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La Faute de l'abbé Mouret de Zola (Résumé & Analyse)

Publié le 22/02/2012

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La Faute de l'abbé Mouret parut d'abord grâce à l'écrivain russe Tourgueniev, dans Le Messager de l'Europe, à Saint-Pétersbourg. Puis il fut édité en France en 1875 ; Zola avait alors trente-cinq ans. Ce roman est la cinquième partie des Rougon-Macquart ; mais, pour la première fois, il n'est pas politique et il n'est pas situé expressément sous le second Empire. En reprenant le thème d'Adam et Eve, Zola parle de la lutte entre la religion et la vie, entre la spiritualité et la sensualité, dans un roman très autobiographique.
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« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)FAUTE DE L'ABBÉ MOURET ILal ÉMILE ZoLA.

Roman.

1875.

Serge Mouret est prêtre dans un hameau de Provence.

Déchiré par le conflit entre ses désirs refoulés et ses aspirations religieuses.

il tombe griè­ vement malade.

Son oncle, le docteur Pascal, le soigne avec l'aide d'une jeune fille, Albine, dans son domaine du Paradou.

Serge revient à la vie, découvre l'amour dans ce jardin édé­ nique.

Mais le frère Archangias appa­ raît: il montre à Serge son péché et lui rappelle ses devoirs de prêtre.

Albine meurt, délaissée, avec l'enfant qu'elle attend.

t La Faute de rabbé Mouret est l'un des romans les plus personnels d'Émile Zola (184o-l902): il traduit l'affrontement de l'écrivain avec ses fantasmes, ses tâton­ nements vers la guérison, ses obsessions morbides.

Au premier abord, le roman semble en marge du cycle des Rougon­ Macquart.

Mais comme pour Silvère et Miette de La Fortune des Roug on* ou Pascal et Clotilde dans Le Docteur Pas­ cal*, l'idylle de Serge et Albine dans la cam pagne provençale exprime l'admira­ tion et r effroi de Zola devant la vie secrète de la nature, le bouillonnement de la sève et réveil de la sensualité.

Le corps est donc vécu comme probléma­ tique: le rachat de la volupté chamelle, de l'instinct sexuel ne peut se faire que par la trans mission de la vie, par la créa­ tion.

La faute de l'abbé Mouret est donc de laisser mourir Albine avec l'enfant qu'elle attend; et le vrai paradi s terrestre est le ventre de la mère.

• Depuis La Fortune des Rougon, Zola ne cesse de dénoncer les sources illégales du pouvoir impérial; mais la satire est dirigée contre l'ordre moral qui règne entre 1873 et 187 4, contre l'Église et son ambition.

Le séminaire a fait de Serge un cadavre vivant, une • créature châtrée •.

Or l'amour en vue de la procréation est une loi de la nature.

Alors le naturalisme n'est plus seulement ce «scientisme • attentif à l'importance du physiologique et même du pathologique dans la conduite des êtres, à 1 'influence de 1 'hé­ rédité et du milieu sur l'humain; il n'est plus seulement ce réalisme de la laideur qui cherche sa modernité dans les bas­ fonds de la société, mais une doctrine qui représente la nature comme le principe premier et l'ultime valeur.

ÉDmoNs: Zola, La Faute de l'abbé Mouret, dans Les Rougon-Macquart, t.

I.

éd.

Henri Mitterand, Gallimard, • La Pléiade •, 1960.

Éd.

Pierre Cogny, Le Seuil, 1969.

2nmEs: Guy Robert, Émile Zola, Les Belles lettres, 1952.

Jean Borie.

Zola et les Mythes.

Le Seuil.

1971.. »

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