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LA STÉRILITÉ (Travaux Personnels Encadrés – Médecine & Santé – TS)

Publié le 29/04/2016

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EXPLORATIONS DIAGNOSTIQUES DE LA STÉRILITÉ

Chez la femme

L'un des tout premiers examens demandés est l'établissement de la courbe des températures. La température doit être prise chaque matin, si possible au réveil avant le lever, à la même heure et avec le même thermomètre. La courbe, établie jour après jour, permet de mettre en évidence une anomalie de déroulement du cycle ovarien. Cet examen, relativement facile à mettre en œuvre, ne peut être qu’indicatif car sa fiabilité n'est pas parfaite.

 

Le dosage hormonal permet de contrôler la production d'hormones au cours du cycle ovarien et de détecter une éventuelle anomalie de celui-ci. On peut tester la LH, la FSH, la prolactine, les œstrogènes mais également des hormones masculines pour vérifier qu'elles ne sont pas synthétisées en trop grande quantité.

 

Le test post-coïtal est l'examen microscopique de la glaire du col de l'utérus (glaire cervicale), les jours qui précèdent l'ovulation et dans les deux heures qui suivent un rapport sexuel. Il permet d'estimer la qualité de la glaire et de vérifier le comportement des spermatozoïdes. L'hystérographie de l'utérus et des trompes (une radiographie réalisée avec un produit de contraste) est demandée pour connaître la morphologie des trompes et de l'utérus. Elle permet de reconnaître une éventuelle malformation à l’origine d’une obstruction des voies sexuelles.

« incision cutanée au niveau du ventre, un système optique (cœ lioscopie) dans la cavité abdominale.

Il permet une visualisation « en direct » non seulement des trompes mais également des ovaires et de l'utérus.

(HEZ L'HOMME Les explorations de l'infertilité masculine sont relativement limitées .

l'interrogatoire et l'examen clinique permettent de mettre en évidence des troubles psychologiques et les anomalies morphologiques de l'appareil génital.

Ils peuvent être complétés par des examens radiologiques pour préciser la nature du problème .

Les spermatozoïdes sont évalués à l'aide du spermogramme .

On estime leur nombre , la mobilité , la morphologie des cellules contenues dans l'échantillon obtenu après abstinence sexuelle de plusieurs jours .

La spermoculture permet la détection d'éventuels germes infectieux .

Un dosage des principales hormones impliquées dans la régulation de la production des cellules sexuelles peut aussi être indicatif .

TRAITEMENTS Chez l'homme , l'obstruction des voies génitales peut dans bien des cas être résolue par un simple geste chirurgical .

C'est le cas, par exemple , de la varicocèle soignée par excision des veines variqueuses du scrotum.

Il en va de même chez la femme lors d'une obstruction des trompes .

TRAITEMENT MtDICAMENTEUX Les déséquilibres hormonaux résultant d 'un dysfonctionnement des glandes endocrines (hypothalamus, hypophyse, ovaires , testicules ...

) peuvent être corrigés par une prescription de diverses hormones , en particulier des gonadotrophines .

INDUOION DE L'OVULATION Le cycle ovarien est contrôlé par des hormones, en particulier hypothalamiques et hypophysaires, produites selon un rythme et à des doses bien spécifiques.

Tout écart peut entraîner une absence d'ovulation.

Il est possible de corriger ce type d'anomalies par la prescription d'hormones qui vont initialiser le cycle ovarien et induire la production d'ovocyte s (ovulation ).

L'INSEMINATION L 'insémination artificielle consiste à injecter des spermatozoïdes dans les voies génitales de la femme.

Dans sa forme classique , les gamètes sont injectés dans l'utérus (au-delà de la glaire cervicale pour contourner une stérilité cervicale).

Pour augmenter les chances de réussite , un traitement hormonal est instauré avant l'insémination pour maîtriser et améliorer l'ovulation .

l'insémination se fait avec le sperme du conjoint , ou celui d'un donneur anonyme.

Les spermatozoïdes sont préparés selon un protocole destiné à reproduire l'action stimulatrice de la glaire cervicale, puis sélectionnés avant d'être injectés .

l'insémination artificielle peut également être réalisée directement dans les trompes de Fallope .

C'est la GIFT (Gamete lntra-Fallopian Transfer ou transfert intratubaire de gamètes).

Le taux de réussite oscille entre 10 % à 15% mais la probabilité d 'obtenir une grossesse multiple est plus élevée que la normale à cause de la stimulation ovarienne .

DoN oE GAMÈTES En France , le don d'ovocyte peut être fait par des femmes vivant en couple , ayant moins de 38 ans et ayant au moins un enfant vivant.

Elles ne doivent présenter aucun facteur de risque (absence de pathologie transmissible) .

Les ovocytes sont prélevés au niveau des ovaires par cœliochirurgie après un traitement de stimulation ovarienne .

En France , le don de sperme peut être fait par des hommes , vivant en couple et ayant moins de 45 ans.

Divers examens, cliniques et biologiques, permettent de s'assurer qu'ils ne présentent aucun facteur de risque particulier .

Le sperme est recueilli après masturbation , puis congelé pour être conservé plusieurs années .

Le nombre de grossesse autorisée par donneur est limité à s.

LA FtCONDATION IN VITRO (FlY} Elle consiste à réaliser, en laboratoire , le processus de fécondation et les premières étapes du développement embryonnai re, puis à réinjecter l'embryon dans les voies génitales de la femme .

Dans un premier temps, les ovaires sont stimulés par un traitement hormonal pour induire le développement de plusieurs follicules .

Ces derniers sont ensuite prélevés juste avant ovulation par cœliochirurgie.

Les ovocytes sont alors mis dans une boite de culture avec des spermatozoïdes (ceux du conjoint ou, éventuellement , ceux d 'un donneur anonyme) au nombre de 50 000 environ .

Puis la culture est placée dans une étuve à 37 •c.

Au bout de 48 heures, la fécondation a eu lieu et des embryons sont au stade de développement de 2 ou 4 cellules.

Ils sont replacés dans l'utérus (transfert multiple pour augmenter les chances de réussite) où ils reprendront le cours normal de leur évolution et pourront effectuer leur nidation (implantat ion dans la muqueuse utérine ).

Les embryons surnuméraires peuvent être congelés en vue d 'une utilisation ultérieure en cas d'échec.

En France , chaque année , 4 000 bébés naissent grâce à la fécondation in vitro.

Cette technique consiste à injeder un spermatozoïde directement dans un ovocyte en court-circuitant le processus de fécondation .

l'embryon ainsi obtenu est ensuite replacé dans l'utérus selon un protocole comparable à celui de la FI V .

Dans un premier temps, les ovaires subissent une stimulation hormonale pour augmenter le phénomène d'ovulation .

Les ovocytes sont ensuite ponctionnés pour subir la micro­ injection (ICSI) .

Ils sont placés dans une solution enzymatique afin d'enlever le cumulus oophorus (membrane cellulair e entourant l'ovocyte).

Puis, sous microscope, l'ovocyte est maintenu en place par une pipette aspirante.

Un spermatozoïde est sélectionné et amputé de son flagelle pour l'activer.

Ce dernier est alors injecté dans l'ovocyte grâce à une pipette jouant le rôle de seringue.

La suite des événements est comparable à ceux de la FIV.

Les embryons sont mis en culture puis implantés au stade 2 ou 4 cellules.

DES HOMMES DE MOINS EN MOINS VIRILS Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, on observe une baisse régulière de la fertilité des hommes.

La production de spermatozoïdes est en chute libre : 50 %en moins en à peine plus d 'un demi-siècle.

Si le phénomène se poursuit, à la fin du prochain siècle, les hommes seront totalement stériles ! Les chiffres parlent par eux-mêmes : le volume moyen de l'éjaculai est passé de 3.4 à 2.75 ml tandis que le nombre de sper matozoïdes tombait de 113 à 66 millions par millilitre d'éjacula!.

La plupart des causes de cette hypofertilité sont connues, mais il est encore difficile de faire la part exacte des responsabilités .

• En premier lieu,l'alimentation,la mauvaise alimentation devrait-on dire, entraîne des carences en vitamines (C, E, B ...

), en oligoéléments (zinc, sélénium ..

) ou en composés organiques particuliers (acides gras essentiels, par exemple).

Il n'est pas improbable non plus que nos aliments véhiculent des substances discrètement toxiques sur le long terme (pestici des, colorants, conservateurs ...

) dont le rôle n'est pas à exclure dans cette baisse de production testiculaire .

• Les vêtements et sous-vê tements trop serrés qui tiennent les testicules trop au chaud sont tout aussi mauvais pour la paternité.

• Le mode de vie, le stress, le tabac, l'alcool pourraient également jouer un rôle, via le système hormonal.

• Enfin , et surtout : la pollution.

Une grande variété des produits de synthèse (en particulier ceux dérivés du pétrole) comme les solvants organiques , les pesticides, les métaux lourds (arsenic, plomb, mercure, ...

), les organophosphorés le second point de discussion est que les spécialistes ne voient pas vraiment à quoi peut servir cette technique.

En effet, il n 'existe encore aucun cas répertor ié d'hommes ayant une producti on de spermatides sans aucune producti on de spermatozoïdes.

En clair , il est toujours possible d'utiliser des spermatozoïdes quand il y a production de cellul es sexuelles.

QUELQUES PERSPECTIVES TRANSFE RT D'EMBRYONS la reche rche s'oriente vers des techniques d'amélioration des embryons pour augmenter les chances de réuss ite de la nidification après fécondation in vitro.

le taux de succès ne dépa sse guère 20 % actuellement.

Il existe une autre amélioration techniqu e en cours d'étude .

Elle consiste à laisser les embryons se développer in vitro jusqu'au 6 ' jour.

Ce délai supplémentaire , au lieu des 48 heures actuelles, permettra d 'identifi er les embryons les plus évolutifs et donc les plus aptes à la nidificati on.

LA CONGtLATION D'OVOCYTES Cette technique est encore en cours de mise au point.

Elle se heurte à de grandes difficultés car l'ovocyte est une cellule fragile, facilement endommagée par les étapes de congélation , puis décongél ation .

De plus, compte tenu du faible nombre de donneuses , il existe encore p eu d 'ovocytes à congeler, tous étant immédiatement utilisés.

Pour tout es ces raisons, les chercheurs envisage nt de congeler des ovocytes immatur es prélevés avec des fragments d'ovai res.

Ces fragments d'ovaires pourraient éventuellement être greffés, ou bien produire des ovocytes à la demande par stimulation ovarienne in vitro.

et chlorés, et bien d'autres encore INFERTILi rt ET ctNÈTIQUE tout aussi potentiellement A long terme, les recherches se portent dangereux, se retrouvent dans des sur l'analyse des causes génétiques de produits de consommation et l'infertilité .

Les travaux sont, par d'utilisation courante.

À chaque ailleurs , b ien plus avancés pour petite dose qui entre dans le corps, l'infertilité masculine (études du ce sont quelques spermatozoïde s chromosome Y) que pour l'infertilité 1-e_n_m_oi_n_s ·---------- féminine (études du chromosome X).

On sait par exemple que le gène DAZ est respo nsable de certaines infertilités masculin es.

Ce gène existe en nombre d'exempl aires variable sur le chromosome Y et ce nombre de copies pourrait influencer la fertilité .

Toutefois, les connaissances des chercheurs s'arrêtent à ce point.

LA MICRO-INIEOION DE SPERMATIDE Cette technique, extrêmement récente, consiste à injecter un spermatide, une cellule germinale à l'origine des spermatozoïdes, dans un ovocyte .

Elle suscite de nombreuses polémiques .

Hormis la fiabilité et la reproductibilité de la technique qui restent encore à démontrer, les discussions portent sur plusieurs points.

Cette micro-injection utilise des cellules dont les caractéristiques génétiques sont totalement inconnues et qui pourraient être différentes de celles des spermatozoïdes.

En effet, des phénomènes de maturation génétique pourraient très bien prendre place au cours du développement et de la différenciation de la lignée germinale.

Utiliser un patrimoine génétique n'ayant pas subi ce processus soulève donc le risque de voir apparaître des troubles du développement embryonnaire ou des maladies génétiques .

Plusieurs enfants ont déjà été conçus par micro-injection de spermatide et font, en quelque sorte, office de cobayes .

l'objectif de cette approche génétique est de prédire et diagnostiquer les causes génétiques de l'infertilité e~ dans un avenir encore plus lointain, de proposer des traitements correcteurs adaptés.

REPÈRES • 1791 : P remière insémination artificielle chez une femme • 1978 : Naissance de Louise Brown, première naissance par FIV (Gra nde­ Bretagne ) • 1982 : Naissance d 'Amandine, première naissance par FIV en France • 1986 : Première congélation d 'embryon • 1990 : Première injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ICS I). »

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