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La Symphonie pastorale

Publié le 12/04/2013

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Le thème de La Symphonie pastorale ( 1919), Gide le portait en lui déjà en 1893. Paru après Les Caves du Vatican, le livre a de quoi étonner. Mais Gide nous dit luimême qu'il a dû « terriblement se contrefaire « pour « retrouver des plis effacés «, ce qui témoigne à la fois de son évolution spirituelle et de ses qualités d'écrivain. En 1946, Jean Delannoy a tiré une belle adaptation cinématographique de La Symphonie pastorale, avec Michèle Morgan et Pierre Blanchar dans les rôles principaux.

« « Il l'a retrouvée près de la petite écluse, où le courant l'avait portée.

» EXTRAITS La symphonie préfigure l'ivresse mais aussi le doute des sens Je l'invitai à se représenter de même, dans la nature, les colorations rouges et orangées analogues aux sonorités des cors et des trombones, les jaunes et verts à celles des violons, des violoncelles et des basses ; les violets et les bleus rappelés ici par les flûtes, les clarinettes et les hautbois .

Une sorte de ravissement intérieur vint dès lors remplacer ses doutes: - Que cela doit être beau ! répétait-elle.

Puis tout à coup : - Mais alors : le "" blanc ? Je ne com- "~i\ ~ prends plus à quoi ressemble le blan c ...

Et il m'apparut aus­ sitôt combien ma comparaison était ~:); précaire.

- Le blanc , essaya, -je pourtant de lui dire , est la limit e aiguë où tous les tons se confon­ dent , comme le noir en est la limite sombre.

( ..

.) Que de fois , comme alors, je dus de­ meurer d'abord silencieux, perplexe et cher­ chant à quelle comparaison je pourrais faire appel .

La foi peut guider ou éloigner Gertrude dans le monde - Il n'y a pas de lys des champs .

- Alors pourquoi le Seigneur nous dit-il : « Regarde z les lys des champs ? » -Il y en avait sans doute de son temps, pour qu'il le dise ; mais les cultures des hommes les ont fait disparaître .

- Je me rappelle que vous m'avez dit souvent que le plus grand besoin de cette terr e est de confian ce et d'amour.

Ne pen­ sez-vous pa s qu 'avec un peu plus de confiance l'homme recommencerait de les voir ? Moi, quand j'é coute cette parol e, je vous assure que je les vois .

Je vais vous les décrire, voulez-vous ? - On dirait des cloches de flammes, de gra ndes cloches d'azu r remplies du parfum d e l'amour et que balance le vent du soir.

Pourquoi me dites-vous qu'il n 'y en a pa s, là -devant vous ? Je les sens ! J'en vois la prai rie tout emplie.

Le pasteur constate l'aveuglement de ceux qui pourtant voient L'instruction religieuse de Gertrude m'a amené à relire l'Évan gile ave c un œil neuf.

Il m 'apparaît de plu s en plu s que nombre d es notions dont se co mpose notre foi chrétienne relèvent non des paroles du Christ mais des com­ mentaires de saint Paul.

Ce fut proprement le sujet de la discussion que je viens d'avoir a vec Jacques .

De tem­ pérament un peu sec, son cœur ne fournit pa s à sa pensée un ali­ m ent suffisant ; il de­ vient traditionaliste et dogmatique.

Il me re­ pro che de choisir dans la doctrine chrétienne « ce qui me plaît ».

Mais je ne choisis pas telle ou telle par ole du Christ .

( ..

.)Plus il raisonne, plus il me persuade de ceci ; qu 'il n 'est point sensible à l'accent uniquement divin d e la moindre parole du Christ.

« Ne quittant pas des yeux son front , ses joues pâles, ses paupières délicates recloses sur un indicible chagrin, ses cheveux encore mouillés et pareils à des algues, étalés autour d'elle s ur l'oreiller . ..

» , NOTES DE L'EDITEUR «Voici un livre sobre( ...

) et comme de pauvreté volontaire.

Le style s'y est fait nu ( ...

).La Symphonie pastorale est essentiellement un drame chargé de peu de matière et purement intérieur, suivant la formule de Bérénice (Racine) .

l 'ac heminement vers le terrible réveil, vers le dessillement ( ...

)est toute la progression , est tout le sujet du roman .

» Paul Maubert, Quelques livres inquiets , éditions de la Nouvelle Journée, Paris, 1923.

« Toute s le s fois où dan s La Symphonie pastorale un point vient à être touché , c'est toujours un de ces point s que l'on La Symphonie past ora le plus d'une scène, plu s d'un entretien où d'un bout à l'autre il semble que par-de ssou s la prudente retenue des paroles qui s'échangent, l 'on perçoive les vibrations successives dont chacun des interlocuteur s est ébranlé.

» Charle s du Bos, Approximations, Pion , 1922 .

L 'évolution des sentiments -et des idées - du pasteur, le développement de sa passion qui s'ignore, mais qui éclate aux yeux de sa famille comme à ceux du lecteur ; est bien obligé d'appeler point d'humanité , un de ceux où affleure toute la vulnérable complexité humaine( ...

).

Il est dans 1 portrai t par J.

E.

Blan che, Musée des B ea ux Arts , Rouen/ Roger -Vi o llet 2, 3, 4, 5 dess ins de Mariann e Clo uzo t/ 8 .N.

GIDE02. »

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