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La Pastorale, 6e symphonie 1808 Ludwig van Beethoven (1770-1827)

Publié le 30/06/2015

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Un chef-d'oeuvre

La tourmente

Oeuvre d'une spiritualité inouïe, La Pastorale est l'exemple le plus frappant de la force descriptive que recélait Beethoven. Cer­tes, le compositeur n'en était pas le seul imprégné et d'autres avant lui en avaient fait une arme. Mais Beethoven en fait une arme absolue. Car s'il est l'héritier d'un XVIlle siècle classique mar­qué par Mozart, Beethoven s'en différencie par ce constat iné­branlable: la musique n'est rien si elle ne décrit pas l'homme. Le malheur étant denrée quotidienne chez Beethoven, il sera l'élément-clef de toute son oeuvre. Mozart était grand dans la joie, Beethoven sera grandiose dans la tragédie. En luttant constam­ment pour sa propre vie, pour son propre bonheur, il développe une propension toute particulière à trouver, dans ses combats, l'énergie vitale dont sont imprégnées ses partitions.

Le réconfort de la nature

 

Mais il n'y a pas de complaisance chez Beethoven. Si certaines pages sublimes de son oeuvre évoquent sa souffrance, d'autres exultent sous la joie de vivre, la plénitude retrouvée, l'espoir refor­mulé. La Pastorale appartient à ces instants-là. Beethoven, qui connaît les premiers avatars de la surdité, se coupe du monde exté­rieur, se méfie du bruit ou — pire — du silence. Seule la nature se montre accueillante, havre de paix et de simplicité dans une société où tout n'est que chausse-trappe.

« La Pastorale, 6e symphonie 1 317 de la source, l'odeur de l'herbe foulée, la fraîcheur de l'aquilon, le frémissement des feuilles, la délicatesse des pétales.

Un arc-en-ciel musical La Pastorale ne se limite toutefois pas à une carte postale musi­ cale des impressions d'un promeneur en extase.

Beethoven ne se contente pas d'enregistrer à sa manière les bruits d'une nature qui lui offre son giron.

Avant tout, il s'agit de dépeindre, le plus minu­ tieusement possible, les impressions suscitées dans son coeur par tant de beautés accumulées.

Là, de photographe hyper-réaliste, le musicien se mue en pein­ tre pointilliste opérant par petites touches de couleurs, sur toute la gamme de 1 'arc-en-ciel musical.

En marge de la partition pour le premier violon, Beethoven avait tracé: «Plus expression du sen­ timent que peinture., Puis les souliers encore crottés d'humus frais, il s'en est retourné dans la campagne, poursuivi par un essaim de notes qu'il n'entendait plus qu'en dedans ...

L'auteur Pour tout amateur de musique, il est impossible de dissocier la vie de l'oeuvre de Beethoven.

Sa musique est à ce point intime­ ment liée aux malheurs ou aux joies de son existence qu'il serait illusoire d'en tenter une quelconque exégèse sans maintenir ce parallélisme comme constante d'approche.

La vie entière de Beethoven n'est qu'une longue suite de revers, d'échecs, d'handicaps, heureusement entrecoupée d'événements plus favorables.

Néanmoins, tout autre que lui, plongé dans la même situation, n'y aurait pas survécu.

Beethoven y parvint par l'inépuisable réserve d'énergie et le courage illimité dans lesquels son caractère était trempé.

Car il faut de la persévérance pour ce gamin qu'un père inca­ pable néglige dès sa tendre enfance.

Beethoven appartient à une famille d'Anversois établis à Bonn.

Privé de conseils, il s'en remet à sa seule curiosité et à sa seule volonté.

Il s'initie au clavecin en autodidacte et manifeste une telle précocité qu'il donne son pre­ mier concert à Il ans.

Neefe lui inculque alors les notions, expo­ sées par Bach, du Clavecin bien tempéré.

Promu altiste dans l'orchestre de l'archiduc Maximilien, il découvre Glück en même. »

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