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La Prairie de Cooper

Publié le 27/03/2013

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Natty Bumpo, l'intrépide et rusé Bas-de-Cuir, qui est devenu le patriarche de la Prairie, grand médiateur entre le monde des Indiens et celui des Blancs, vit ses derniers jours.

Balzac, qui était un grand admirateur de Fenimore Cooper, a ainsi défini le héros de La Prairie : « Un magnifique hermaphrodite moral, né entre le monde sauvage et le monde civilisé. «

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« « Au milieu de ce rayonnement de pourpre et d'or se dessinait une forme humaine.» EXTRAITS Fin du duel entre les deux chefs indiens, Mahtoree et Cœur-Dur Mahtoree répondit à son cri prématuré de victoire, et, le tomahawk à la main, il s'élança sur le jeune guerrier, qui était em­ barrassé dans les jambes de son cheval.

Malgré tous ses efforts et son agilité extra­ ordinaire, Cœur-Dur n'avait pu réussir à se dégager à temps ; il sentit que sa position était désespérée.

Avec un sang-froid admi­ rable, il chercha son couteau, en prit la lame entre l'index et le pouce, et il le lança avec une dextérité sans égale sur son rival qui accourait sur lui.L'arme tranchante r, tourna plusieurs fois en l'air, et la pointe ayant rencontré la poi­ trine nue de l' impé­ tueux Sioux, la lame s'y enfonça jusqu'au manche.

_ : Yahtoree porta la main sur le couteau, et "parut hésiter s'il le retirerait ou non.

Pendant un moment, une expression féroce de haine se peignit sur sa figure, puis, comme si une voix secrète l'avertissait inté­ rieurement qu'il avait bien pe1r de temps à perdre, il se traîna en chancelant jusqu'au bord du banc de sable, mit un pied dans l'eau, et s'arrêta.L'astuce et la duplicité qui avaient si longtemps obscurci le caractère plus noble de sa physionomie se perdirent dans le sentiment d'orgueil qu'il avait conçu dès la plus tendre enfance, et qui semblait ne pouvoirs' éteindre qu'avec la vie.

- Enfant des Loups ! s' écria-t-il avec un affreux sourire de satisfaction, la chevelure d'un chef dakota ne séchera jamais au foyer d'un Pawnie ! Il dit, et, tirant le couteau de sa blessure, il le jette d'un air dédaigneux à son ennemi.

Connaître la Prairie, c'est connaître ses bruits - Chut! dit le jeune homme en lui saisis­ sant le bras au moment où elle allait s'éloigner.N'entendez-vous rien ? Quelque troupeau de buffles furieux qui court en désordre.

Ses deux compagnons prêtèrent l'oreille.

Les sons, quoique faibles encore, s' enten­ daient clairement.

- J'avais raison, dit le chasseur d'abeilles, c'est un troupeau qu'une panthère chasse devant elle.

- Vos oreilles-vous trompent, répondit le vieillard qui, depuis le moment où ses organes avaient pu saisir les sons éloignés, était resté immobile comme une statue, les sauts sont trop longs pour être ceux du buffle, et trop réguliers pour des animaux qui fuiraient épouvantés.

Écoutez! les voilà dans un bas-fond où l'herbe est haute, et le bruit est étouffé.

Ah ! voilà qu'ils passent sur la terre dure.

Chut! ils montent la colline et viennent droit sur nous.

Ils seront ici avant que vous puissiez trouver un abri.

«Esther s'agenouilla sur la tombe et pria longtemps.

,.

NOTES DE L'ÉDITEUR Pour ce livre, qui est le roman auquel Cooper tenait le plus, !'écrivain emprunte son cadre et ses personnages à d'autres livres d'érudition de l'époque.

Quant à l'intrigue, elle est tout à fait invraisemblable, mais, comme l'explique Jacques Cabau, spécialiste de littérature américaine, dans son essai La Prairie perdue (Le Seuil), «L'invraisemblance est ici une convention toute shakespearienne.

La Prairie est, comme le théâtre élizabéthain, un lieu imaginaire, un champ clos symbolique ...

un moyen de réunir les personnages habituel .s de la mythologie coopérienne.

>> Achevé à Paris en 1827, La Prairie fait partie d'une série de cinq ouvrages, dont Natty Bumpo est le héros : Les Pionniers (1823) et Le Dernier des Mohicans (1826) l'ont précédé, tandis que L' Éclaireur (1840) et Le Tueur de daims ( 1841) sont plus tardifs.

L'ordre chronologique de l'action et celui de la vie du trappeur ne coïncident pas, puisque Le Tueur de daims conte la jeunesse de Natty Bumpo.

1 co11.

Vio11et 2, 3, 4, 5 dessins de Benet!, Lançon et Meyer, éd.

Alfred Hame, Tours, 1885 /clichés Bibliothèque de !'Heure joyeuse, Paris Fervent admirateur de Walter Scott, Cooper - note encore Cabau - « est un romancier conventionnel.( ...

) Il adopte spontanément les préjugés populaires sur la vertu, le racisme, le courage.( ...

) Mais dans la mesure où le Nouveau Monde était l~e d'élection, la patrie idéale de toutes les utopies, Cooper a exprimé le visage à la fois idéal et réel du Nouveau Monde ...

» COOPER02. »

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