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La Sorcière de Michelet (résumé & analyse)

Publié le 24/11/2018

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michelet

La Sorcière

 

Alors qu’il vient d’achever le tome XIV de son Histoire de France, Michelet entreprend de continuer son apologie de la féminité développée dans l'Amour (1858) et la Femme (1859). Il lit désormais l’histoire du Moyen Âge au Grand Siècle comme une « tragédie dont l’héroïne serait une femme à la fois révérée et persécutée » (P. Viallaneix) : la sorcière.

 

Synopsis. — Précédé d'une Introduction associant sorcière, fée, sibylle, magicienne et femme, définissant la sorcière comme « Prométhée moderne », l'ouvrage fait de la sorcière au Moyen Âge l'envers de la société féodale. Il s'agit donc d'écrire la légende de cette figure de la révolte. Si la Renaissance redéfinit le statut de la sorcière, l’Église entreprend alors de reconquérir le terrain perdu. Michelet examine tour à tour les grands procès en sorcellerie du xviie siècle, et l'historien dresse le réquisitoire d'une Église où « Satan s'est fait directeur », et veut prouver qu'elle est la véritable possédée. Enfin, il annonce que le temps de la réconciliation approche. La science peut enfin contempler ses origines ténébreuses.

Sociologue de l’Histoire, ethnologue, psychologue des sociétés, anticipant sur les conceptualisations de l’anthropologie moderne, Michelet organise l’Histoire selon une figure centrale. Il fait de la sorcière le révélateur de la mise en place successive des pouvoirs : Église, magistrature, État, science. Si elle apparaît d’abord comme le type, l’incarnation de la nature féminine (voir la Femme), la sorcière dépend de la société qui l’investit d’une fonction. Le fait historique de la sorcellerie se trouve replacé dans un contexte résolument moderne : les mentalités et les croyances.

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« gue).

Annonciatrice, la sorcière devait périr par le pro­ grès même qu'elle avait commencé, en une sorte de �ia­ lectique où se lit l'organicité du réel historique.

Etre nocturne de liberté, elle laisse la place à la Femme future, la fée bienfaisante, à qui son « vrai sacerdoce », médica­ tion et consolation, assurera sa vraie place dans les scien­ ces, où elle « rapportera la douceur et l'humanité, comme un sourire de la nature>>.

L'avenir, cette «aube reli­ gieuse», verra 1' éclipse définitive de l' Anti-Nature, sourdement préparée par la Sorcière, cette bienfaitrice oubliée et refoulée.

BIBLIOGRAPHIE La Sorcière.

éd.

prés.

par Paul Yiallaneix, Paris, Garnier­ Flammarion, 1966.. »

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