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La tempete de Shakespeare (fiche de lecture et analyse)

Publié le 22/01/2012

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La Tempête, écrite par William Shakespeare en 1611 et qui fut sa dernière œuvre, a été mise en scène à Barcelone au théâtre Lliure du 1er au 4 décembre 2011 par le célèbre dramaturge Declan Donnellan. Le Txékhov Festival International du théâtre de Moscou met sur scène un nouveau montage qui mélange des commentaires politiques actuels avec le texte classique. Cette compagnie russe donne vie à cette tragi-comédie sur le pouvoir et la liberté des hommes où seul l’amour sort vainqueur.

Le protagoniste est Prospero, duc légitime de Milan qui a été expulsé de sa position par son frère, Antonio, et qui se trouve dans une île après avoir fait naufrage. Il est accompagné par sa fille Miranda, adolescente sauvage et douce à la fois, et deux autres personnages que Prospero a dominés avec sa magie qu’il tient des livres. Ariel, le fidèle esprit de l’air qui va l’aider dans son plan et Caliban, l’être sauvage, mi-homme, mi-animal sont les êtres qui cohabitent avec les personnages principaux, enfermés dans cette île qui pourrait symboliser le monde. Le père de Miranda décide de faire naufrager le bateau dans lequel se trouvent son frère et le duc de Naples avec son fils Ferdinand, accompagnés de l’équipage. Cet accident et d’autres intrigues vont lui servir pour initier sa vengeance. Libre et tout puissant sur cette île dont il est le maître, Prospero croit dominer l’illusion et le destin mais son pouvoir et sa liberté seront peut être finalement qu’illusoires. 

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« comédiens occupent ici tout l’espace avec un jeu dynamique, certains endroits comme le haut du mur sont réservé a quelques personnages seulement, l’espace scénique est quelquefois indicateur du statut ou du rôle du personnage (les esprits sont, par exemple, souvent en haut, observant le monde).

Nous avons dit précédemment que les lumières jouent un rôle important dans la délimitation de l’espace, en effet ils constituent à elles seules un élément de décor essentiel dans la pièce.

Dans cette représentation, le metteur en scène a choisi d’utiliser des vidéo projections pour représenter une tempête lorsque des vagues sont projetées sur le mur ou bien pour montrer que l’ efféminé Trinculo et Stéphano le buveur se trouvent dans u ne forêt marécageuse, une image de ce lieu illustre le spectateur.

Les lumières créent aussi une atmosphère lorsqu’elles sont très fortes ou alors plus basses pour encercler les esprits.

Les lumières représentent ou accompagnent aussi les personnages, en é clairant les principaux ou lorsque leur tirade est importante ou en changeant de couleur pour rendre plus violente ou au contraire plus douce l’action qui se passe.

Les lumière s arrivent à être ici, un personnage de plus.

Le son est aussi important dans ce tte pièce, peut être autant que les lumières, puisqu’ il caractérise les personnages, surtout un genre très spécial qui est Ariel et ses esprits de l’air.

Dans ce cas, la musique est jouée par ces personnages, avec des instruments à air comme des flûtes ou bien de la percussion.

La musique est étrange, envoûtante, ni classique, ni moderne qui ne peut être lié à aucune époque, aucun genre.

C’est une musique qui est en parfaite harmonie avec l’action et avec ces personnages, ces esprits, la musique est presque irréelle, comme eux.

Cet effet est réussi grâce aux instruments utilisés et à ce genre de musique qui est inclassable, peut être un peu ethnique.

Il y a aussi des bruits, des effets de son, caractéristiques de ce qui se passe sur scène, des bruits de vagu es, de vent… Les objets scéniques complètent le décor comme par exemple des cordes, des paniers, des boites, des bouteilles en verre vides, des sacs en tissu, un tabouret… qui sont placés contre le mur et servent pour meubler l’intérieur d’un bateau mais aussi la cabane de Prospero et Miranda.

Des éléments propres d’un magasin de vêtements de luxe comme des étagères, des saces et des perchoirs pleins de vêtements sont alors ajoutés pour compléter le décor précédent qui n’a pas bougé, pour l’annuler et mett re en avant celui d’une boutique pour caractériser le lieu de l’action.

Ces objets scéniques sont employés dans leur usage habituel, sont propres à la réalité, mais il ne faut pas oublier d’autres « objets ».

Dans une scène, nous pouvons voir le pauvre Fer dinand, obligé de déplacer des troncs d’arbres par son futur beau - père Prospero.

Miranda, follement amoureuse vient le consoler et lui proposer de l’aide.

S’établit alors une conversation saccadée entre la jeune fille suivant Ferdinand qui traîne tant bie n que mal des « arbres ».

Nous remarquons alors que ces arbres sont joués par un seul comédien, tendu, habillé en noir, qui va à chaque fin de trajet se replacer au début.

Cet « arbre » est habillé comme le sont les esprits de l’air, nous pouvons penser qu e c’est la magie de Prospero qui fait croire au jeune homme qu’il transporte des arbres alors que ce n’est qu’un esprit qui va faire durer son supplice pendant longtemps.

Ou alors, nous pouvons penser que ce comédien représente réellement un arbre et c’est un choix du metteur en scène pour mettre en relief le thème du pouvoir et de la liberté, sachant que Ferdinand et enchainé.

Si l’on comprend l’eau comme un objet, nous pouvons voir qu’elle est très présente, dans les gags des esprits jetant de l’eau sur T rinculo, dans la pluie, les vagues… et dans le nom de la. »

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