Devoir de Philosophie

La Nausée de Sartre (fiche de lecture)

Publié le 13/10/2018

Extrait du document

sartre

La Nausée

 

La première version de la Nausée, un « factum sur la contingence » commencé en 1931, ressemblait à un conte philosophique rédigé par Sartre en 1929 : la Légende de la vérité. La deuxième version du « factum » ainsi que la troisième version, intitulée « Melancholia » et achevée en 1936, introduisaient dans le récit un suspens policier, des épisodes naturalistes, des accents céliniens. D’abord refusé par Gallimard, le manuscrit fut accepté en 1937, mais amputé de quarante pages et publié sous le titre définitif, suggéré par Gaston Gallimard. Il obtint un succès d’estime auprès des critiques et un bon succès de librairie, sans être alors un best-seller. Le livre se présente comme le journal d’Antoine Roquentin, installé à Bouville pour rédiger l’histoire d’un aventurier du xviiie siècle, M. de Rollebon. Roquentin, affligé d’un trouble de la perception, s’interroge sur ses symptômes et découvre progressivement la notion métaphysique de « contingence », après avoir dénoncé tout ce qui donne à l’existence un sens illusoire : le sentiment d’aventure, l’expérience, la science historique, la description scientifique.

sartre

« d'aventures .

il n'y a que des «histoires».

Il s'accroche à M.

de Rolle b on : le mort doi t jus tifie r le vivant .

Alors commence sa véritable avent ure .

une métamo r­ p hose i nsinuante et doucement ho rrib le d e to ute s ses sen­ sations; c'est la Naus ée.

ça vous saisit par-derrière et puis on flotte dans une tiède ma r e de t emps .

Est- ce Ro quen tin qu i a changé? Est·ce le mon de? D es mu r s.

des ja rdins.

des cafés sont brusq ueme nt pris de naus ée; une autre foi s.

il se réve ille dans une journée maléfique : quel que chose a pourri dans l'a ir .

dans la lu mière.

dans les g este s des gens.

M.

de Rollebon meu rt pour la seconde fo is : un mort ne peu t jamais justif ier un vivant.

Roquentin se traîne au ha sard des rues .

volumineu x et injust ifiab le .

Et puis .

le pre · mier jour du print emps, il comp rend le sens de son aven· ture : la Naus ée, c'est l'Existence qu i se dévoi le -et ça n'est pas beau à voi r, l'Exi stence.

Roquent in g arde enco re un peu d'espo ir : Anny lui a écr i t.

il va la ret ro uve r.

Ma is Anny est deven ue une lour de femme grasse et désespé­ rée: elle a renoncé aux moments parfaits.

comme Roquen­ tin aux Aventu res: e ll e aussi, à sa manière.

elle a déc ouvert l'Existence: ils n'on t plus rie n à se dire.

Roquentin re tourne à la solitude.

tout au fond de cette énorme Nature qui s'affa le s u r la ville et dont il prévo it déjà les proc hai ns cata ­ c lysmes .

Que fai re? Appe ler a u secou rs d'a u tres hommes? Mais les autres homm es sont des gens de bi en : i ls échan ­ gent des coups de chapeau, et ne saven t pas qu'ils exis ­ tent.

Il va quitter Bouvi lle; il entre au « Rendez -vous des Chemino t s, pour écouter.

une dernière fois : Sorne o f these days, et, pendan t que le disque tourne.

il e n trevo it une chance.

une ma igre chance de s'accepter .. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles