une masse impressionnante de cinq centspages de notes. Les « frères » entre eux Au-delà de la défaite militaire, La Débâcle est le reflet de l'effondrement du second Empire, ponctué par une intrigue mince : Jean Macquart, le paysan de La Terre, se retrouve à la guerre aux côtés de Maurice Levasseur, citadin et fils de bourgeois.

A l'antipathie entre les deux hommes succède la solidarité dans la défaite puis l'amitié.

Mais, àParis, les deux soldats sont de nouveau séparés ; Maurice tente de trouver sa voie dans le bouillonnementrévolutionnaire, alors que Jean, en homme de la terre, est hostile à toute aventure ; il s'engage dans la Gardenationale, et c'est lui qui tue Marcel, sur une barricade, en une scène qui symbolise la nation divisée.

Mais, de cessacrifices et de ces luttes fratricides doit naître la société ^ nouvelle, pleine de promesses, vision d'un idéalismenaïf, très éloignée de l'écrasement du mouvement ouvrier et des luttes qui se nouent lorsque Zola écrit ces lignes(l'affaire Dreyfus éclate en 1894).. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles