La Psychanalyse du feu de Bachelard (Gaston)

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de valeurs Inconscient• .

Les chim istes traitent le feu en substance qui gtt au cœur de la matière : le phlogistique ou fluide calorifique.

Cette substance est animée, elle s'alimente avec avidité, s'assimile d'autres substances, meurt et renatt, etc.

La pensée présclentlflque explique pareillement le courant 61ectrlque : un fluide subtil caché dans les corps et contenant des particules de feu.

5 Avec l'alcool, eau qui brOie, s'enflamme et donne puis­ sance au désir et à l'Imagination, se réalise la communion de la vie et du feu.

L'alcool qui flambe, c'est celui qui donne naissance à ce que Bachelard appelle ., le complexe de Hoffmann •· Il a marqué du signe masculin du feu ses créations fantastiques.

Tandis qu'Edgar Poe n'a pas trouvé dans l'alcool un véritable réconfort, c'est l'alcool qui lui donne l'oubli et la mort.

Son génie est associé aux eaux dormantes, aux étangs lugubres.

6 Une psychanalyse du feu doit déceler dans les méta­ phores poétiques non de simples Idéalisations sans signi­ fication, mals la véritable eource oiJ •'alimente la création.

Tous les complexes liés au feu sont , estime Bachelard, à la fois névrosants et poétisants.

Cette analyse des condi­ t ions objectives de la rêverie prépare ainsi les instruments non seulement d'une psychanalyse de la connaissance, mais aussi d'une critique IIHtralre nouvelle.

Dans • L'Eau et les rêves • (1941 ) et • L'Air et les songes • (1943), Bact,elard poursuit l'étude d• aymbol• suscités par les éléments naturels.. »