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La Machine à explorer le temps de Wells

Publié le 06/04/2013

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La Machine à explorer le temps est un roman fondé sur l'idée qu ' il n'y a « aucune différence entre le temps et l'une quelconque des trois dimensions de l'espace. « Cette idée est une préfiguration romanesque, originale, de la théorie de la relativité élaborée dix ans plus tard par Einstein. La Machine â explorer le temps (1895), le premier roman de Wells, est publié à la fin du XIXe siècle, dans une Angleterre victorienne, sûre d'elle-même et satisfaite de ses valeurs éthiques et morales. Aussi bien dans ce livre que dans L'Homme invisible (1897) ou La Guerre des mondes (1898), on trouve le désir de l'auteur de bousculer et de déranger cette société...

temps

« La Machine à explorer le temps a été traduit dans presque toutes les langu es.

Au cinéma , l 'Amér icain George Pal, un spécialiste des trucages, en a donné une adaptation en 1961 , avec Robert Taylor dans le rôle de ! 'Explorateur.

Un affreux Morlock et une belle Éloï EXTRAITS ~~~~~~~~ Première rencontre avec les hommes du futur En un instant nous étions face à face, cet être fragile et moi.

Ils ' avança sans hésiter et se mit à me rire au nez.L'absence de tout signe de crainte dans sa contenance me frappa tout à coup.

Pui s il se tourna vers les deux autres qui le suivaient et leur parla dans une langue étrange, harmo­ nieuse et très douce.

(.

.

.) Bi entôt je fis l'étrange découverte que mes petits hôtes ne s'intéressaient réellement à rien.

Comme des enfants, ils s'approchaient de moi, pleins d'empressement , avec des cris de surprise mais, comme des enfants aussi, ils cessaient bien vite de m'examiner et s'éloignaient en quête de quelque autre bagatelle .

· Combat contre les Morlocks Dans l'obscurité je pus en­ tendre les Morlocks bruire comme le vent dans les feuilles ou la pluie qui tombe, tandis qu'ils se précipitaient à ma poursuite.

En un mo­ ment, je me sentis sai­ sir par plusieurs mains et je ne pus me mé­ prendre sur leur inten­ tion de me ramener en arrière.

Je craquai une autre allumette et l'agitai à leurs faces éblouies.

Vous pouvez difficilement vous ima­ giner combien ils pa­ raissaient peu humains et nauséabonds - la face blême et sans men­ ton, et leurs grands yeux d'un gris rosâtre sans paupières -tandis qu'ils s'arrêtaient aveuglés et égarés.

Vanité du savoir Je reconnus bientôt les haillons brunis et carbo­ nisés qui pendaient de tous côtés comme étant les vestiges délabrés de livres.

Depuis longtemps ils étaient tombés en lam­ beaux et toute semblance d'impression avait dis­ paru.

Mais il y avait ici et là des cartonnages gauchis et des fermoirs de métal brisés qui en di­ saient asse z long.

Si j'avais été littérateur, j'aurais pu peut-être mo­ raliser sur la futilité de toute ambition.

Mais la chose qui me frappa l e plus vivement et le plus fortement fut l'énorme dépense de travail inutile que témoignait cette sombre solitude de papier pourri.

L'agonie glacée de la Terre Il m'est impossible de vous àprimer la sensation d'abominable désolation qui en­ veloppait le monde ; le ciel rouge à l'orient , la ténèbre septentrionale, la mer morte, et salée, la grève rocheuse encom­ brée de ces lentes et répugnantes bêtes monstrueuses , le vert uniforme et d'aspect empoisonné des végétations de lichens, l'air raréfié qui vous blessait les poumons, tout cela contribuait à produire un effe t épouvantable.

Je franchis encore un siècle et il y avait toujours le même soleil rouge - un peu plus large, un peu plus morne - la même mer mourante, le même air gla­ cial.

( . ..

) Et dans le ciel occidental je vis une pâle ligne courbe comme une immense nouvelle lun e.

Traduction Henry D.

Davray NOTES DE L'ÉDITEUR Machine, The Island of Dr Moreau, The Plattner Story, The First Men in the Moon .

Ce sont les premiers livres que j'ai lus; fondateur de la science-fic tion, !'écrivain britannique H.

G.

Wells qui publie en 1896 La Machine à explorer le temps, et en 1898 La Guerre des mondes.

Ce sont là deux des premiers classiques du genre : mais Wells ne s'en tiendra pas à ces deux œuvres et écrira de nombreux récits de ce qu'il faut bien déjà appe ler de la science-fiction ( ..

.

) afin de les différencier des voyages extraordinaires à la Jules Verne.

»Jacq ues Sadoul , Histoire de science-fiction moderne, Albin Michel, 1973.

«Wells ; avant de se résigner à n'être qu'un auteur de spéculations sociologiques, fut un conteur admirable, héritier des brièvetés de Swift et d'Edgar Allan Poe, de Jules Verne, un tâcheron Jaboriell'X et souriant.

Verne a écrit pour l'adolescence, Wells pour tous les âges de l'homme.

( ...

) Dan s la vaste et diverse bibliothèque qu'il nous a laissée, rien ne me séduit plus que l'histoire de quelques miracles atroces comme The Time ce seront peut-être les dernier s que je lirai ...

Je pense qu'ils s'incorporeront( ...

) à la mémoire générale de notre espèce et qu 'ils fructifieront dans son sein, quand aura péri la gloire de celui qui les écrivit et la langue dans laquelle ils furent écrits.

»Jorge Luis Borge s, Enquêtes, Gallimard, 1957.

«No us arrivons enfin au troisième père l Mart·Violl et 2 dessin tiré de H .

G.

Wells Scrapebook.

New En glis h Librar y, Londr es, 1978 3, 4, 5 dessins de V.

F inl ay, tiré s de Belle zza, Terrore efa11rascie11=a, Gab riele Mazzotta, Milan, 1980 WELLS 02. »

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