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La Machine Infernale de Cocteau (analyse)

Publié le 12/06/2012

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On peut toutefois relever une percée du tragique sous la forme d'une ironie que seul le public averti par la Voix peut percevoir. Ainsi, Jocaste répète-t-elle qu'il n'y a pas "de plus doux ménage" que celui d'une mère et de son fils. Cette conception du couple annonce évidemment l'inceste. De plus, la reine n'arrête pas de se plaindre au sujet de son écharpe : "Tout le jour cette écharpe m'étrangle...elle me tuera". Le public sait déjà que Jocaste, à l'annonce de l'inceste, se pendra avec cette écharpe. Enfin, on relève une dernière anticipation sur l'action tragique quand la reine évoque sa broche "qui crève l'oeil de tout le monde".C'est effectivement avec ce bijou qu'Oedipe se crèvera les yeux. Le rire de la farce cède donc progressivement la place à un rire grinçant, ironique : le public connait l'issue funeste de l'histoire alors que les personnages sont plongés dans l'ignorance.    Ce premier acte fonctionne comme la voulu Cocteau, de façon autonome : c’est un tableau burlesque, mêlant la farce, la parodie et l'ironie tragique. Le registre comique permet donc de désacraliser le mythe pour le rendre à la fois accessible à un public moderne et universel.    registre pathétique    Afin d'émouvoir, le registre pathétique use d'une fréquente prise à partie de l'auditoire (exclamations, invocations, apostrophes invitant à la déploration). Les images sont violentes, parfois hyperboliques.  Destiné à apitoyer le récepteur, le registre pathétique utilise le lexique de la compassion : termes évoquant la misère et la douleur associés à un vocabulaire affectif (tristesse, lamentation) et religieux (supplications).     

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« Malgré les avertissements de Tirésisias, il épouse la reine Jocaste.

Ils se trouvent enfin en tête-à-tête dans la chambre nuptiale.

Tirésias, s'appuyant sur lesoracles, a beau les mettre en garde contre l'aspect insolite de leur situation, ils s'abandonnent à leur destin.

(Acte III : ‘’La nuit de noces’’). Dix-sept ans ont passé.

Un messager puis un berger viennent révéler l'existence, derrière le masque apparent du bonheur, de la vérité tragique de la fable.

Del’union d’Oedipe et Jocaste sont nés deux garçons, Étéocle et Polynice, et deux filles, Ismène et Antigone.

Mais Ia peste décime Thèbes ; l'irréparable estaccompli, « la machine infernale » explose.

Jocaste et Oedipe comprennent : «Lumière est faite.

Avec son écharpe rouge, Jocaste se pend.

Avec la broche d'orde sa femme pendue, Oedipe se crève les yeux».

Le demi-dieu est enfin devenu un homme.

Jocaste morte, réapparaît son fantôme qui est celui de la mèred'Oedipe.

Elle conduit son fils vers la gloire en s’incarnant dans Antigone.

(Acte IV : ‘’Oedipe roi’’). IV)Les personnages : On peut observer dans cette œuvre , trois personnages qui se distinguent des autres : -Oedipe = "pieds percés" : français œdème Œdipe (en grec ancien Ο δίπους / Oidípous)Le personnage principal est Oedipe, il aime l'aventure mais avant toute chose: la gloire.

Son ambition le pouse à aller voir la reine et à l'épouser.

Nous pouvonségalement ajouter aux traits d'Oedipe celui de la prétention.

En effet il n'éssite pas à annoncer à une femme qu'il est élève des meilleurs lettrés de Corinthe et àfaire sous-entendre à Tirésias qu'il est un "chef-d'oeuvre" ou un "héro".

Il se laisse griser par le pouvoir, rappellera à Tirésias qu'il est son roi et qu'il détienttous les pouvoirs.

Nous pouvons donc dire que Oedipe aime se sentir au dessu des autres mais l'est-il? Il est vrai qu'il à débarassé le peuple de Thèbes duSphinx mais ce n'est ni par son intelligence, ni par sa force; on pourais plutôt caractériser cet évenement par un 'coup de chance'.

Oedipe aurais peut-être dûts'interroger d'avantage sur l'oracle et être moin orgueilleux.Sigmund Freud a nommé complexe d'Œdipe, le penchant amoureux des garçons à l'égard de leur mère, et complexe d'Électre son équivalent féminin.« Avoir les chevilles qui enflent » : cette expression se dit de quelqu'un qui ne se remet plus ou moins jamais en question.

La référence à Œdipe devient clairelorsque l'on apprend que c'était un de ses traits de caractère et lorsque l'on comprend que son nom signifie littéralement « pieds enflés ».Est le fils abandonné de Jocaste et Laïus, qui deviendra le fils adoptif du roi de Corinthe, puis le roi de Thèbes et l'époux de Jocaste.

Roi admiré par ses sujets,sauveur de Thèbes qui a su résoudre l'énigme du sphinx, Oedipe est un héros dont le peuple attend tout de lui.

Oedipe, est le père de quatre enfants, Antigone,Ismène, Étéocle et Polynice.

Conscient de la monstruosité de leur naissance, il se lamente à la fin de la pièce du déplorable avenir qu'il leur offre.

Oedipe estcoléreux, il s'emporte facilement et se laisse dominer par sa fureur.

Il est incapable de se maîtriser et non seulement il injurie mais encore il accuseeffrontément sans preuves.

Il entre en conflit avec les principaux protagonistes et ce n'est qu'à la fin de la pièce qu'il reconnaîtra ses torts : " Ma conduiteenvers lui (Créon) tout à l'heure s'est révélée pleinement odieuse." En fait, Oedipe ne supporte pas d'être remis en cause.

Lorsque Tirésias, contraint, acceptede parler, Oedipe ne supporte pas la vérité.

Il est incapable à ce moment précis de se remettre en cause et de se considérer comme un assassin, lui qui necesse de répéter qu'il est puissant.

Son image de héros quasi surhumain, ne peut supporter d'être altérée.

Il est jeune et séduisant.

Orgueilleux, il l'est sansmesure.

Dans ses discours, on peut constater une hypertrophie du moi et de sa formule redondante, "moi seul" : " [...] je viens en personne, moi, dont la gloireet le nom sont dans toutes le bouches, Oedipe", c'est sans aucune modestie qu'il se présente ainsi au spectateur dés son entrée en scène.

Le chœur interpellerale public au sujet de sa démesure : " Démesure fait germer la tyrannie !...", Créon le lui rappellera en dernière instance à la fin de la pièce : " Ne prétends pastoujours être le maître..." Oedipe est sûr de lui et rien ne semble être en mesure d'ébranler ses certitudes.

Il est sûr de réussir là où Créon a échoué : " [...)moi je remonterai aux racines ! Là aussi je ferai la lumière" ; " je ne reculerai devant rien." Il faut attendre le dénouement de la pièce pour voir Oedipe accéderaux limites de ses pouvoirs.

Il prend alors conscience de sa vaine ambition et reconnaît être victime de son orgueil.

Oedipe représente les limites de l'homme,aussi grand soit-il, il ne peut pas tout savoir ni tout comprendre, le destin limite la liberté de l'homme et il doit s'y soumettre.

Il pense échapper à son destinmais finalement celui –ci dicté par les dieux est au-dessus de tout.

C'est un héros fougueux et conquérant.

Il est incapable de lutter contre le destin quis'acharne contre lui. -Le SphinxNémésis est la déesse grecque de la VengeanceDans la mythologie grecque, le Sphinx ou la Sphinge est une créature fantastique appelée Phix dans le dialecte béotien.Son nom provient du grec ancien Σφίγξ /Sphínx, « l'étrangleuse », qui dériverait du sanskrit sthag (thak en pâli) signifiant « dissimuler », ou bien de l'égyptien ancien Shesepankh, « statue vivante » ou« automate »Puisque vous êtes dans le secret des dieux, vous avez sans doute remarqué ces quelques mots-clés, ne les oubliez pas, vous les retrouverez souvent au coursde la représentation: "Lumière est faite.

Avec son écharpe rouge, Jocaste se pend.

Avec la broche d'or de sa femme pendue, Oedipe se crève les yeux".Précisons aussi que le mot sphinx appartient à une racine grecque qui signifie étrangler.Epreuve du sphinx : énigme qui permet de tuer le sphinx, être monstrueux qui terrorise Thèbes ("Quel animal a quatre pattes le matin, deux a midi et trois lesoir ?") Attitude d’Oedipe : -se méprend sur l'identité du sphinx métarmophosé en jeune fille (quiproquo)=manque de perspicacité (à noter se méprend aussi sur sa propre identité et surson ascendance) -charmeur avec la jeune fille, cherche à l'impressionner en mettant en avant ses qualités : intelligence (éduqué par "les meilleurs lettrés de Corinthe"), bravoureet volonté de tuer le sphinx =se prête les caractéristiques d'un héros, meilleur que les autres hommes. -veut tuer le sphinx par désir de gloire, de puissance, de richesse =orgueil et fierté d'Oedipe mais ici teintés de prétention et de trivialité (n'a pas encore fait lapreuve de sa bravoure + désirs matériels) +référence au roman de chevalerie : le jeune prince part à l'aventure pour prouver sa vaillance et son courage=épreuve initiatique pour devenir un homme (ici pour rentrer dans l'accomplissement de l'oracle, pour devenir un héros tragique) -effrayé par la véritable nature du Sphinx =peureux, manque de bravoure =véritable nature ne correspond pas à l'attente =héros dévalorisé -le Sphinx lui souffle la réponse =manque de perspicacité =dévalorisation -ingrat puisqu'il ne remercie pas le Sphinx+prétentieux, fat, ridicule quand il cherche la position à adopter pour entrer dans Thèbes =se compare à Hercule maisn'a ni sa force, ni son courage, ni son intelligence. Lors de sa première apparition, Oedipe apparaît comme un anti-héros : naïf, prétentieux, avide de richesse, de puissance et de gloire, il n'a ni le courage, nil'intelligence que le public espérait.

La désacralisation du personnage ne vise pas tant à le ridiculiser pour le rendre risible qu'à le ramener à une dimension plushumaine donc plus accessible.

Oedipe est un jeune homme comme tous les autres auquel on peut s'identifier.

Cependant, Oedipe symbolise le tragique de nosexistences : il incarne le caractère absurde de la condition humaine. -JocasteLe complexe de Jocaste désigne la pulsion amoureuse de la mère envers son fils.

Le terme désigne le pendant du complexe d'Œdipe (Jocaste était la mèred'Œdipe).

Cela va de l'amour maternel à la jalousie incestueuse de la mère envers sa fille ou son fils.

Il s'agit de mettre en évidence le rôle actif de la mère dansle mécanisme de l'Œdipe.

Ce rôle n'était pas pris en compte explicitement dans les premiers temps de la psychanalyse. Dans la mythologie grecque, Jocaste, Iocaste (en grec ancien οκάστη / Iokástê) ou Épicaste ( πικάστη / Epikástê) Jocaste est la Reine de Thèbes et la femme du Roi Laïus.

Après la mort de son mari, elle devient la femme d'Oedipe, son fils.

Elle est la mère d'Antigone,Ismène, Étéocle et Polynice.

"La reine Jocaste est encore jeune, de loin, on lui donnerait vingt-neuf, trente ans", évalue la thébaine.

Elle est énergique, excessiveet névrosée.

C'est une femme curieuse, fantasque, capricieuse, qui veut vivre, refuse les obligations de son titre de reine et n'en accepte que les prérogatives.Elle vit dans la douleur et dans le mensonge depuis qu'elle a commit l'infanticide. V)Thèmes : Nous pouvons identifier dans cette œuvres trois thèmes principaux : - Le pouvoir. »

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